Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
J’ai fait le choix d’aller en famille hier soir, au Festival d’été de Québec, pour la prestation de Billy Joel, un des artistes dont la visite sur les plaines était parmi les plus attendue. Nous étions entassés, une quinzaine de personnes, sur la deuxième butte, l’endroit le plus éloigné de la scène. C’est la meilleure place que notre éclaireur arrivé à six heures dix avait pu trouver pour un groupe de notre taille. On était bien, mais on était loin en titi.
De cette distance, on a besoin des écrans géants puisque la vedette sur scène a la grosseur d’une tête d’épingle. C’est le quatrième concert à grand déploiement que je vois de cet endroit (Céline Dion, Johnny Hallyday et Stevie Wonder, avant hier soir) et le spectacle de Billy Joel, était de loin le meilleur des quatre.
Du très fond des plaines, je ne crois pas déjà avoir aussi bien entendu un piano jouer. Quel son juste et riche! On croyait être assis à côté du piano… tellement on entendait toutes les subtilités. De plus, les images que nous renvoyaient les écrans géants étaient parfaitement synchronisées avec ce qu’on entendait. Un régal pour tous les sens. À plusieurs reprises, une petite caméra installée à un bout du clavier nous montrait les doigts agiles du Piano Man qui s’amusaient ferme et nous pouvions goûter tout le plaisir de l’artiste et de sa musique.
Il me semble que c’est un défi complètement fou que de vouloir offrir une telle expérience musicale à des dizaines de milliers de spectateurs en même temps, d’où qu’ils soient placés sur un site. C’est pourtant mission accomplie pour ce qui est du concert de Billy Joel!
Plusieurs chiffres circulent quand on dit que la scène des plaines est remplie à capacité, 75, 80 ou 90 milliers de personnes, je ne sais pas exactement, mais ça m’a pris une bonne demi-heure, aller-retour, pour récupérer la liste des chansons au programme dans la tente des médias. On pouvait parvenir à se frayer un chemin, même si parfois c’était plus difficile. Lors du spectacle de Paul McCartney, c’était carrément impossible à faire.
La performance au piano de Billy Joel était donc magistrale hier soir, tout comme ses choix d’enchaînement. Une belle progression à partir du début nous a mené à une reprise de Highway to Hell du groupe AC/DC qui nous a montré les talents de guitariste du gars de New York dont les images de fond de scène (un peu kitch) ont beaucoup fait discuter les internautes par l’entremise des médias sociaux.
Puis, She’s Always a Woman est arrivée. Cette grande balade toujours aussi efficace a fait le bonheur de ma mère, de ma conjointe, de ma cousine, de ma tante et de tout le monde autour de notre groupe…
Le dernier segment du spectacle était un feu roulant de grands succès. Don’t Ask Me Why, A Hard Day’s Night des Beatles encapsulée dans l’interprétation du hit The River of Dreams et le majestueux Piano Man qui à lui seul valait la présence à ce mémorable coup de génie du Festival.
En rappel, Uptown Girl et It’s Still Rock ‘N Roll étaient des incontournables. D’ailleurs, le deuxième titre n’était pas dans la liste qu’on nous avait remise. J’ose croire qu’il a été ajouté par Billy Joel devant l’enthousiasme débordant des festivaliers qui ont offert à l’artiste une soirée qu’il n’oubliera pas de sitôt.
Billy Joel… une autre grande vedette qui aura des bonnes paroles pour Québec, son Festival d’été et sa scène des plaines!