Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».
J’ai le privilège d’être invité cette fin de semaine à visiter les jeunes au congrès de la relève de la Coalition Avenir Québec pour participer à un panel sur l’éducation. Rassemblés à Victoriaville samedi et dimanche, les membres de « l’aile jeunesse » du parti dirigé par François Legault promettent de lever le ton !
L’article de ce matin publié par la journaliste Daphnée Dion-Viens indique clairement que certaines idées proposées pour fins de discussions sortent des sentiers battus.
On m’invite en compagnie de ma collègue au journal Tania Longpré et de Antoine Côté (président de la Fédération étudiante collégiale du Québec – FECQ) à répondre à la question « La santé de notre système d’éducation est-elle en péril? », mais les jeunes ont un sujet encore plus particulier à débattre : « Doit-on exiger des jeunes gradués du Québec qu’ils remboursent une partie des coûts de scolarité assumée par l’État s’ils vont travailler à l’étranger moins de dix ans après avoir obtenu un diplôme universitaire québécois? »
C’est une proposition audacieuse qui a le mérite de bousculer l’ordre établi et c’est le rôle qu’on s’attend des jeunes quand ils militent en politique.
Un autre volet de la proposition va à l’inverse; elle vise à récompenser un gradué qui accepte de s’installer dans une région éloignée en lui remboursant une partie ou la totalité des frais de scolarité qu’il a assumés pendant son séjour à l’université.
Je suis presque heureux de ne pas avoir été invité pour discourir sur ce sujet, je serais bien embêté de me prononcer. Par contre, j’aime beaucoup l’idée qu’il y ait un débat sur ces questions. Je serai à l’écoute des arguments des uns et des autres, si j’ai la chance d’assister au débat.
J’avoue ne pas avoir vu venir ces suggestions, même si je sais bien que la pénurie de professionnels dans les régions éloignées ne date pas d’hier.
Spontanément, l’important me semble être qu’on sache avant d’entreprendre des études universitaires que de telles conditions existent, mais bon… ça demande réflexion.
Il est vrai qu’au Québec les frais de scolarité soient parmi les plus bas au pays, donc que nous investissons beaucoup collectivement dans la formation de nos professionnels.
Comme l’indique Samuel Lemire cité dans l’article «à terme, il y a une obligation de résultats pour la société».
C’est un point de vue qui se défend… comme quoi la présence de jeunes dans un parti politique est importante pour apporter de l’oxygène et de nouvelles propositions qui vont au-delà de certaines idées reçues…
J’ai très hâte de rencontrer les jeunes caquistes et de les entendre débattre !
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