Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».
La nomination de Pierre Moreau à titre de ministre de l’Éducation représente le dixième changement de ministre en quatorze ans à Québec. C’est la même situation avec les enseignants et les directions d’école dans les écoles publiques : la seule chose permanente en éducation, c’est le changement !
Autour des enfants, ce sont les portes tournantes, à commencer par le nombre de ministres qui se succèdent à la tête du deuxième ministère en importance en terme de budget.
Ce matin sur les ondes de BLVD 102,1 FM, l’ex-ministre libéral Jacques Dupuis semblait persuadé que l’article de Denis Lessard déclinant les nombreuses modifications au conseil des ministres était lié à un coulage du bureau du Premier ministre. Il doit savoir de quoi il parle…
Dans ce même échange à l’émission du matin animé par Stéphane Gasse, Jacques Dupuis était lui aussi convaincu que l’arrivée de Pierre Moreau à l’éducation signifiait probablement que la réforme de la gouvernance scolaire sera stoppée (Projet de Loi 86). C’est ce que j’avais écrit moi aussi en début de semaine.
On verra !
Quand on regarde de quoi est fait le nouveau conseil des ministres, il faut avouer que les portes tournantes ne sont pas qu’en éducation. On peut parler d’une remise des compteurs à zéro.
Je comprends le besoin de repartir sur de nouvelles bases. Autant dans le domaine des services de garde (Sébastien Proulx est le nouveau ministre de la Famille) qu’en éducation, les nombreuses insatisfactions auront eu raison de ceux qui dirigeaient la circulation dans les deux ministères.
Je persiste à croire qu’autant de changements n’est pas bon signe.
Pierre Moreau a beau être perçu comme l’homme des causes difficiles, il devra lui-aussi prendre un certain temps avant de se faire un tête sur ce qui doit être fait (ou pas) en éducation.
Autant de temps qui s’ajoute aux nombreuses années pris par ses prédécesseurs à cogiter sur ce qui doit être fait pour améliorer la réussite scolaire et cesser de se perdre dans les dédales administratifs d’une structure qui bouffent ceux qui proposent du changement.
On va donner la chance au coureur, bien entendu.
Autre nouvelle qui m’intéresse particulièrement ce matin : la nomination de Dominique Anglade qui devient la ministre responsable de l’Économie !
Le mandat de la nouvelle députée de Saint-Henri–Sainte-Anne comprend la mise en oeuvre d’une stratégie numérique (enfin !!!), ce qui représente un pas dans la bonne direction. J’ai tellement été déçu dans un passé récent que cette fois, je ne peux que souligner le pas dans la bonne direction que cette nomination représente…
Comme quoi les portes tournantes peuvent aussi – parfois – donner un peu d’espoir !
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