Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
En 2015, le mouvement Je protège mon école publique a mobilisé près de 100 000 personnes pour réaliser des chaînes humaines autour de 600 écoles. Je rêve en 2016 d’un mouvement qui stimulerait l’innovation dans toutes nos écoles publiques…
Protéger les écoles contre les effets pernicieux du désinvestissement en éducation était le début d’une bonne prise de conscience: c’est à l’école qu’il faut agir, là où se situe l’action éducative.
On n’a pas vu de chaînes humaines autour des centres administratifs des commissions scolaires… le message est clair !
Les enseignants en réseaux
Une fois sortie des contraintes de la négociation des conditions de travail qui n’aura rien réglé pour répondre aux exigences d’aujourd’hui, les enseignants des écoles publiques doivent joindre les réseaux existants de partage des bonnes pratiques en éducation.
Ils sont nombreux et facilement accessibles. Un bon début pourrait être de suivre quelques fils thématiques sur Twitter dans les prochains jours : #EduQc, #ÉcoleNumérique, #Clair2016, #EdQc, #EduProf, #Education, #TICE, #EdTech.
Les réseaux sont formés par de vraies personnes et la générosité est le mot d’ordre…
Ensuite, on peut joindre les efforts de ces douze éducateurs engagés depuis longtemps à ouvrir les fenêtres de leur classe ou de leurs écoles !
En cette ère du numérique, des centaines de profs y échangent du matériel pédagogique, y construisent ensemble des activités d’apprentissage motivantes et y développent leurs compétences pour faire face aux défis du XXIe siècle, déjà vieux d’une quinzaine d’années faut-il le rappeler.
Ils deviendront ainsi des milliers à briser l’isolement par des réseaux d’expertise et développeront de nouvelles solidarités professionnelles.
La peur n’est pas une excuse valable pour rester seul à tout porter sur ses épaules !
Quand les responsables du mouvement Je protège mon école publique promettent de déranger les députés en 2016, j’espère qu’ils feront valoir aussi la nécessité de promouvoir la différenciation pédagogique !
Une école publique adaptée aux besoins de chacun
L’organisation actuelle de la classe prévue pour aller à la vitesse de l’élève moyen dessert autant ceux qui peuvent aller plus vite que ceux qui peinent à suivre.
« 70% des élèves dits en difficulté dans nos écoles et 70% de tous les jeunes mis sous médication (de type Ritalin) sont des garçons », affirme le spécialiste en adaptation scolaire Égide Royer.
Il y a pire encore: de nombreux de jeunes s’ennuient dans la classe à une seule vitesse !
Pour que chaque classe puisse s’adapter aux besoins de chacun des élèves, l’école doit disposer de davantage de ressources et une culture de l’innovation doit s’y installer.
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