L’année 2007 démarre sur des chapeaux de roues sur la question de l’intégration des TIC aux apprentissages scolaires. Plusieurs billets. Plusieurs conversations. C’est fascinant…
À mon sens, ça commence le 2 janvier par le cri du coeur de Gilles Jobin, mais il faut d’abord évoquer le blogue de Bruno Devauchelle qui explique comment est importante l’annonce de l’arrivée de meilleures conditions pour les personnes-ressources TIC chez nos cousins; en même temps, il a un peu peur que les coupures ailleurs viennent miner cet effort. «Les TIC qui sont déjà si encombrantes dans les établissements», explique-t-il. Bruno nous invitait à un questionnement de fond juste avant de quitter l’année 2006; faudra d’ailleurs que je lui demande de me dire qui sont les «ces nouveaux zélateurs du web»…
Ensuite ce même jour du 8 janvier paraît chez François Guité un schéma qui a fait beaucoup de bruit. Dans son billet qui contient le schéma, il évoque le billet de Gilles et affirme tout comme lui qu’il est grand temps de passer de «l’utilisation ustensile de l’informatique», aux technologies de la communication. François insiste pour dire qu’une des pistes de solution devrait être de supporter les «professeurs motivés à former des communautés de pratiques et à étendre leur réseau d’entraide».
S’ensuit une réaction de Pierre Lachance qui questionne l’approche de former les profs sur des logiciels tout en insistant sur le fait qu’on devrait plutôt partir d’un besoin des enseignants-apprenants. La réflexion de Pierre n’est pas terminée puisqu’il nous annonce qu’un autre billet est à venir dans une optique de continuer à objectiver ses stratégies de formateur TIC. Martin Bérubé enchaîne avec deux billets dans le prolongement de celui de son confrère, «La réplication» et «Les conditions gagnantes». Contrairement à la liste «plan-école» qui nous proposait le 15 janvier un débat à partir du fameux texte de Gilles, il semble que sur les blogues, on soit disposé à échanger quelques points de vue puisque les deux billets de Martin suscitent quelques commentaires. Gilles persiste et signe… «La solution, pour moi, est « simple » : donner une machine au prof, donner une machine aux élèves et ACCOMPAGNER les enseignants directement en salle de classe dans le concret. (…) Je suis convaincu que l’intégration des TIC ne se fait pas… il y a des beaux projets dans la province, mais c’est quantitativement fort peu. C’est TOUS les enfants qui doivent développer la compétence TIC.»
Tout ce récapitulatif pour arriver à écrire que je trouve extrêmement sain que nous questionnions notre modèle d’intervention menant à une meilleure intégration des nouvelles technologies en classe et à l’école. Martin part de la perspective que lui offre une visite faite en décembre au Centre d’Apprentissage du Haut-Madawaska et identifie que le leadership de la direction d’école est une des clés de l’énigme; «elle permet de tracer la route et d’établir un plan». On peut facilement déduire que je serai en accord avec ce point ayant moi-même occupé cette fonction de directeur dans une école où l’intégration des TIC a représenté un bon défi (et représente encore un gros défi; rien n’est jamais gagné sur ce point). Mais je crois aussi que nous devons remettre en question les choix trop administratifs, pas assez pédagogiques de certains outils ou de certaines façons d’implanter ces outils. Bien sûr la question des budgets doit aussi être abordé, mais notre façon d’approcher les enseignants mérite un regard critique, car il n’est pas normal que si peu de résultats soient visibles en matière d’intégration de ces beaux outils pour faire apprendre dans les écoles du Québec.
J’aurai l’occasion d’occuper quelques tribunes dans les prochaines semaines, dans les prochains mois et je compte bien discuter de cet immense défi que pose l’intégration des TIC aux apprentissages scolaires à ces occasions. Le 29 janvier prochain, «Méchant Contraste» propose d’aborder la question du retard quant aux manières d’intégrer les technologies de l’information et j’ai participé au tournage de l’émission. Je sais que d’autres personnes parmi celles nommées ci-haut ont participé aussi et ce sera intéressant de continuer à réfléchir sur ce qui pourrait être fait pour aller plus loin. Je reviens d’une expérience très intense à travers laquelle les témoignages des jeunes m’ont beaucoup fait réfléchir. Entre aujourd’hui et ce moment du mois d’avril où je serai en présence de plusieurs enseignants du Québec et C.P. préoccupés par le sujet, j’espère garnir mon coffre à outils des meilleures stratégies pour pister les gens sans complaisance ni effronterie.
J’aime bien l’idée de continuer la réflexion au contact de la communauté des édublogueurs puisque les blogues semblent constituer un lieu prisé pour avancer. Cela me suggère une autre question. Comment intégrer les élèves (les quelques blogueurs parmi eux entre autres) et les autres enseignants dans les discussions sur ces espaces pour ne pas trop rester qu’entre nous non plus?
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Un petit mot, M. Asselin, pour vous indiquer que tous ces billets sur l’importance des TIC en éducation ne tombent pas dans l’oeil d’un aveugle et que j’apprécie vous voir ramener fréquemment l’importance du lien technologie-éducation sur votre site.
Il est cependant regrettable que le système scolaire et les enseignants n’exploitent pas davantage les bienfaits de certaines technologies.
Il serait peut-être intéressant d’illustrer simplement et avec des exemples facilement réalisables comment on peut mettre ces technologies à l’oeuvre. Déjà, j’utilise les courriels pour échanger avec mes élèves en dehors des heures de cours ou pour leur acheminer des informations complémentaires. Dans certains cas, Internet a permis à certains d’aborder des sujets qui les auraient indisposés en classe ou en personne. C’est donc positif.
Je pense aussi ouvrir un blogue d’études ou ils pourraient échanger sur le cours, la matière importante, des trucs du genre. J’ai des élèves (pas tous) qui sont davantage clavier que téléphone.
Bien sûr, j’incite les gamins à chercher des infos sur Internet, à y parfaire leurs connaissances tout en demeurant critiques.
Seulement, je trouve que ces diverses façons d’exploiter la technologie est bien rudimentaire et limitée.
Bonjour M. Papineau,
Vous dites: «Seulement, je trouve que ces diverses façons d’exploiter la technologie est bien rudimentaire et limitée.»
Une discussion autour de vos besoins serait nécessaire pour mieux vous répondre, mais déjà la mise en place d’un blogue vous ouvrira certainement des portes vers d’autres TIC porteuses pédagogiquement.
Bonne chance.