Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
Les partis politiques proposent et les électeurs disposent. De fait, ce n’est pas si simple. Pour qu’une bonne idée se transforme en proposition et devienne une mesure concrète, plusieurs planètes doivent s’aligner. Heureusement, les bonnes idées remontent toujours à la surface…
C’est le cas actuellement dans l’actualité pour trois propositions de la Coalition Avenir Québec. Trois bonnes idées qui ont fait l’objet d’autant de propositions continuent leur parcours de manière à peut-être devenir des mesures concrètes, si elles continuent d’être débattues dans la sphère publique.
Le «consentement présumé» pour ce qui est du don d’organes
Sujet sensible qui comprend plusieurs enjeux éthiques, le don d’organe est souvent l’objet de débats. L’idée d’inverser la procédure actuelle de la Régie de l’assurance maladie du Québec a été proposée le 1er février 2014 à l’occasion du colloque de la Commission Relève de la CAQ. Le cahier du participant (p. 24) donne le détail de la proposition qui a été adoptée à l’unanimité.
Cette bonne idée revient dans l’actualité ces jours-ci par l’entremise du candidat à la chefferie du Parti québécois, Bernard Drainville. Il propose comme les jeunes de la formation politique dirigée par François Legault le «consentement présumé» et ajoute «que la question soit étudiée dans le cadre d’une démarche non-partisane, inspirée de ce qui s’est fait en matière de soins de fin de vie».
Création d’un poste de Directeur parlementaire du budget
L’idée de créer un poste de Directeur parlementaire du budget afin d’améliorer la gestion des fonds publics vient de refaire surface ce matin, mais elle a déjà fait l’objet d’un projet de loi déposé à l’Assemblée nationale à l’automne 2012.
François Legault avait raison de souligner sur son canal Twitter ce matin que le Parti québécois avait refusé de donner suite à la proposition du temps où il était au gouvernement, mais il faut saluer le volte-face puisque le projet demeure une bonne idée.
L’avantage de la création d’un tel poste serait double :
- Il ferait un «portrait indépendant» des finances publiques bien utile, surtout dans la période qui précède des élections générales, qui pourrait éviter les mauvaises surprises
- Il permettrait aux députés et à la population d’évaluer par une source plus objective le coût d’une mesure proposée par le gouvernement.
L’idée d’une économie de propriétaires
On rapporte ce matin que le ministre de l’Industrie Jacques Daoust songe à appuyer différemment les entreprises ayant besoin de financement au moment de lancer de grands projets: «Au lieu d’accorder des prêts, l’État pourrait plutôt investir carrément dans les compagnies, en achetant de leurs actions».
Dès les débuts du mouvement de la « Coalition pour l’avenir du Québec », il a été proposé par François Legault et Charles Sirois de «faire du Québec une économie de propriétaires et non de succursales».
S’il faut accepter de vivre avec le volet partisan de la politique, il est heureux que les bonnes idées finissent toujours par revenir dans l’actualité et se frayer un chemin pour inciter de plus en plus de gens à les adopter.
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