J’ai reçu des fleurs cette semaine et je n’ai pas su comment réagir. C’est l’histoire de ma vie. Pourtant, j’essaie chaque jour de me répéter qu’il faut savoir prendre quand c’est le temps et ne pas se cacher pour savourer. Cette démarche de blogue a un côté narcissique qui répond à un besoin de reconnaissance; je l’ai découvert dès l’écriture des premiers billets. Alors, comment expliquer que ce bouquet ait provoqué un mélange si obscur de fierté et de gêne?
«Si vous voulez qu’on dise du bien de vous, n’en dites pas.»
Dire du bien de soi, ça ne se fait pas, c’est bien clair. Laissez les autres en dire et faire comme si on n’avait pas entendu, c’est aussi un «possible». Dans mon cas, ce fut le premier réflexe. Ce soir, je me dis qu’il faut dépasser ce stade, considérant que l’auteur de ces bonnes paroles à mon endroit doit savoir qu’il m’a beaucoup touché par ce billet qui vante d’ailleurs bien davantage ma démarche constructive d’écriture que ma personne; il faut dire qu’on ne se connaît qu’à travers le virtuel…
Ceci étant dit, quoi faire avec les fleurs qu’on reçoit? Là est la vraie question…
La seule solution qu’enseigne la vie est de les placer dans un beau vase, de les exposer à sa vue pour se souvenir des intentions de la personne qui les offre en ne se racontant pas trop d’histoire sur le temps que ça peut durer.
Je prends ça en gars, comme une tape dans le dos… m’encourageant à continuer.
En se rappelant que je fais tout ça pour moi, avant tout.
Pour chercher tout haut, en compagnie des autres qui comme moi pensent qu’ensemble, on peut faire davantage que seul et isolé.
Merci Jean.
«Cette démarche de blogue a un côté narcissique qui répond à un besoin de reconnaissance.»
Le besoin de s’exprimer pour créer des liens (la reconnaissance) l’emporte éminemment sur le côté narcissique du blogue.
Je l’ai compris en adoptant et en adaptant la plateforme du blogue pour que l’oeuvre (narcissique?) de Raôul Duguay puisse être re-connue.