Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
J’ai écrit plusieurs bilans à l’occasion de certaines éditions précédentes du Festival d’été de Québec, depuis que je le couvre de bout en bout à titre de blogueur (2014, 2012, 2011 et 2010). Le bonheur d’écrire à ce moment est toujours au rendez-vous. C’est un grand privilège de pouvoir ainsi témoigner du succès à travers le temps d’une aussi belle réalisation de façon à en garder les souvenirs les plus intarissables…
Il s’agit ici de mon dixième billet sur le sujet du FEQ 2015. Puisque c’est un grand cru et qu’à chaque jour il y avait de belles histoires à raconter, aussi bien y aller avec les moments forts…
Le spectacle de Arthur H
Il faut croire que j’aime beaucoup le claviériste François Lafontaine et le batteur Robbie Kuster puisqu’ils ont été des deux concerts qui viennent à la tête de ma liste des meilleurs souvenirs de cette édition du FEQ.
Arthur H le Québécois d’adoption a livré une des meilleures prestations du Festival devant une audience gagnée d’avance qui lui a bien rendu sa générosité. À la fin du Jour 2, j’avais écrit que sa performance devrait être « difficile à égaler » d’ici la fin de la programmation et je maintiens aujourd’hui que c’est le meilleur «show» qu’il m’ait été donné de voir cette année au FEQ.
Patrick Watson qui envoûte les Plaines
Il avait carte blanche. On lui a donné les moyens de s’en servir pour faire de cette soirée mémorable, un jour 9 réussi. Si certains avaient un peu peur à des Plaines trop grande pour lui, il a confondu les sceptiques un à un.
Une énorme présence, une mise en scène remarquable de l’une de nos meilleures au Québec – Brigitte Poupart et de la musicalité planante à souhait : tous les ingrédients étaient réunis pour l’entrée de Patrick Watson parmi les grands artistes du Québec moderne !
Une famille unie qui chante Vallières
C’était inattendu, mais en même temps très prévisible. J’étais dans la tente média du Parc de la Francophonie à la toute fin du spectacle de Vincent Vallières et je m’étais approché de la rampe qui nous sépare de la foule au moment du dernier rappel, On va s’aimer encore.
Une jeune famille goûtait le moment, juste en bas de la section des médias. Les trois enfants et leurs parents se tenaient par la main et chantaient doucement en se regardant amoureusement. C’était simple et très très beau à voir. Je me suis reculé pour ne pas les déranger dans ce moment d’intimité. Je ne regrette pas la photo que je n’ai pas prise… ce qui me reste en mémoire est encore plus beau !
La répétition de Lindberg avec Charlebois et Watson
J’avais peine à croire le courriel que je venais de lire : on m’invitait à une répétition privée dans les locaux de Ex Machina où Patrick Watson et un invité surprise nous présenterait un extrait du spectacle du lendemain.
Entendre Patrick Watson « corriger » Robert Charlebois dans l’interprétation de Je te laisserai des mots… pour que ce soit parfait et voir dans les yeux de ce dernier toute l’admiration qu’il porte au jeune anglo, c’était surréaliste.
Une découverte : le groupe Bodh’aktan
Il y avait beaucoup de poils au pied carré sur la scène du Pigeonnier ce soir du 16 juillet, avant le spectacle de Bernard Adamus. C’était les membres d’un groupe québécois dont la musique « ne ressemble à rien d’autre au Québec » (source, mon collègue Cédric Bélanger du Journal), Bodh’aktan.
Bonne soirée à tous! Have a nice one! pic.twitter.com/TG0y7sS89s
— Bodh'aktan (@Bodhaktan) 16 Juillet 2015
Je découvre alors sept musiciens très énergique qui passent du celtique, au traditionnel, en passant par la polka, du punk et du folklore de l’Irlande ou du Québec. J’avais l’air le seul au Pigeonnier à les découvrir, si je me fie à l’accueil qu’ils ont reçu !
La soirée Rolling Stones
La prestation musicale des Rolling Stones n’était pas si mal, mais l’intérêt de cette soirée sur les Plaines était de marquer l’histoire par un rassemblement hors du commun. Comme je le raconte dans ce billet le plus lu parmi tous ceux que j’ai écrits, j’ai été solidaire de ma conjointe qui ne bénéficiait pas comme moi d’un accès avant-scène et fait les longues files.
Nous aurions donc brisé tous les records avec plus de 100 000 personnes présentes sur le site. Il valait la peine de se donner autant de mal pour voir de nos yeux les «bad boys» et entendre un Mick Jagger très en forme, parler français toute la soirée. Impressionnant d’entendre les Sympathy For the Devil , You Can’t Always Get What You Want et (I Can’t Get No) Satisfaction aussi bien interprétés…
Une belle place au jazz
Mes derniers spectacles du Festival auront finalement été ceux du Emma Frank Quintet et de la vedette du «smooth jazz américain» Stacey Kent. Quelle belle soirée nous avons eue dans une salle l’Impérial transformée en cabaret jazz au jour 10 du Festival d’été de Québec…
Genre musical très prisé par une portion assez importante des mélomanes de Québec et d’ailleurs, je souhaite qu’on puisse faire une plus grande place au jazz, comme on l’a fait avec le country et Keith Urban. Pourrait-on rêver à un Pat Metheny sur les Plaines un jour ?
Les deux belles voix de Camille et Laurence
Je ne les avais jamais entendues en spectacle et j’avais très hâte de commencer mon FEQ 2015 avec les deux filles de l’excellent groupe Milk & Bone. Je n’ai pas été déçu…
Un secret de moins en moins bien gardé que celui du succès incroyable de ces deux jeunes femmes au style et aux harmonies bien particulières. Ne leur manquent qu’un répertoire un peu plus vaste pour envisager de se produire sur des scènes encore plus grandes…
Les fans chantent Adamus
C’est un artiste maintenant très assumé que j’ai rencontré juste avant la fameuse répétition privée de Charlebois-Watson. Généreux autant avec son public qu’avec moi en «back stage», ce sont ses fans qui m’ont le plus impressionné. Ils savaient les paroles de plusieurs des chansons des deux albums par coeur et ne ce sont pas gênés pour le faire savoir à un Adamus presque médusé !
Le projet Bernard Adamus a pris tout son sens avec la réceptivité d’un public construit spectacle par spectacle par un artiste iconoclaste qui aime faire différent… parce que «sinon c’est plate» !
«Shine On You Crazy Diamond», version The Barr Brothers
Mon dernier moment fort est arrivée au moment où je m’en attendais le moins : pendant la prestation du groupe formé par Brad et Andrew Barr The Barr Brothers. Leur interprétation du fameux succès de Pink Floyd en a jeté plus d’un par terre…
J’écrivais «mon dernier»… mais bon.
Plus prévisible, l’interprétation de Listen to the Music des Doobie Brothers aurait aussi pu constituer un moment fort, mais il faut bien s’arrêter à quelque part…
And the crowd is growing bigger…. #ListenToTheMusic @FestivalEteQc #Quebec pic.twitter.com/1hQweZvjn6
— The Doobie Brothers (@TheDoobieBros) 14 Juillet 2015
Vive le Festival d’été de Québec, édition 2015…
Une autre édition relevée qui nous a fait vivre des émotions intenses, malgré quelques gouttes de pluie qui à l’occasion ont même fait partie du spectacle !
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