Retour sur la non-conférence

Depuis mon retour d’Atlanta en juin dernier, il a souvent été question d’éducation 2.0 ici. La non-conférence du 15 septembre dernier est terminée depuis quelques semaines et je n’avais pas pris le temps de revenir sur ce qui reste de ce que nous avons vécu les quarante-cinq participants. De fait, j’avais été contacté par Martine Rioux, rédactrice en chef de l’Infobourg et de l’École branchée qui m’offrait une rencontre pour échanger sur les retombées de l’événement. Je m’étais dit que je verrais sûrement plus clair après cette conversation qui a eu lieu en début de semaine. Je me propose donc de compléter son article qui est publié aujourd’hui de quelques autres commentaires.
Sur la diversité des participants
Depuis le temps que je suis en éducation, je connais beaucoup de monde. Souvent, quand on organise un événement, on se retrouve entre connaissances. Ça n’enlève rien au plaisir, mais la beauté de ce que j’ai vécu le 15 septembre dernier tient premièrement au fait que de nouvelles personnes se sont parlé et ont tenté de construire des ponts entre leurs pratiques professionnelles. Ça faisait un bout de temps que j’entendais parler des gens du REPTIC au Collégial et leur présence a vraiment contribué à enrichir l’événement. De celle qui répartissait les droits de parole entre les gens à ceux qui étaient présents ou en ligne, j’ai bien senti la volonté des gens des collèges d’écouter leurs collègues des autres niveaux, mais surtout de mieux entrevoir les possibilités qu’offrent les outils prisés par les jeunes. Les gens de ce réseau ont grandement contribué au succès de notre événement. Des enseignants de tous les niveaux scolaires étaient représentés, des chercheurs autant que des praticiens, des gens en éducation et des personnes en dehors des institutions, des gens du MELS et des représentants du secteur des entreprises privées également; je n’aurais jamais cru pouvoir regrouper une diversité aussi large dans les représentations.
Sur le contenu des échanges
Quelle richesse! Il faut lire chacune des pages où des notes ont été prises (1, 2, 3, 4 et 5). Ça fait beaucoup à digérer, mais c’est la beauté d’avoir construit un événement où chacun contribue à partir de ce que l’autre apporte. Aucun dialogue de sourds, pas de confrontation ni de lutte de pouvoir; comme le rapportait François, «les titres avaient été laissés au vestiaire avec les chapeaux». Le titre de l’Article de l’Infobourg rapporte fidèlement mon ressenti au terme de cette réflexion visant à initier une démarche vers une école plus animée: «La technologie n’est pas l’enjeu»!
Sur notre capacité collective à construire
«L’éducation 2.0 existera lorsque le réflexe de collaboration aura véritablement fait son entrée dans les écoles.» C’est la conviction qui a émergé chez moi à écouter les éducateurs présents pendant et après la non-conférence. Le commentaire de Patrice Létourneau s’est avéré déterminant pour plusieurs si je me fie aux réactions dans les blogues depuis l’événement. Nous devons donc augmenter le nombre de ces occasions de prouver qu’on fait davantage en collaborant ensemble. Depuis la mi-septembre, j’ai continué de lire les réactions des gens qui étaient réunis et la valeur des échanges tient beaucoup à cette conviction que c’est dans l’ouverture à l’autre que nous pourrons mieux cheminer vers des écoles qui tiennent compte que «le savoir arrive de partout».
À quand la prochaine non-conférence?
Je m’engage à solliciter les participants et la communauté pour que d’autres événements du genre de celui qu’on a vécu prennent place. Je nous vois facilement au retour des Fêtes ou dans la période du retour de la relâche répéter l’exercice sur les conditions à mettre en place pour se structurer davantage dans les gestes à poser collectivement. Je n’ai pas parlé du rayonnement international de l’événement, mais il faut dire que personne sur place ne regrettait d’avoir privilégié les liens vers l’extérieur et l’ouverture au climat de notre rencontre sur place à Québec. Le jeu en valait la chandelle. Nous prendrons de l’expérience avec le temps et je suis sûr que le meilleur est à venir…
Je sors de cette expérience convaincu plus que jamais que nous pouvons changer l’école en regroupant les gens qui le veulent autour de ces valeurs du Web 2.0 petit à petit. Entrons en conversation les uns et les autres dans un réseau de plus en plus large…
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