Ce matin, une autre personne de qualité inscrit son cheminement dans la volonté de devenir chef du Parti québécois. Comme tous les autres qui ont occupé ce poste, Pauline Marois s’expose à du rejet, à plus ou moins brève échéance. De René Lévesque à Lucien Bouchard en passant par André Boisclair, les chefs du P.Q. sont jetés après usage. Je ne vois pas pourquoi ce serait différent avec Mme Marois. Et c’est bien dommage parce que cette grande dame peut faire beaucoup pour le Québec en général et l’éducation en particulier.
Ce n’est pas très «politiquement correct» d’écrire un billet comme celui-là au moment même où le Réseau De l’Information couvre l’annonce de la candidature officielle de Pauline Marois en tant que chef de la «famille souverainiste». Mais je regarde comment le P.Q. bouffe les chefs… OUF!
Dix-huit mois après avoir jugé qu’André Boisclair était le meilleur porteur de ballon, les nombreuses personnes sur l’estrade montrées à l’écran entourent Mme Marois avec chaleur. Même Mme Lemieux qui se tenait la tête à deux mains à l’Assemblée nationale la journée où M. Boisclair a annoncé son départ était là… Grand bien leur fasse. Mais le fait que plus personne ne semble se souvenir de M. Boisclair ne me dit rien qui vaille. Après ça on se questionne sur les raisons qui expliquent qu’il y ait autant de belles-mères au sein de ce parti? C’est à se demander si M. Duceppe qui s’est jeté lui-même n’a pas vu le plus juste dans cette histoire…
J’ai côtoyé le Parti québécois et le Bloc en quelques occasions dans les derniers mois à titre de blogueur (1, 2 et 3); je suis convaincu que Jean Charest et Mario Dumont ne seraient plus chefs de leur parti si «la logique» des souverainistes s’appliquait dans leur parti. Je parle d’une mentalité «idéologique», à base de «crois ou meurt» qui fait du mouvement indépendantiste, un mouvement individualiste où les personnes leaders sont à la merci du moindre groupuscule qui interprète que les agissements d’un chef ne sont plus «enlignés» sur la cause.
Mme Marois sera jetée, à plus ou moins brève échéance (quelques blogueurs indépendantistes expriment déjà des doutes sur elle, 1, 2, 3 et 4). C’est désolant de le penser, de l’écrire et encore plus, de savoir qu’ils le savent tous…
Bonnes chances quand même!
Mise à jour du 3 juillet 2007: Tien tiens… M. Laviolette ne chante déjà plus la même chanson. Mme Marois vient d’entrer en fonction depuis quelques heures à peine…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Mario, tu as tellement, tellement raison!
J’ai failli écrire un billet sur le même sujet hier, et j’en ai perdu l’envie en me disant que de toute manière, c’était sans intérêt de remettre quoi que ce soit en question pour les tenants du « crois ou meurs » que tu désignes si bien.
Depuis un bout de temps, je trouve que le PQ ne va nulle part. Je commence à sentir dans ces manoeuvres le véritable début de la fin. Mme. Marois fut une grande politicienne mais quand un parti en est rendu à faire sortir des gens de la retraite pour reprendre la tête (et pas de si jeunes retraités tout de même, on parle ici d’une péquiste de la première heure!), on peut se demander comment ils peuvent prétendre se renouveller.
Landry s’est foutu dehors lui-même parce qu’il n’avait « que » 76% des militants en sa faveur, on nomme Boisclair, on le jette quelques mois plus tard, on clame haut et fort qu’on aura besoin d’un sérieux débat d’idées et de prendre son temps et 2 semaines plus tard on couronne Mme. Marois sans contestation?
Non mais est-ce que je suis le seul qui y voit une sincère panique et du n’importe quoi?
Marois, c’est le contraire de Boisclair… C’est peut-être justement pour cette raison qu’on l’aime tout à coup!
En espérant que le PQ ne se casse pas la gueule cette fois-ci!
Mais est-ce qu’un couronnement est vraiment la solution?
J’en discute sur mon blogue si cela vous intéresse.
Permettez-moi de ne pas être d’accord avec vous… et de proposer, a contrario, que le Parti Québécois vit vraisemblablement des heures historiques… qui auront des conséquences importantes pour l’évolution de la situation politique au Québec dans les prochaines années.
Je pense que non seulement le Parti Québécois ne court pas à sa perte, mais qu’il sera probablement sauvé par Mme Marois. Il sera sauvé parce que les irréductibles tenants de l’indépendance-tout-de-suite devront le quitter à brève échéance. Celle qui sera vraisemblablement bientôt chef du parti l’a dit clairement: fin de l’obstination, on conserve l’objectif, mais on ne s’entête pas à faire l’indépendance plus vite que les gens ne le voudront. C’est le bon sens. Commençons par réapprendre à écouter les gens (en ouvrant les fenêtres, pour reprendre l’image de Joseph Facal), redonnons leur le goût de la souveraineté, et nous pourrons la faire ensuite, avec eux, pour nous, pour eux — pas avant… quand bien même cela prendrait dix ans, vingt ans, voire plus.
C’est une grande audace pour Pauline Marois de l’avoir dit aussi clairement aujourd’hui. Je l’en remercie, parce qu’ainsi, s’il doit y avoir schisme au Parti Québécois, ce sont les dits « purs et durs » qui devront porter le poids de fonder un nouveau parti — pas les plus « modérés ».
Évidemment, j’aurais souhaité un discours plus général et plus ambitieux de la candidate aujourd’hui — un discours dans lequel elle aurait eu l’occasion de parler plus précisément de sa vision de l’éducation; dans lequel elle aurait évoqué sa vision des relations internationales; où elle aurait expliqué la place de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans le développement économique et où elle aurait posé les bases de la solidarité, etc. Mais le contexte en a voulu autrement. Sans doute aurons-nous ce discours un peu plus tard.
À suivre…
Je suis plutôt d’accord avec Clément concernant l’avenir du PQ. Comme je le mentionnais dans ce billet de mon carnet, Mme Marois a déjà identifié des orientations claires sur la souveraineté et sur la social démocratie qui envoient un message tout aussi clair aux purs et durs.
Quand à l’avenir du Québec, je crois Mme Marois capable d’incarner un avenir plus proche de mes sensibilités politiques que ce qui se dessine actuellement.
J’admire votre enthousiasme Clément et André. Je vous ferai remarquer que je ne me suis pas prononcé sur les perspectives d’avenir du P.Q., mais simplement sur le sort qui attend Mme Marois. Quand je lis ce matin que les premières paroles de Marc Laviolette ont été «Elle [Mme Marois] est membre du SPQ libre!» (source), je ne vois pas de signe que l’aile des «purs et durs» voudrait quitter le P.Q.; ils vont se tenir tranquille à court terme, au mieux! D’ailleurs, Mme Marois vient de dire sur les ondes de Pierre Maisonneuve qu’elle ne veut pas qu’ils partent 😉
Vraiment les gars, vous trouvez que le traitement infligé à André Boisclair est bon signe pour le sort réservé aux chefs dans ce parti? Je suis plutôt de l’avis du sympathisant indépendantiste, Alexandre Cayla qui affirme ceci:
De gros regrets… Et le regret, c’est éphémère et passager!
Je pense qu’on confond deux types de « radicaux » au Parti Québécois: ceux qui sont « plus à gauche » (dont le SPQ Libre) et ceux qui sont « plus impatients de faire la souveraineté ».
Ma perception est à l’effet que ce ne sont pas les premiers qui sont un obstacle au bon fonctionnement du parti — et à ses succès électoraux — mais plutôt le second groupe dont l’obstination à vouloir faire coûte que coûte l’indépendance le plus rapidement possible détourne de nombreux électeurs qui partagent pourtant, pour l’essentiel, le reste du programme du Parti Québécois.
Sur le reste… je reviendrai un peu plus tard.
J’ai préféré poursuivre ici:
http://carnets.opossum.ca/remolino/archives/2007/05/renouvellement.html
Au contraire, Mme Marois risque d’être là pour longtemps.
Le PQ a voulu changer de direction avec Boisclair, et a vu ce que ça a donné. Avec Mme Marois, on se sens plus en sécurité.