Note : Ce billet été publié plus tôt, aujourd’hui, au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
À Paris en France ce midi, la liberté de presse a été mise à mort sous prétexte de venger le prophète. Huit ans de caricatures. Huit années de menaces. En quelques minutes ce 7 janvier 2014, un dénouement : l’attentat contre « Charlie Hebdo ». Au moment d’écrire, douze morts (10 journalistes et deux policiers) et au moins quatre blessés graves. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Il semble maintenant acquis que les trois personnes ayant perpétré l’attentat contre « Charlie Hebdo » aient crié « on a vengé le prophète Mohammed » au sortir de l’immeuble de la rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement de Paris (source). Cette affirmation est lourde de sens.
Plusieurs croient qu’il s’agit de terrorisme. Les trois cagoulés semblaient bien préparés. Chez « Charlie Hebdo », ces derniers temps, s’il faut croire la perception d’un journaliste de la rédaction, la vigilance s’était relâchée.
Quatre dessinateurs de renom ont été abattus : Cabu, Charb, Tignous et Wolinski. Il est difficile de ne pas y voir une attaque frontale contre la liberté de presse, voire d’expression, puisque ces dernières années plusieurs caricatures dont le prophète Mahomet faisait l’objet avaient été considérées comme des blasphèmes, en commençant par celles parus dans le journal danois Jyllands-Posten.
Ce qui me frappe, vu du Québec, quelques heures après avoir pris connaissance des événements, est la barbarie de ces actes qualifiés par les trois principaux auteurs, de vengeance. Si l’année 2014 a été marquée par des vidéos (à la facture professionnelle) montrant des otages décapités vraisemblablement par des membres du groupe ultra-radical État islamique (EI), l’année 2015 commence avec l’escalade dans l’horreur.
Que Stéphane Charbonnier (alias Charb, directeur de la publication « Charlie Hebdo ») ait pu dire « Je préfère mourir debout que vivre à genoux » (source) et publier une caricature aussi prémonitoire, glace le sang.
Il faut consulter cette vidéo pleine d’actualité pour mieux comprendre les éléments de contexte de ce qui survient aujourd’hui…
En France, l’hebdomadaire « Charlie Hebdo » est un vrai symbole de la liberté d’expression. L’attaque est directe et la motivation semble évidente, la vengeance.
Ça donne froid dans le dos. Il faut résister, ne pas se soumettre à la peur et continuer à s’exprimer.
Aujourd’hui et demain #JeSuisCharlie
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