Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
Le 28 juin prochain, des centaines d’enfants de 5 à 12 ans de la grande région de Québec prendront d’assaut la cour avant de leur résidence pour vivre une (première) expérience d’entrepreneuriat. C’est la chouette idée de l’organisme Les Petits entrepreneurs (OBNL) qui vise à faire découvrir aux enfants le plaisir d’apprendre à oser, à créer et à prendre des risques, tout en s’amusant.
Déjà plus de soixante-quinze enfants sont inscrits dans une soixantaine de mini-entreprises à la grande journée des petits entrepreneurs. L’idée est simple : les jeunes créent leur entreprise d’un jour (à leur image, selon leurs passions et leur imagination) et mettent sur pied un kiosque devant leur résidence le samedi 28 juin. Fabrication de sacs à billes, jus santé à base de fruits et légumes frais, toutous faits à la main avec bas et boutons… il y en a pour tous les goûts!
Ce n’est pas d’hier que des activités s’adressant à des jeunes visent à leur faire découvrir qui ils sont, quels sont leurs passions, comment ils peuvent passer à l’action et développer les valeurs entrepreneuriales. En milieu scolaire, l’École primaire Coeur-Vaillant de Québec et l’École primaire Sainte-Marguerite de Magog sont deux endroits, entre autres, où est encouragée l’idée d’entreprendre. Il ne suffit que d’avoir un projet qui part d’un besoin et qui commande d’innover pour y répondre, mener des actions qui peuvent produire une certaine nouveauté et prendre le risque de se tromper, de se relever et de réussir…
« Selon les enfants, ces qualités se manifestent spontanément ou, au contraire, ont besoin d’être encouragées. Un enfant peut, bien sûr, posséder une qualité plutôt qu’une autre. Mais quelle que soit sa personnalité, chacun porte en lui la volonté profonde d’entreprendre les actions qui lui permettront de réaliser son rêve. » (source)
L’originalité de l’approche des Petits entrepreneurs me paraît être dans l’encadrement des parents et des grands entrepreneurs qui peuvent faire une bonne différence, sans trop se prendre au sérieux. Voyez ici Lily (10 ans, petite entrepreneure ambassadrice) qui s’interroge sur le service à la clientèle…
J’ai toujours été impressionné par les valeurs entrepreneuriales (créativité, solidarité, sens des responsabilités, autonomie, confiance en soi, esprit d’équipe, leadership, ténacité – source : page 5 de ce document) et c’est pourquoi je crois beaucoup à cette approche avec les jeunes.
C’est encore le temps de s’inscrire à l’événement. D’ailleurs, ce dimanche 25 mai dès 10h à Charny, les organisateurs préparent les mallettes des petits entrepreneurs. Ce travail est simple, mais exige la présence de bénévoles qui pourraient accorder quelques heures au projet (il faut écrire info@petitsentrepreneurs.ca pour proposer son aide).
Un collègue blogueur au Journal, traitant de l’annonce de La grande journée des petits entrepreneurs, a récemment écrit un billet savoureux pour nommer l’importance d’identifier tôt l’intérêt pour l’entrepreneuriat tout en y ajoutant son témoignage :
« Malgré mes études en administration (baccalauréat et MBA), c’est par tâtonnements que j’ai découvert mon appétit pour le démarrage d’entreprises. Pourtant, malgré ma timidité de jeunesse, je démontrais déjà certaines aptitudes très tôt dans ma vie. À 10-12 ans, je me rappelle bien avoir régulièrement posé une table sur le trottoir en face de l’appartement où je vivais pour mettre en vente les livres, bandes dessinées et magazines qui ne m’intéressaient plus, mon père allant même jusqu’à me refiler des livres à vendre. J’avais même par la suite loué une table avec un ami dans un marché aux puces. À la fin de la journée aux puces, je me retrouvais avec 60 $ dans mes poches, une fortune à l’époque. Plus tard, pendant mes études au MBA en 1995 et 1996, je vendais des bandes dessinées de collection sur Internet pour financer ma scolarité. » (source)
Il faut canaliser cette belle énergie quand elle émerge chez un jeune. Cette activité pourrait permettre « aux jeunes talents naturels d’éclore » et de découvrir doucement c’est quoi, un entrepreneur.
Qui sait si dans dix ans ou moins, quelques-uns de ces jeunes voudront démarrer leur propre vraie entreprise…
Mise à jour du 1er juin 2014 : Une autre étape est franchie en vue de la grande journée… Les mallettes sont prêtes!
