À deux reprise dans cette campagne électorale, La Presse a ramené à l’avant-plan ma participation en tant que blogueur-accrédité au Conseil national du P.Q. qui portait sur l’éducation (1, 2). C’était en juin 2006. Vers la fin du conseil, à la période des questions suivant la conférence de presse de clôture, j’avais pu poser une question à M. Boisclair:
«Pourquoi est-ce qu’il a été si peu question des nouvelles technologies dans ce congrès qui portait pourtant sur l’éducation? Vous même un ex blogueur, n’êtes-vous pas déçu qu’il y ait eu si peu de proposition touchant l’utilisation des nouvelles technologies pour faire apprendre?»
Je me souviens surtout de sa réponse offerte devant un parterre de journalistes:
«C’est une bonne question. Ça va venir… Nous n’avons pas terminé d’élaborer notre programme en éducation.»
À ce jour, considérant que la campagne est amorcée et que les annonces du P.Q. en éducation ont été communiquées, il y a tout lieu de croire que la vraie réponse aurait dû être, «C’est une bonne question. Mais nous ne pensons pas que l’intégration des nouvelles technologies est un levier suffisant au niveau des apprentissages pour l’inscrire dans notre plate-forme électorale».
Si je croise M. Boisclair d’ici la fin de la campagne, je ne manquerai pas de lui rappeler ma question et sa réponse…
Je serais curieux de savoir ce que les autres leaders de parti me répondraient sur cette question. Même si le parti québécois est le seul à avoir fait de l’éducation sa priorité, ce secteur n’est jamais très loin dans la liste de priorités des autres formations politiques. Ont-ils eux aussi autant de retenu à prioriser l’intégration des nouvelles technologies dans leurs stratégies pour améliorer la réussite scolaire et la préparation minimale à la réalité d’aujourd’hui et de demain dans le monde du travail? Faudra que je trouve le moyen de leur faire parvenir la question. Journalistes qui passez par ici, ne vous gênez surtout pas…
N.B. Complément d’information ici au sujet de la vision des partis dans la présente campagne en matière de TIC et d’exercice de la démocratie.
Je n’ose imaginer la réponse à cette question : M. Boisclair, quelle est la place que votre gouvernement ferait aux logiciels libres dans l’infrastructure informatique du gouvernement du Québec?
Réponse : Le quoi ?
Ou bien… «C’est une bonne question. Mais nous pensons que l’intégration des nouvelles technologies coûterait trop cher et que cela nous aliénerait trop de votes.»