Merci aux syndiqués municipaux de la Ville de Montréal

Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».

À deux jours du début de la commission parlementaire sur le projet de loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal, difficile d’imaginer événements aussi percutants que ceux d’hier pour encourager le gouvernement Couillard à demeurer ferme pour son adoption.

Hier soir, le vandalisme et le saccage des employés municipaux de la Ville de Montréal dans plusieurs locaux de l’hôtel de ville vont laisser des traces dans l’imaginaire des Québécois. Il y a de fortes chances que l’opinion publique soit convaincue qu’il n’est plus question de négocier avec des gens raisonnables, mais plutôt que nous sommes en présence de tentatives d’intimidation.

Le récit (et les photos) concernant des policiers qui ont choisi de ne pas intervenir hier soir va faire un travail exceptionnel pour convaincre les gens qu’il ne faut pas céder aux récriminations des syndiqués dans le dossier des retraites.

Au moment d’écrire ce billet, on ne sait pas pourquoi les policiers ne sont pas intervenus. Où étaient-ils? Y a-t-il des agents dormants au SPVM?

Je comprends les leaders syndicaux qui commentent ce matin pour tenter de prendre leur distance des événements d’hier soir, en même temps que le porte-parole de la Coalition syndicale pour la libre négociation qui déplore les images qui circulent. Il y a un malaise. Un gros malaise vécu également par la population.


Via le canal Twitter de l’émission Pas trop tôt, sur ICI Radio-Canada Première chaîne

Mais si peu de jours nous séparent du début de la consultation sur le projet de loi n° 3 sur les retraites. Il est trop tard pour établir un nouveau rapport de force. Le mal est fait.

Après la guerre du feu et le changement de cap du maire de Trois-Rivières, on aurait pu s’attendre à un peu plus de subtilité et de prudence dans le message de ceux qui veulent faire reculer Phillipe Couillard.

Au contraire, c’est la perte de contrôle qui semble animer le jeu.

Au fond, on doit remercier les syndiqués municipaux de la Ville de Montréal pour les événements d’hier soir. Si le gouvernement avait envie de lâcher du lest, maintenant, ce n’est plus possible…

Ajout : Les policiers devront répondre de leurs actes s’il y a eu complaisance ou laxisme.


Via le canal Twitter de Canoë

Autre ajout : Le premier ministre du Québec vient d’affirmer qu’il croit que le Service de Police de la Ville de Montréal a fait preuve de «deux poids deux mesures» (en lire davantage ici) entre la vigueur des interventions en 2012 face aux étudiants et hier soir, à l’hôtel de ville de Montréal. Chez Jérôme Lussier, «Tant que les syndicats se contenteront de justifier leurs actions en invoquant les acquis de leurs membres et le «rapport de force» — plutôt qu’en démontrant de manière crédible en quoi leurs positions avancent l’intérêt public et le bien commun — ils ne mériteront pas d’être pris au sérieux.»

Mise à jour du 20 août : Le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, affirme que l’intervention de lundi soir représentait selon lui «une comédie d’erreurs».

Mise à jour du 30 août : 44 employés municipaux sont visées par des accusations criminelles, 39 employés sont suspendus sans solde et 63 employés qui ont participé à l’événement feront l’objet d’enquêtes disciplinaires.

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1 Commentaire
  1. […] de l’information sert parfois le point de vue des gens du 514 et du 450, mais dans le cas des évènements de lundi soir dernier à l’hôtel de ville de Montréal, tout le Québec a assisté de manière incrédule à un […]

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