Au printemps dernier, la création du groupe des «100 crinqués» a beaucoup fait de bruit dans le réseau de l’éducation. Le ministre de l’Éducation s’est lui-même félicité de « faire les choses autrement »…
Faire les choses autrement c’est possible! Merci pr votre passion+implication. C’est un privilège de vs côtoyer et d’échanger #EduQc #Polqc https://t.co/1Ckd68okgL
— Sébastien Proulx (@SebastienProulx) 18 juin 2017
L’idée me semblait rafraichissante.
Dans la lettre qu’il leur écrivait le 26 mai 2017, il formulait plusieurs sujets de discussion. La démarche était ambitieuse et de son propre aveu, elle semblait compter beaucoup. «Votre apport est inestimable pour moi», ajoutait-il.
Lors de la rentrée de cet automne, je me suis demandé si quelqu’un quelque part avait entendu parler des suites de l’opération.
Aucune nouvelle.
Si j’en crois le témoignage de certains, la démarche du groupe s’est interrompue avec le lancement de la politique de la réussite éducative, le 21 juin dernier.
Si c’est le cas, il me semble que plusieurs questions se posent…
Pourquoi donc avoir fait tant de cabale avec l’initiative si c’était seulement du court terme ?
Que s’est-il passé ?
Est-ce que la relation du ministère ou du ministre avec «des crinqués» existe encore ?
A-t-on formé ce groupe seulement pour bien paraître dans les médias au dépôt de la politique de la réussite éducative ?
Quand Sebastien Proulx a choisi de s’entourer du groupe des «100 crinqués» en mai 2017, est-ce qu’il savait que l’horizon n’était que sur le court terme ?
J’ai posé la question suivante dans un forum public: « est-ce que les «crinqués» savaient au moment de leur adhésion au groupe que l’échéance du dévoilement de la politique de la réussite éducative (le 21 juin dernier) devenait aussi l’échéance de « vie utile » du groupe ? Il semble que ce n’était pas le cas.
Bref, le groupe des «100 crinqués» existe-t-il encore ? Et si ça n’existe plus, quoi penser de cette opération ?
Mise à jour du 18 novembre: Quelques observateurs intéressés ont exprimé des commentaires et des points de vue sur le sujet par l’entremise des médias sociaux. Je souhaite en garder les traces ici.
Selon @ecolebranchee (17 juin 2017), "le groupe est créé et les échanges vont bon train. Le tout se déroule en ligne, via la plateforme Slack." https://t.co/KPR3bdvknY Il faudrait donc savoir ce qu'il se passe sur cette plateforme pour vérifier cela
— Gabriel Dumouchel (@gdumouchel) 17 novembre 2017
C'est mort actuellement… mon SLACK est toujours ouvert puisque je l'utilise pour la gestion de projets de recherche… rien sur le canal des crinqués depuis un bon moment!
— Patrick Giroux (@pgiroux) 17 novembre 2017
quelques messages ici et là depuis septembre, mais rien de soutenu ni de concret (une invitation pour le ministre, j'ai répondu à une question à propos d'une des mes opinions, @FrancoisGuite a partagé 2-3 trucs…) c'est pas mal ça…
— Patrick Giroux (@pgiroux) 17 novembre 2017
Vraiment pas bon signe… On dirait qu'on a "crowdsourcé" des dizaines de consultants sans que ça ne coût un sou au ministère de l'Éducation du Québec. Un coup de génie pour les finances publiques si tel est le cas. @SebastienProulx?
— Gabriel Dumouchel (@gdumouchel) 17 novembre 2017
Eh que ça sent le crowdsourcing! De crinqués à citrons pressés? J'espère que non…
— Gabriel Dumouchel (@gdumouchel) 17 novembre 2017
Quand au moins 100 personnes VEULENT avancer des idées et suggestions pour faire l'école autrement et qu'ils contribuent volontairement dans un forum d'échanges, je suis à l'aise avec cela. Qd j'étais fonctionnaire (ailleurs) j'ai svt été témoin d'absence de ce type de dialogue.
— Jacques Cool (@zecool) 17 novembre 2017
Reste à savoir si la majorité des idées et suggestions seront retenues et que ce n'était pas juste un exercice de relations publiques. À terme, il faudrait comparer ce que le groupe a proposé dans Slack avec les décisions qui seront prises par le ministère
— Gabriel Dumouchel (@gdumouchel) 17 novembre 2017
je crois que le groupe aurait pu être mieux exploité. Avec un peu plus d'animation et d'interactiond e la part du ministère, ça aurait pu être riche en dieu!
— Patrick Giroux (@pgiroux) 17 novembre 2017
Des chercheurs et des journalistes vont un jour se pencher sur cet épisode et on verra bien ce qu'il ressortira de ce crowdsourcing ministériel 😉
— Gabriel Dumouchel (@gdumouchel) 17 novembre 2017
À mon humble avis, l'ultime indicateur de tout ceci sera le succès (redéfini) de chaque élève dans cette école qui tarde à être faite autrement. #bottomline 😉 #eduqc
— Jacques Cool (@zecool) 17 novembre 2017
En rétrospective, les 4 thèmes ont été peu abordés et les communications se son limitées à une vingtaine de participants.
— Francois Guite (@FrancoisGuite) 17 novembre 2017
J'ai l'occasion cette année d'être assez prêt de l'action et je peux vous dire que ces échanges n'ont certes pas été vains. Toutefois, je sais que les gens du groupe des 100 auraient apprécié être sollicités ou du moins relancés sur certaines questions.
— Julie Chamberland (@MmeJulieC) 17 novembre 2017
Comme je l'ai dit, attendons les résultats concrets de cet exercice pour en arriver à des conclusions claires. J'espère pour le mieux, mais je reste sur mes gardes
— Gabriel Dumouchel (@gdumouchel) 17 novembre 2017
L’absence de commentaires ou de réponses me laisse perplexe… Doit-on interpréter ce mutisme comme un essoufflement du groupe des 100?
— Frédéric Brazeau (@fredbrazeau) 17 novembre 2017
Par ailleurs, puisque le groupe de crinqués à travaillé volontairement pour le ministère de l'Éducation pour faire des suggestions sur comment faire l'école autrement, est-ce que le contenu de ces discussions sera rendu publique?
— Gabriel Dumouchel (@gdumouchel) 17 novembre 2017
Je ne crois pas que c'était le but de l'exercice, mais cette partie ne m'appartient pas.
— Julie Chamberland (@MmeJulieC) 17 novembre 2017
Merci pour l'info. Avez-vous la réponse @SebastienProulx?
— Gabriel Dumouchel (@gdumouchel) 17 novembre 2017