La circulation n’était pas la même pour entrer à Atlanta ce matin. Ce n’est quand même pas Montréal, mais on sentait que l’activité dans le centre-ville avait repris. Selon différentes sources, il y a entre 15 et 18 mille participants à la «National Educational Computing Conference». C’est beaucoup de monde… vingt fois plus qu’à l’AQUOPS de cette année, mais avec un bassin de population pas mal plus que vingt fois plus grand tout de même…
Le défi de l’activité de ce matin était de pointer comment faire en sorte que les éducateurs insèrent la stratégie TIC au centre de leurs préoccupations.
Après les consignes de départ, un «keynote speaker» nous a dressé un portrait de ce qui obstrue le déploiement de l’utilisation des TIC. Il appelle ça la «noisy dissemination». On pourrait résumer cela en disant:
«Trop d’information de trop de sources. De l’information en provenance de sources dont nous n’avons pas confiance, sur des sujets qui ne sont pas collés aux préoccupations des enseignants, diffusée trop souvent avec la langue de bois ou en prenant les gens pour des imbéciles ou encore, organisée dans un contexte peu familier aux enseignants. On donne «des gros show», mais est-ce qu’on fait vraiment avancer le domaine? Il faudrait bienque les nouvelles pratiques soient davantage basées sur les résultats de recherche.»
Ensemble, en petits groupes, nous échangeons en nous posant la question des obstacles rencontrés par les innovateurs qui veulent diffuser l’usage des TIC? (learning opportunites, learning climate and/or learning results). Je pense que c’est beaucoup relié à la façon dont ces éducateurs ont eux-mêmes appris dans le système scolaire (ou pas appris). Ils ne sont pas en contact avec leurs stratégies d’apprenant en dehors du scolaire. Nous devons les mettre en contact avec ce volet de leur personnalité. Parfois (souvent), ça passe par des apprentissages réalisés en dehors du contexte professionnel. Aussi on se demande: «How about researchers and evaluators? disseminators?». Je vais tenter de trouver un blog qui résumerait les différentes avenues proposées (voici au moins celles du groupe de Vicki), mais je terminerai ce billet en traitant de deux anecdotes.
Les réactions aux exemples que j’ai apportés étaient vraiment intéressantes. Parfois on pense que ce qu’on vit à notre échelle ne vaut pas la peine d’être rapporté à grande échelle, mais j’ai été très surpris du niveau d’accueil de mes suggestions (que je ne répéterai pas ici car elles sont partout dans ce blogue). C’était aussi très spécial d’informer les chercheurs avec qui j’étais de la présence de certains edubloggers dans la salle, moi le québécois qui connaît plus d’Américains qui bloguent finalement que le participant lambda à la conférence. On a posé la question de l’utilité des blogues et des wikis vus d’une perspective de chercheur. En guise de réponse, je n’ai eu besoin que d’ouvrir mon agrégateur et de me laisser conduire vers le billet de Vicki Davis qui me semblait être le meilleur exemple appliqué au contexte de ce qu’on pouvait faire avec la collaboration…
Ensuite, l’atelier a pris un tournant qui ne m’a pas plu. Des démonstrations plus ou moins signifiantes sur ce qui était présenté comme étant des solutions possibles et la salle s’est vidée de plusieurs de «ses joueurs». La séance de travail de ce matin était intéressante, mais avec ce que j’ai vécu samedi, la barre est un peu haute…
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