Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
Avertissement : les propos contenus dans ce billet risquent de choquer les pros Bixi.
Comme ça, Bixi demande à la Ville de Montréal une contribution financière de 2,9 millions de dollars par année, pendant cinq ans. Pour assurer la pérennité du service…
«Un système de vélo service d’une ampleur comme Bixi a toujours besoin d’une contribution de la ville pour réussir» (source)
Le bilan 2014 diffusé hier dans le bruit d’une actualité très prenante pour un dimanche nous a permis d’apprendre que le conseil d’administration de BIXI Montréal croit avoir «redonné de solides bases d’efficience à l’organisation».
De solides bases…
Vu de Québec, je ne comprends pas pourquoi ceux qui veulent se transporter à bicyclette ne seraient pas capables de disposer de leur propre vélo pour ce faire.
Pourquoi subventionner l’utilisation de la bicyclette dans la métropole ?
Au moment où la commission Robillard vient dire que le taux de croissance moyen des dépenses des municipalités est de 5,8 % et que des efforts importants doivent être faits pour diminuer cette croissance, il me semble que le moins qu’on puise faire est de questionner ce besoin de fournir des vélos à ceux qui veulent se déplacer en pédalant.
En janvier dernier, la Société de vélo en libre-service (SVLS) qui gérait Bixi s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite. Dette de 42 millions, déficit d’opérations de 6,5 millions, l’OBNL créé par Montréal pour éviter la faillite et gérer le système de vélo en libre-service vient de terminer sa première «année» d’opération. Son conseil d’administration est persuadé de pouvoir attirer davantage d’abonnements, même si les dernières années d’opérations montrent plutôt un plafonnement, voire, une petite diminution.
Je ne vis pas à Montréal et on pourra me dire de me mêler de mes affaires, mais parmi les choix privilégiés par l’administration Coderre pour réduire les dépenses, il me semble que celui de cesser de financer l’utilisation des vélos que peuvent se procurer à bas coût les utilisateurs devrait être dans le haut de la liste.
«Les villes sont de plus en plus congestionnées. On a besoin de solution simple et efficace pour les citoyens et les visiteurs», affirme Suzanne Lareau.
À bicyclette… si on veut, mais cessons de pédaler dans le vide.
En demandant encore 15 millions de dollars à la Ville de Montréal, Bixi fait la preuve qu’elle ne voit pas le jour où elle disposera d’une gestion efficace.
«Toujours besoin d’une contribution de la ville pour réussir.»
Ah bon.
Ajout : Le maire Coderre vient d’annoncer le retour de Bixi pour 2015…
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