Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section blogue.
Le deuxième journée de réflexion sur les fondements d’une Politique nationale d’éducation a regroupé hier 500 personnes à Québec. Pas de statut Facebook, pas de mot-clic, aucune trace sur Twitter et aucun article dans les journaux. Le milieu de l’éducation sentait le besoin de se tenir loin de l’attention des médias…
J’étais sur place et j’ai été le premier à me rallier à la consigne donnée dès le départ par Diane De Courcy, la présidente du Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaire. Tout ce qui bouge en éducation au Québec était sur place à l’hôtel le Concorde de Québec: chercheurs, enseignants, syndicats, parents, service de garde, directions d’école et de commission scolaire, privé et public, collège et université, formation professionnelle et éducation aux adultes, personnels d’encadrement et professionnel de l’éducation… même le ministre et les porte-paroles des oppositions étaient des participants.
Le désir de se parler dans le blanc des yeux était plus fort que l’idée de se servir des médias (de masse ou sociaux) pour tenter de faire pression.
Le banquier Jacques Ménard – l’initiateur de ce mouvement qui travaille pour augmenter la persévérance scolaire au Québec depuis neuf ans – était lui aussi sur place, mais le milieu des affaires était celui le moins représenté dans la salle. J’ai bien noté son message: « Une Politique, pour moins de politique! »
L’objectif du rassemblement était de réfléchir ensemble aux fondements d’une Politique nationale de l’éducation, et c’est ce qu’on a fait. Bien fait.
Animés par Michel Venne de l’Institut du Nouveau Monde, les participants ont pu échanger et voter sur chacune des propositions qui avaient été formulées par des chercheurs de nos universités. « Les experts » étaient sur place pour « expliquer » et « défendre » leurs idées. Certaines ont reçu une forte adhésion, d’autres ont suscité peu d’enthousiasme. Il y avait de l’espace pour des nuances et des échanges de point de vue divergents.
Je n’en dis pas davantage parce que je crois qu’on a encore besoin de temps pour cheminer ensemble avant de dégager ce qui fait consensus. Je laisse à la quinzaine de membres du Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaire le soin de nous informer du cheminement des meilleures idées pour continuer d’avancer.
Il n’y a pas de mystère. Pas de secret non-plus puisque toutes les parties intéressées par l’éducation et l’enseignement étaient représentées hier et savent dans quelle direction on s’en va.
Pendant ce temps-là, les débats continuent et les médias font leur travail.
La prochaine étape – la troisième rencontre – est prévue pour le 17 février 2017 (elle a été reportée) et on vise à rassembler 1 000 personnes.
Bravo à tous pour ces moments d’échange, courtois et productifs!
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