Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
La cérémonie d’ouverture de la cinquième édition du Festival de cinéma de la Ville de Québec (FCVQ) a montré que la capitale du Québec disposait maintenant d’un événement de grande envergure qui saura célébrer le 7e art comme il le mérite. La projection du film Paul à Québec s’est avérée être un moment haut en émotion qu’il ne fallait pas manquer.
Soirée chaude, décor envoûtant au Carré Youville, un Palais Montcalm rempli à pleine capacité et surtout, un tapis rouge réussi pour cette soirée de première qui a offert à l’adaptation de la bande dessinée de Michel Rebagliati un premier triomphe.
Je reviens à peine de la projection du film qui sort en salle dès aujourd’hui le 18 septembre. Très ému par la performance de Gilbert Sicotte, je n’ai pu m’empêcher de penser aux proches que j’ai accompagnés dans leurs derniers instants de vie. L’acteur n’était pas sur place, mais il s’est tout de même mérité les éloges de tous, son jeu nous ayant tiré des larmes à certains moments de la soirée.
On dit de ce long métrage, qu’il raconte «la vie tout simplement, dans ce qu’elle a de plus heureux et de plus difficile à surmonter».
Québec ne pouvait pas manquer l’entrée de Paul, incarné par François Létourneau, également porte-parole du FCVQ.
La rencontre a été à la hauteur.
Louise Portal, Julie Le Breton, François Bouvier (le réalisateur), Shanti Corbeil-Gauvreau, Michel Rebagliati (le bédéiste) et la productrice Karine Vanasse semblaient aux anges d’avoir confié le lancement du film à ce jeune festival qui déjà l’an dernier aspirait à s’imposer parmi les grands.
Je ne ne connaissais strictement rien à l’univers des dessins de Rebagliati (fortement inspiré par Québec) et je n’ai pas eu l’impression d’être en décalage avec l’oeuvre.
J’étais heureux que mes concitoyens accueillent chaleureusement un film aussi sensible et représentatif de la vie de nos parents et grands-parents.
Moi qui suit cinéphile, mais pas du tout habitué à la critique, je n’oserais prédire le type de carrière que va connaître Paul à Québec, mais le contexte d’une soirée de première et d’ouverture de festival avec la présence de plusieurs de ses artisans se prêtait à merveille à recevoir de belle façon une oeuvre aussi achevée.
Dernière à commenter sur scène après la projection, la jeune artiste de dix ans Shanti Corbeil-Gauvreau a raconté son bonheur d’avoir pu jouer avec autant d’acteurs et d’actrice de métier. «Ça m’a aidé à bien performer», a-t-elle candidement conclu. Retenez le nom de cette jeune fille…
Jusqu’au 27 septembre, plus de 200 films seront offerts aux différents jurys et publics du 5e Festival de cinéma de la ville de Québec. Énergiquement dirigé par Ian Gailer et l’équipe formée par Olivier Bilodeau, l’évènement est un peu à l’image du maire Labeaume qui a donné une fois de plus sa bénédiction à tous en ouverture de la soirée.
Bien qu’on ne l’ait pas revu au terme de la projection (deux concerts de Metallica en trois soirs, c’est probablement dur pour un homme de sa condition), je suis certain qu’on lui rapportera jusqu’à quel point Québec a été à la hauteur de Paul et de son récit.
Québec a toujours beaucoup d’ambition et son festival de cinéma doit maintenant être pris très au sérieux.
Il me tarde de me rendre à mon prochain rendez-vous, Ville-Marie, une autre première québécoise mettant en vedette entre autres, Monica Bellucci et Pascale Bussières.
Bon festival à tous !
N.B. Paul est aussi au Musée national des beaux-arts du Québec jusqu’au 1er novembre, à la salle 1 du pavillon Gérard-Morisset.
Ajout du lendemain : Au Devoir, des critiques ont porté des regards croisés sur le film… celui sur la bande dessinée et celui sur le long métrage. À lire !
Tags: "La vie la vie en société" Cinéma