Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».
Autant la tristesse exprimée par Philippe Couillard à l’annonce du décès de Arthur Porter sonne faux, autant les «bonnes intentions» exprimées par Pierre Karl Péladeau sur sa page Facebook sont mesquines. Le dernier (?) chapitre de la vie de l’ex-patron déchu du CUSM continue d’emmerder tout le monde.
La malheureuse intervention d’hier du chef péquiste a beaucoup plus fait parler que la déclaration laconique de notre Premier ministre.
Ce n’est pas normal.
Si Pierre Karl Péladeau s’était donné quelques temps pour y réfléchir, s’il avait été mieux conseillé, il aurait compris que l’annonce du décès d’un homme tel que Arthur Porter pouvait fortement incommoder Philippe Couillard.
Mais non, la tentation a été trop forte.
Peut-être les émotions liées à l’affaire Snyder l’ont-ils incité à passer à l’attaque ? Chose certaine, c’est après lui que les médias courent ce matin, pas après Philippe Couillard.
Comme l’écrit justement Jean Dusseault, le chef de l’Opposition officielle «dépasse les bornes du savoir-vivre» et «déshonore son poste», en agissant ainsi.
Pourtant la déclaration du Premier ministre aurait pu mériter l’attention…
Monsieur Couillard a affirmé que le décès d’Arthur Porter à Panama était «une triste fin pour une triste histoire» (source).
Vraiment, le mot «triste» décrit le mieux le sentiment qu’éprouve le Premier ministre ?
Quand on sait jusqu’à quel point Philippe Couillard est sur la défensive dans le dossier Porter, on réalise facilement que la publication Facebook de PKP ne sert ni l’intérêt public, ni «la cause» péquiste.
Les «sympathies» du chef du PQ ramène à la surface que le spécialiste en gestion de crise engagé par l’équipe Péladeau Steve Flanagan «ne travaille plus avec PKP depuis le 15 mai dernier» (source).
Au moment où on aurait pu croire que l’attention se porterait sur les impacts de cet autre «développement» dans la saga Porter, Pierre Karl Péladeau s’empêtre et porte maintenant une partie de la chaleur qui normalement, ne devrait pas lui appartenir.
Mes sympathies, je les offre, au Parti québécois !
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