Les meilleurs partent les premiers…

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».

D’ici six mois, il y aura au moins deux élections partielles au Québec en politique provinciale puisque les circonscriptions de Saint-Henri–Sainte-Anne (Sud-Ouest de Montréal) et de Fabre (Laval) se retrouvent sans député.

La semaine dernière, le départ de Marguerite Blais avait été l’occasion d’un éloquent témoignage de mon collègue Stéphane. Cette semaine, c’est « au tour » de Gilles Ouimet d’annoncer qu’il quitte l’Assemblée nationale et on ne doit pas s’attendre à autre chose que des compliments puisque l’ex-Bâtonnier du Québec était reconnu lui-aussi pour sa gentilhommerie.

Évidemment, deux démissions consécutives de députés élus sous la bannière du parti qui forme le gouvernement, ça prête flanc à plusieurs interprétations possibles. On soupçonne d’ailleurs dans les deux cas que le premier ministre aurait pu les retenir, si à court ou moyen terme le conseil des ministres leur avait été accessible. Il faut déduire aujourd’hui qu’ils ont obtenu des informations précises sur ce sujet et que la porte d’une charge ministérielle ne s’est pas ouverte.

Pour ce qui est de Marguerite Blais, on la dit soulagée. Je serais surpris de l’utilisation du même qualificatif dans le cas de Gilles Ouimet.

Dans le cas de la première, elle n’a pas fait de cachette et seuls les aînés l’intéressait. La marge de manoeuvre de Philippe Couillard était mince. Pour ce qui est du deuxième, la situation était différente bien qu’il ne pourrait probablement pas y avoir sur le territoire de Laval une surreprésentation ministérielle.

Les deux démissions nous conduisent sans détour du côté du statut de Francine Charbonneau, ministre responsable de la région de Laval et des Aînés, parmi d’autres responsabilités. J’imagine que les départs annoncés récemment doivent rassurer la députée des Mille-Îles…

La rentrée parlementaire devrait nous en apprendre davantage sur le sujet, le nom de Mme Charbonneau est de toutes les conversations quand on spécule sur un possible remaniement ministériel.

De mon côté, je ne cacherai pas que j’aimais beaucoup Gilles Ouimet, un des députés les plus sympathiques que j’ai eu l’occasion de côtoyer pendant mon année à l’Aile parlementaire de la 2e opposition. En commission parlementaire autant que dans les corridors ou via Twitter, le député au sens de la répartie bien aiguisé ne manquait jamais d’échanger de manière constructive et empressée.

S’il y a des individus en politique parmi les formations adverses avec qui je sentais une assez bonne communion de pensée, l’avocat reconnu pour son engagement de législateur en faisait partie.

Je souhaite à Gilles Ouimet de poursuivre son parcours professionnel avec autant de droiture et d’enthousiasme que ce qu’il a montré pendant les trois dernières années de son engagement politique.

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