Au fil de mon parcours des derniers jours sur le Web, je suis tombé sur des allégations surprenantes:
- L’homme conserverait certaines supériorités naturelles sur la femme.
- Selon des étudiants de première année universitaire en éducation, le type d’école que nous vivons aujourd’hui est en ligne droite avec la philosophie des Jésuites au XVIIIe siècle.
- C’est de plus en plus difficile de savoir si on porte à gauche ou à droite. Selon cette chronique de Pierre Foglia «la réforme serait de gauche et l’anti-réforme, de droite parce que conservatrice (et élitiste)». C’est chez André Chartrand curieusement (un gars généralement de gauche qui sort du garde-robe de droite finalement), qu’on a pu débuter cette discussion…
- Ce n’est plus le temps de se mettre au carnet Web parce que le «phénomène des blogues» est mort.
« (un gars généralement de gauche qui sort du garde-robe de droite finalement) »
Hum… Je ne suis pas sûr de bien comprendre le sens de cette affirmation, Mario.
Je fais référence au contenu d’un commentaire dans ton billet et à l’historique de ton carnet André. Je m’explique…
Tu étais responsable d’un syndicat local. Tu as souvent contribué aux échanges en nous expliquant l’angle des syndicats. Je pars donc du principe que tu étais plus à gauche. Dans le billet auquel je fais référence, tu affirmes dans le commentaire #2: «J’ai même lu sur un autre blogue, cette semaine, un commentaire qui disait que mon carnet est pro réforme. Je n’aurais pas cru que mon carnet pouvait donner cette impression.» Ai-je raison de penser que tu affichais par là un penchant du côté des gens qui sont critiques vis-à-vis de la réforme?
De toute façon, à te lire depuis quelques années, j’ai bien vu que tu savais être pondéré dans tes affirmations à propos de la réforme, mais que tu te situes de temps à autre du côté des sceptiques. Tu comprends alors mon allusion à la droite dans le contexte de la chronique de Foglia.
Tout ça pour dire qu’une chatte n’y retrouve plus ses petits et qu’il importe peu de savoir si on est à gauche ou à droite…
Prends ça comme comme petit clin d’oeil qui invalide cette théorie puisqu’on peut très bien être plutôt à gauche et très critique vis-à-vis de la réforme. Ne crois-tu pas? 😉
C koi 1 blaug? Et ki il es mord? C kom lé skyblogs? 😉
Bonjour Mario !
J’étais très étonné de lire que des étudiants de première année en éducation aient pu faire un lien entre l’école d’aujourd’hui et la philosophie des Jésuites… parce que pour faire ça, il faut connaître la philosophie des jésuites… J’ai donc suivi l’hyperlien pour remonter à ta source… pour découvrir qu’on avait choisi un certain nombre d’énoncés tirés de différentes sources, qu’on les avait présentés à des étudiants de première année en leur demandant auxquels ils associaient l’école québécoise d’aujourd’hui. Les deux seuls énoncés, isolés de leur contexte, qu’on prêtait aux jésuites, et qui étaient probablement tirés du Ratio studiorum, étaient on ne peut plus austères.
J’ai laissé sur le blogue de Charles-Antoine Bachand (http://www.projetsdedalus.net/carnets/) le commentaire suivant:
« J’étais curieux de lire les énoncés. Disons que je ne suis pas étonné outre-mesure de voir qu’on a associé les énoncés « jésuites » à l’école d’aujourd’hui. Pour ce que ces énoncés en soi portent comme sens. Par ailleurs, au-delà de votre intention pédagogique, ce n’est pas rendre justice à la contribution et à la pensée des jésuites que de réduire le Ratio studiorum à deux seuls énoncés. Cela ne tient visiblement pas compte de l’exceptionnelle contribution de ces prêtres éducateurs à la réflexion pédagogique contemporaine. Relisez « L’Activité éducative » qu’a rédigée Pierre Angers pour le Conseil supérieur de l’éducation ou quelques grands textes de Pierre Lucier. Vous y sentirez l’esprit du ratio studiorum.
Je disais ça comme ça, parce qu’il me semble que nous aussi, les éducateurs, avons une histoire et une culture propre. On l’oublie. Il faut savoir ce que sont les liens entre hier et aujourd’hui et quelle est la part de l’héritage qu’il nous revient de faire fructifier.
Le Neuf
Tiens, tiens, Sarko est contre le renouveau pédagogique en France… Voilà qui apportera de l’eau au moulin de ceux qui divisent injustement ce débat entre la droite et la gauche.
http://www.ledevoir.com/2007/09/08/156055.html?fe=1968&fp=119616&fr=40042
Merci de ta réponse, Mario. Je comprends très bien maintenant. Tes perceptions à mon égard sont d’ailleurs justes sur deux points. De fait, je suis indéniablement de gauche, ascendant social-démocrate. En ce qui concerne le renouveau pédagogique, il y a les amis critiques, comme se présentent eux-mêmes les membres du RAEQ, pour ma part je suis plutôt un sceptique ouvert.