Cybercarnet: la conversation en tête…

Dans la foulée d’un billet précédent, Steve Bowbrick dévoile « le secret du succès de certains cybercarnets » en ce qu’ils sont un format très particulier de conversations : « I’ve noticed that good blogging is a kind of conversation. Not the literal, verbal conversation of a face-to-face encounter, but the give-and-take of an unconditional and open dialogue. Weblogs « sound », superficially, like monologues. One voice, one ego. But listen again. Listen closely to the tone of voice. It’s much more likely to be receptive, undogmatic, sometimes ironic, often self-deprecating. Weblogs are not soapboxes. They are invitations to participate, to reply, to start a dialogue. »
J’aime beaucoup l’idée qu’évoque « l’écoute attentive » du ton du carnet web. Trouver sa voix, son timbre de voix comme une lettre à la poste qu’on dépose, mais qui prend un instant seulement à se glisser subrepticement à l’écran de ceux qui choisissent de lire. L’émotion dans une bouteille jetée à la mer qu’on écrit pour soi, certes, mais qui titille la curiosité de pressentir l’âme de celui ou de celle qui donnera écho. Provocation, insolence, « montée de lait« , soupir, musique de barde, idée de génie, complainte ou dénonciation et puis aussi bijou, trouvaille, illumination, douce futilité, bravade ou ode; tout cela peuple la « blogosphère » pour la cause de la conversation, à pulsation arythmique ! Que j’aime cette longueur d’ondes où les idées, sans interruption intempestive, coulent à flots et reviennent, souvent avec délai, parfois sans, mais toujours à point nommé ! Merci pour l’inspiration « Gardien sans-limite« …