Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».
On se lève ce matin avec une voix forte en moins, au Québec. Jacques Parizeau disait toujours ce qu’il pensait et en ce sens, il sera reconnu dans l’histoire comme un homme droit, érudit et complètement dédié au service public.
De tout ce que j’ai lu et entendu dans les réactions de ceux qui apprennent comme moi ce matin le décès de Monsieur Parizeau, je retiens la grande crédibilité de l’économiste qui a bâti le Québec moderne que nous connaissons, actuellement.
Professeur, les étudiants du HEC assistaient à ses cours même s’ils n’y étaient pas inscrits, tellement on voulait savoir de lui.
Homme d’État, il était consulté par tous les politiciens de toutes les allégeances parce qu’on savait que l’opinion de Jacques Parizeau comptait.
Mon collègue Stéphane Gobeil qui l’a bien connu résume tout en écrivant «on l’a respecté, on l’a admiré, on l’a craint.»
C’est l’âme souverainiste qui nous quitte.
La Caisse de dépôt et placement du Québec constitue le legs qui lui sera associé, bien entendu. C’est inestimable. Peu de Québécois auront autant donné.
La journée d’aujourd’hui lui sera consacrée… Dans les cafés, dans la rue autant qu’à la maison, au bureau et bien-sûr au parlement, on dira qu’on se souvient de ce qu’il avait dit à tel ou tel moment. On a tous un souvenir de ce que Jacques Parizeau a dit.
Je me souviendrai quant à moi de ce qu’il a fait.
Il arrivait toujours là où on ne l’attendait pas, parce qu’il voyait grand.
Il est de ceux qui nous a révélé à tous que nous étions capables comme Québécois de relever les plus grands défis en se serrant les coudes !
C’est un jour qui pourrait être triste, mais quand un tel géant quitte en nous ayant démontré un tel engagement, on ne peut qu’être heureux d’avoir connu de son vivant un personnage dont l’histoire du Québec parlera pour l’éternité.
Merci Jacques Parizeau.
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