Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section blogue.
En dix catégories, les hauts (plusieurs) et les bas (rien n’est parfait) de cette édition terminée hier soir.
J’ai fait partie de l’assistance à environ 15% des 300 spectacles au programme du FEQ. On comprendra que ce qui suit n’est absolument pas objectif, comme tout ce que j’ai écrit jusqu’à maintenant, d’ailleurs.
La meilleure soirée
Sans aucun doute celle du lundi 11 juillet (Jour #5). Avec au programme le 25e anniversaire du groupe Les respectables, je me suis souvenu à quel point la formation mené par Sébastien Plante avait bien vieilli. Mes attentes envers Éric Lapointe étaient relativement basses et j’ai été complètement soufflé par son énergie. Mais ce qui a été déterminant s’est avéré être le concert acoustique surprise de Half Moon Run dans la petite église St-Coeur-de-Marie sur Grande-Allée vers minuit. Un moment tout simplement magique…
Le moment cocasse
Au dernier soir du FEQ, la prestation du groupe X Ambassadors – qualifiée de « coït interrompu » – n’a pas fourni l’occasion au chanteur Sam Harris d’aller au bout de son fantasme de crowdsurfing avec la foule du Parc de la Francophonie. Les agents de sécurité n’ont pas voulu…
Le chanteur d'X-Ambassdors Sam Harris veut faire du crowdsurfing, mais les agents de sécurité ne veulent pas, eux #FEQ #ParcFranco
— Sandra Godin (@SGodinJDQ) 18 juillet 2016
La meilleure piste de danse
Il fallait être dans les premières rangées du spectacle de Radio Radio / Champion et ses G-strings au Jour #9 pour vivre pleinement l’effervescence des milliers de festivaliers venus pour danser. Quand ceux qui sont sur la scène dansent frénétiquement, c’est un bon début, mais quand ils vont jusqu’à fendre leur fond de culottes, on comprend qu’il se passe quelque chose. J’y étais ce soir du 15 juillet…
La découverte
Le Festival d’été de Québec est un évènement qui favorise l’émergence de nouveaux talents. Même si la Scène Fibe avait été ajoutée pour ce faire, c’est à l’Impérial au jour #7 que j’ai fait la plus belle des rencontres musicales, celle de Rosie Valland. Auteure-compositrice-interprète de talents, elle a su émouvoir autant par sa voix que par sa guitare. Le Québec regorge de jeunes chanteuses, mais on sent chez cette autodidacte qu’elle a franchi le point de non-retour : elle fera carrière sur scène, en musique et en chanson. J’aurais pu faire le lien bien avant puisque j’étais de l’auditoire du téléroman Nouvelle Adresse, mais il a fallu que je la vois en spectacle pour l’apprécier à sa juste valeur. Mention honorable pour Alexe Gaudreault…
La foule la plus disciplinée
On a souvent entendu ou lu que des festivaliers présents sur les sites ne manifestaient pas une écoute de qualité à ce qui se passait sur scène, voire dérangeaient carrément les gens venus pour assister aux spectacles. Au jour #8 sur des plaines occupés par le conteur Fred Pellerin, il y a eu une éclipse. Il s’est produit un phénomène d’alignement de planètes qui a permis une communion rare entre autant de gens réunis sur le site de la Scène Bell et un artiste. Au même endroit où des Rammstein, Red Hot Chili Peppers ou Ici Cube ont mis le paquet sur les décibels ou les artifices, Fred Pellerin y est allé simplement et en douceur. La foule ce soir-là était particulièrement attentive. La magie de Saint-Élie-de-Caxton a vraiment fait du bien à tous ceux présents qui en avaient bien besoin en ce 14 juillet 2016 !
Le rendez-vous manqué
J’anticipais avec grand plaisir la venue de Brandi Carlile en première partie des géants Sting & Peter Gabriel. Des circonstances hors de contrôle du FEQ ont fait sorte que l’inclassable chanteuse américaine ne vienne pas jusqu’à nous, à Québec. Ce rendez-vous manqué constitue une des rares déceptions de l’édition 2016 du festival…
Nos pensées sont avec Brandi Carlile et ses proches. Changements 7/07: @Charlottecardin, scène Bell, 19h30. #FEQ 1/2 https://t.co/rtZDvAY8od
— Festival d'été de Qc (@FestivalEteQc) 6 juillet 2016
Le/la plus en voix
Au jour #3, j’attendais avec beaucoup d’espoir le spectacle de Louis-Jean Cormier. Artiste prolifique au Québec, je me disais que le retour au Pigeonnier après une présence en 2014 sur les plaines se devait de constituer un moment privilégié. Ce fut le cas. On aurait dit ce soir-là que les chansons des album Les Grandes Artères & Le Treizième Étage avaient été revisitées. La mise en valeur de la voix de Louis-Jean Cormier y était pour beaucoup dans la réussite de cette soirée. Les conditions pluvieuses n’étaient pas à l’avantage du chanteur et pourtant, la musicalité crevait la scène, pour notre plus grand plaisir de festivalier. Au-delà de toutes ces belles voix que nous avons entendues depuis onze jours, c’est celle de Louis-Jean qui reste la plus présente dans mes oreilles…
Le FEQ d’or
Tout comme l’ont fait les collègues du Journal que j’ai eu du plaisir à croiser ici et là pendant le FEQ, je me suis prêté au jeu de ce palmarès. Je décerne au groupe Half Moon Run mon FEQ d’or pour son spectacle du 12 juillet au Parc de la Francophonie. Les enchainements étaient parfaits, le son ce soir-là était une merveille, les musiciens étaient en grande forme et l’osmose avec l’auditoire était à son zénith. Une des grandes performances d’un groupe au Festival d’été de Québec !
Le FEQ d’argent
Au jour #7, il fallait être à l’Impérial pour assister au spectacle de Marie-Pierre Arthur. Musicalement impeccable, la prestation de la bassiste accompagnée par l’élite des musiciens du Québec a procuré un concert de très grande qualité. En voix, en équilibre et de très bonne humeur, l’artiste de Grande-Vallée en Gaspésie n’obtient pas toute la reconnaissance qui lui est due. Avec cette magnifique performance, sa carrière solo déjà bien affirmée pourrait prendre une tangente encore plus forte !
Le FEQ Flétrie
Ce n’était pas la soirée de Philémon Cimon, il faut croire. Je ne sais trop si c’est à cause du petit nombre de spectateurs ou des conditions météos, mais j’ai nettement eu l’impression ce soir du 9 juillet 2016 que l’intense auteur-compositeur-interprète n’avait pas envie d’être au Parc de la francophonie à ce moment précis. Le mot « éteint » me revenait constamment en tête pendant le spectacle et ce n’est jamais une bonne impression quand on est devant un artiste qui a déjà remporté le Prix Félix-Leclerc de la chanson. On se reprendra…
La vidéo récapitulative de 2016