Le Parti québécois est un parti propre… mais en colère !

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».

Pierre Karl Péladeau était satisfait du rendement de son chef de cabinet Pierre Duchesne même si son leadership a fait l’objet de nombreuses critiques depuis la rentrée 2016. Il vient d’ailleurs de le répéter au point de presse où il a annoncé la rétrogradation de l’ex journaliste de Radio-Canada. N’empêche, quatre mois plus tard, le résultat est que Pierre Duchesne ne dirige plus le cabinet du chef de l’opposition officielle.

Il devient conseiller principal du chef, chargé de maintenir les liens entre le Parti québécois et ses partenaires principaux.

Ce dernier dossier l’éloigne de la direction des stratégies quotidiennes de l’aile parlementaire de l’opposition officielle. Pierre Karl Péladeau a beau dire qu’il ne commente pas les rumeurs, s’il est satisfait du travail de son chef de cabinet, pourquoi accepte-t-il de se départir de celui qui joue un rôle aussi important dans le rendement quotidien d’un parti politique ?

Parce que Pierre Duchesne aurait lui-même demandé «d’alléger ses responsabilités» ?

Il est permis d’en douter.

L’explication réside davantage dans les tensions entre le caucus des députés du PQ et le cabinet du chef.

Ce dernier avait été «ragaillardi» à l’occasion d’un grand ménage à l’automne 2015. Depuis ce temps, Antonine Yaccarini (proche de PKP aux communications) a quitté pour la Fédération québécoise des municipalités ainsi que Louise-Andrée Moisan, le vétéran Simon Lajoie et Catherine Fournier (on dit qu’elle lorgne la direction du Bloc).

L’aile parlementaire du PQ à l’ère de Pierre Karl Péladeau semble en constante réorganisation. Ça ne doit pas être parce que ça va si bien que ça…

J’imagine que c’est normal d’entendre le chef péquiste minimiser les tensions.

Un certain taux de roulement autour du chef est aussi quelque chose d’explicable, ces postes étant à la fois exigeants et ingrats.

On ne pourra quand même pas procéder à un grand ménage aux six mois.

Le départ de Pierre Duchesne peut être qualifié de «grand ménage», tout comme les changements de l’automne dernier.

La politique étant ce qu’elle est, il faudra tôt ou tard assurer une certaine stabilité autour de Pierre Karl Péladeau, si on souhaite un jour récolter les fruits sur le moyen / long terme à partir d’actions menées en amont.

Repartir constamment sur de nouvelles bases peut passer pour une démarche visant à se donner de l’oxygène et de nouvelles idées.

Mais il y a des limites à toujours vouloir faire maison nette.

En gestion et dans bien des domaines, un souci excessif de la propreté est souvent interprété comme une colère contre soi qu’on ne veut/peut pas assumer.

De là à dire que le Parti québécois est un parti propre, mais en colère… il n’y a qu’un pas que j’ai presque le goût de franchir aujourd’hui !

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