Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
J’en étais ce matin à une première participation au Creative Mornings de Québec. Dans plus d’une centaine de villes à travers le monde, un matin par mois, des bénévoles organisent à l’heure du petit déjeuner une rencontre qui se veut créative sur une même thème choisi par une des organisations membres des CreativeMornings, fondée à New York par Tina Roth Eisenberg en septembre 2008. Québec n’a rejoint le mouvement des matinées créatives qu’au mois de novembre dernier, mais aujourd’hui, plus de 120 participants sont venus écouter Guillaume Sirois nous partager sa vision de l’éducation, thème proposé par São Paulo.
À Montréal au même moment, c’est Alexandre Taillefer qui a abordé le sujet commun à tous pour ce mois de décembre 2014. Si on se fie au compte rendu de Diane Bérard, beaucoup d’enthousiasme était au rendez-vous. De fait, c’est plus de 70 villes qui auront joué de manière plus ou moins créative avec le thème de l’éducation. Je vous invite à aller faire un tour à Oslo qui a débuté son événement par une prestation chorale particulièrement réussie.
Un début très olfactif…
— Denis F. Gravel (@PRESENTabilite) 19 Décembre 2014
À Québec, le conseiller artistique de l’Ampli de Québec nous a accueilli avec une dégustation de bière ou de cidre (au choix de l’estomac du participant) pour nous rappeler qu’on pouvait apprendre avec tous les sens. À 8 h 30 ce vendredi matin d’avant les Fêtes, ça vous donne le ton de l’événement…
Apprendre, c’est une intention avant tout
En vingt cinq minutes, Guillaume Sirois nous a entretenu de littérature, de Platon, de non conformisme et de différents contextes où devient possible l’apprentissage, sous plusieurs formes.
Privilégiant une allure désinvolte, on a survolé les thèmes choisis dans l’humour et la légèreté. Quelques passages étaient tout de même très profonds, dont celui où notre conférencier invité nous a mis en garde contre la procrastination, la culpabilité (trait caractéristiques des Québécois, selon lui) et l’obsession du retour sur l’investissement, le fameux «ROI», qui représentent tous, «des freins à l’éducation».
Bien accueilli, Guillaume Sirois n’a surpris personne en critiquant l’école en tant qu’institution pouvant représenter un cadre nourricier, pour la littérature en particulier, où il ne se voyait pas enseigner. J’aurais aimé qu’il nous trace les contours de ce «cadre idéal» pour apprendre la littérature. Dans une conversation privée au sortir de l’événement, il m’a promis d’y revenir…
Chacun avait ses propres intentions et motivations, j’imagine, pour débuter sa journée par une participation à un Creative Mornings. Apprendre au contact des autres et de Guillaume en était une pour plusieurs.
Je peux déduire des réactions saisies et perçues au sortir de l’événement de ce matin que les matinées créatives de Québec partent sur de solides bases. Je prendrai plaisir à suivre l’évolution de l’intérêt, une fois par mois, à commencer sa journée de manière créative !
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