Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal, puis sous forme de chronique dans les éditions papiers du Journal de Québec / Montréal. En fin de billet, la revue de quelques tweets a aussi été publiée au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».
Les élections à date fixe sont, par défaut, caractérisées par de très longues campagnes électorales.
Si le moment du scrutin fédéral s’avère prévisible en 2015, le résultat l’est beaucoup moins, avec trois partis au coude à coude dans les intentions de vote.
Le gouvernement a quand même pu contrôler certaines variables, dont celui du déclenchement officiel. Il y aura donc onze semaines encadrées de campagne avant le rendez-vous du lundi 19 octobre. Une première au Canada!
Cela dit, les électeurs canadiens n’attraperont pas aussi facilement la fièvre électorale.
En août, ils sont nombreux à privilégier les plages ou les voyages et n’ont que très peu d’attention à donner aux politiciens.
À la rentrée scolaire de septembre, les médias voudront bien faire de la place aux chefs, mais les préoccupations du moment forceront tous les partis à se montrer très originaux pour faire passer le message. Les meilleurs arguments devront être conservés pour octobre. De toute manière, un fort pourcentage de citoyens indécis décide de son vote à la dernière minute.
En donnant un caractère officiel à ces longues semaines de campagnes obligées, le parti au pouvoir gagne sur deux fronts. Non seulement il restreint le pouvoir de dépenser des syndicats et des autres organisations militantes, il augmente aussi la limite de ce qu’il pourra dépenser en publicités.
Il fallait se donner les moyens de rejoindre les électeurs à coup de pub et ils disposent de la meilleure caisse électorale.
Les conservateurs sont des petits futés.
N.B. Voici quelques tweets glanés ici et là en cette première journée de campagne électorale fédérale…
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