Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
Grosse journée à Montréal aujourd’hui puisque plus d’un millier de personnes étaient réunies au Théâtre Maisonneuve de la Place-des-Arts pour échanger autour de 175 projets dans le cadre de la journée Je vois Montréal.
«Rendez vous sur http://t.co/Kr2gHRQRaC pour suivre la journée #jevoismtl en direct. Aujourd’hui, on ne rêve pas Montréal, on fait Montréal!» — je vois mtl (@jevoismtl) 17 Novembre 2014
La relance de la métropole est au centre des débats et certains critères avaient été établis pour qu’un projet soit retenu et présenté à l’événement (source):
- Le leader qui présente une action le fait dans l’optique de s’engager le 17 novembre à la réaliser selon l’échéancier qu’il aura établi.
- Le lancement des actions ne doit pas être conditionnel à une subvention gouvernementale supplémentaire (non octroyée au moment de l’événement).
- L’action démontre une approche collaborative entre plusieurs organismes, si cela est pertinent.
- L’action s’inscrit dans le cadre d’un des quatre chantiers. L’action possède un caractère innovant.
- L’action démontre un potentiel de rayonnement pour Montréal.Une fois l’action déposée sur jevoismtl.com, l’engouement qu’elle suscite auprès de la communauté sera pris en compte.
- Je vois mtl favorisera les approches qui brisent les silos et invitent à la collaboration.
- Je vois mtl valorisera la diversité sous toutes ses formes (géographique, secteurs d’activité, origine des leaders, etc.).
Je me suis particulièrement intéressé à un de ces projets, «Adoptez une école». L’organisme Fusion Jeunesse et le Réseau réussite Montréal sont les promoteurs de cette idée originale qui «permettra aux écoles désirant s’entourer d’alliés de bénéficier de l’expertise ainsi que des ressources matérielles, humaines et financières des cégeps, des universités, des entreprises, des institutions et de la communauté».
Les écoles de la région de Montréal en ont bien besoin.
Par le biais du fil Twitter #AdoptezUneEcole, j’ai pu suivre les délibérations et l’enthousiasme semble au rendez-vous.
«Adopter une école, ce n’est pas envoyer un simple chèque ou adopter un bâtiment. C’est adopter et soutenir les rêves de tous ceux qui y vivent».
En apportant ma contribution à relayer l’existence du projet, certaines réactions témoignent tout de même d’une résistance immédiate :
@MarioAsselin Encore une fois, on veut laisser l'entreprise privée faire la job du gouvernement en éducation! Inacceptable! #eduqc #polqc
— Eric Gingras (@EricG_Champlain) 17 Novembre 2014
J’ai bien compris qu’on ne souhaite pas que l’initiative soit perçue comme «une façon de suppléer au financement du gouvernement», pourtant.
Pour ma part, dans l’optique des écoles publiques autonomes, j’aime beaucoup l’idée.
Les milieux locaux contribueront à ce que les écoles se sentent beaucoup mieux supportées et les projets éducatifs de chaque école pourront davantage s’inspirer ainsi des besoins qui émergent de la communauté.
Tout ce qui contribue à renforcer le pouvoir des écoles me paraît être une avancée.
On doit appuyer toutes les contributions en provenance du milieu qui viennent en soutien à la mission éducative de l’école, qui augmentent les chances de réussite des élèves et réunies les gens de bonne volonté dans une perspective de collaboration efficace.
Vue de Québec, je vois une certaine urgence à aller de l’avant à Montréal avec ce projet qui pourra inspirer la capitale et les régions, une fois les premières évaluations rendues publiques. La situation des écoles publiques sur l’Île-de-Montréal et le bas taux de réussite des élèves de plusieurs des écoles commandent des gestes plus musclés, basés sur la concertation locale et en dehors de la gouverne du ministère de l’Éducation.
Bravo Je vois Montréal !
N.B. Il faut aussi voir du côté de l’Université de Montréal qui propose plusieurs idées pour relancer la métropole.
Tags: "Administration scolaire" "La vie la vie en société"
