Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
Lorsque le député de Lévis Christian Dubé m’a téléphoné hier, en début de soirée, j’ai tout de suite compris à son ton de voix qu’il se passait quelque chose d’important. C’était pour m’annoncer qu’il avait accepté l’offre de joindre la Caisse de dépôt et placement du Québec. Une offre qu’il se devait d’accepter, même si ça voulait dire que le Québec, Lévis et la Coalition Avenir Québec perdait un député de très grande qualité…
J’ai côtoyé l’homme d’affaires versé en finances publiques pendant toutes ces dernières années où il a répondu à l’appel de François Legault à faire de la politique active et c’est sûrement avec beaucoup d’émotion que le chef de la CAQ a accueilli son départ pour le poste de haut-niveau qu’on lui confie chez le gestionnaire du bas de laine des Québécois. Tout comme au moment de laisser partir l’ex-présidente Dominique Anglade pour Montréal International, il faut se dire que le recrutement par des grandes institutions du Québec de gens de grande qualité qui se sont engagés à la Coalition Avenir Québec ne fait que confirmer le flair de François Legault.
Mais ça peut faire mal quand même…
Il quitte la CAQ à un moment où ça va plutôt bien dans le deuxième groupe d’opposition. La Coalition Avenir Québec s’en remettra. Christian Dubé joint la Caisse de dépôt à un moment où son expertise internationale sera d’une très grande importance. Il a déjà dirigé la filiale européenne de Cascades, de 2009 à 2012 et a fait partie de nombreux conseils d’administration. Nul doute qu’il aura en tête le Cap sur les familles qu’il a si bien incarné dans son action politique militante.
Christian Dubé est un collègue de travail très efficace, avec qui il est facile de tisser des liens profonds. Exigeant pour lui même comme il l’est envers ceux qu’il côtoie, son parcours politique aura été bref, mais vraiment intense. Apprécié des journalistes de la colline parlementaire, il l’était encore davantage de tous ceux qui ont milité avec lui à la Coalition Avenir Québec.
J’ai été témoin à plusieurs reprises de l’attachement de ses collègues et même de ses adversaires politiques avec lesquels il savait être durs, mais toujours honnête.
Je pourrai dire quand à moi que c’est une des personnes en politique avec lesquelles j’ai partagé le plus directement les enjeux du nécessaire virage numérique, d’une gouvernance ouverte et de l’importance d’une budgétisation axées sur les résultats.
La qualité de sa présence sur les blogues et les médias sociaux demeure une de mes fiertés, puisque c’est un sujet sur lesquels nous échangions beaucoup. Politicien parmi les plus transparents, on sentait intactes son désir de conserver sa faculté d’apprendre et sa capacité de dialogue avec les gens. Ses nouveaux collègues vont beaucoup apprécier son ambition de réellement servir les intérêts des Québécois.
Je savais comme collègue du temps où je travaillais à l’Aile parlementaire du deuxième groupe d’opposition que je pouvais compter sur lui pour avoir l’heure juste. Hier soir, il a encore une fois été à la hauteur.
Avec cette nomination, le Québec garde sous son aile un grand serviteur de l’État qui aurait pu travailler n’importe où dans le monde, dans des postes d’importance. Bravo!
Le meilleur des succès dans vos nouvelles fonctions, Monsieur Dubé.
Ajout : Le communiqué de la Caisse de dépôt et placement du Québec et la déclaration du chef de la Coalition Avenir Québec.
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