M Dolbec explique que «bouger», «ce n’est pas sauter dans la rue». Ça faisait quelques minutes qu’aucun bruit ne venait de la salle; M. Dolbec en a réveillé quelques-uns. Son message était de cesser de parler des jeunes pour agir en leur faisant de la place et en respectant leurs compétences. Selon M. Bellemare, les jeunes n’ont pas assez «à voir» à Québec… ils vont ailleurs pour voir plus de choses, de grandes choses! M. Légaré affirme qu’il faut payer la dette avant de retrouver un peu d’espoir (soupir…). M. Larose a aussi un enfant qui a quitté Québec pour ailleurs… ça commence à faire beaucoup parmi les candidats. Faudra se poser des questions sur la représentativité de ce phénomène. Et M. Labeaume n’a pas encore parlé…
Quand il en a parlé d’ailleurs (de sa grande qui a quitté Sa ville), les gens ont fait sentir leur dépit. Malgré son appel vigoureux à se resaisir, il devient manifeste que la salle veut entendre un peu de positif. Mme Bourget a eu un beau cadeau de M. Samson qui lui a dit qu’elle devait bien être la seule à ne pas avoir d’enfant qui avait quitté… Son message a été de dire qu’elle était partie, mais qu’elle était revenue, elle…
Dans la portion débat, M. Bellemare a affirmé rencontrer beaucoup de monde aux Canadiens (il a un billet de saison au Centre Bell) et dans les «show» qui viennent de Québec. Il trouve ça bizarre… M. Larose ne semble pas certain que nous avons le marché pour aller avec les gros événements. M. Labeaume a terminé ce volet en pointant Mme Bourget au sujet des parents qui n’y sont pas pour grand-chose dans le choix des enfants de quitter leur ville natale (elle a sous-entendu l’inverse).
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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D’abord merci à Mario pour cette retransmission en direct du débat. C’est très apprécié… c’est un privilège de pouvoir suivre cela de Paris… et d’imaginer les échanges qui naîtront de cela dans les prochains jours, thème par thème.
Et même s’il est tard à Paris et que je devrais dormir depuis longtemps déjà, je me dois absolument d’intervenir sur ce sujet.
Je l’avais d’ailleurs fait il y a quelques années dans le cadre d’une assemblée sur le thème « Québec dans vingt ans » dans une salle de réunion du Holliday Inn sur la rue de la Couronne (apparemment devenu l’Hotel Pur depuis, je le découvre ce soir):
IL FAUT ARRÊTER DE CULPABILISER LES JEUNES QUI QUITTENT QUÉBEC POUR ALLER DÉCOUVRIR LE MONDE ET VIVRE D’AUTRES EXPÉRIENCES!
CE NE SONT PAS DES TRAITRES! et ce n’est pas toujours parce que Québec ne les satisfait pas ou parce qu’ils ne pourraient pas y être heureux
Ce peut aussi être parce que c’est une aspiration légitime, en 2007, dans un monde de plus en plus marqué par la globalisation. Ce peut être parce qu’ils ont envie d’aller constater de quelle richesse ils sont porteurs (parce qu’ils sont fiers de leur culture) et de quelle richesse ils peuvent aller s’enrichir au contact des Autres, de la différence. Parce que c’est un beau challenge aussi, peut-être, simplement.
Et alors?
Et alors!
Eh bien j’espère pour ma part qu’il y en aura de plus en plus de jeunes de Québec qui feront ce choix! Et qu’on les encouragera même à le faire! Je rêve d’une ville de Québec qui valoriserait l’idée de faire connaître Québec sur les cinq continents et qui offrirait à ses jeunes les moyens d’aller capter la richesse des cultures de tant de pays… qu’ils pourront rapporter par la suite ou dont ils pourront témoigner par l’entremise de leur famille, des médias, de blogues, ou d’oeuvres diverses et, par le fait même, enrichir leur communauté. Vous ne seriez pas attaché, vous, à une ville qui vous encourage à voler de vos propres ailes? qui vous ferait confiance? qui miserait sur votre autonomie, votre potentiel et votre attachement à vos racines? Bien plus qu’à une ville qui cherche à vous retenir en tout cas, non? C’est comme ça que je le sens en tout cas, ce soir, en lisant ce que Mario me rapporte des débats.
Est-ce qu’il faut nécessairement être sur place toute sa vie pour contribuer au développement de sa ville? Ben voyons! Quelle vision rétrograde! C’est pas possible…
Lui est parti, quel dommage! Mais pourquoi?
Elle est partie mais elle est revenue, elle, au moins! Et alors?
L’important à mon avis c’est de savoir si les jeunes qui ont grandi à Québec et qui ont bénéficié de sa richesse conservent un attachement à leur ville. Est-ce qu’ils continuent de participer à son développement? — même à l’étranger! surtout à l’étranger! That is the question? Et est-ce qu’on leur offre des moyens pour le faire? Est-ce qu’on les y invite même? On leur en donne le goût? Voilà sur quoi j’aurais voulu entendre les candidats ce soir. Cela aurait été un angle plus intéressant, plus constructif.
Et tant mieux s’ils reviennent ces jeunes après quelques années! Bien sûr! Tant mieux.. mais cela ne se planifie pas comme ça! L’aventure c’est l’aventure et il faut lui laisser le temps de faire son temps! Et ce n’est certainement pas en culpabilisant ceux qui ont le goût d’aller voir ailleurs qu’on leur donnera le goût de revenir.
Et justement, au lieu de se morfondre sur le caractère moribond de notre ville qui ne leur donnerait pas le goût de revenir… réfléchissons donc ensemble à comment on fait, aujourd’hui, pour créer autour de Québec une grande toile de solidarité et d’intérêts partagés, aux plans économique, culturel, éducatifs, etc. avec tous ces jeunes et moins jeunes qui portent avec eux des petits bouts de Québec aux quatre coins du monde.
Il faut arrêter de penser que Québec est le nombril du monde. Québec fait partie du monde. Québec fait partie d’un monde… d’un monde à découvrir, à bâtir, à inventer. Où qu’on soit.
Un monde qui nous fera, québécois, d’autant plus riches (à tous égards), forts et solidaires que nous le connaitrons bien et que nous aurons la capacité d’y rayonner et de s’en inspirer. De faire valoir partout sur la planète l’originalité de notre vision du monde et de notre façon de l’habiter.
C’est cela qui inspire plusieurs de ceux et celles qui ont le goût de partir à l’aventure. Pas tous, bien sûr! D’autres partent aussi parce qu’il n’ont plus envie d’être là, c’est sûr… mais c’est aussi vrai dans les plus merveilleuses villes du monde, alors…
J’écris tout ça d’un seul jet, pour conserver le caractère spontané de ma réponse… et on pourra me dire que je le dis parce que je suis dans le cas de ceux que je décris… et que je me sens concerné… voir visé… et que je me défend parce que je culpabilise? EH BIEN NON! PAS LE MOINS DU MONDE! J’ai la profonde conviction d’être resté attaché à ma ville, et de continuer à participer, à ma manière, à son développement. Eh oui… même à distance!
Sans compter que le 7 juin 2003, quand je suis intervenu pour dire à peu près la même chose — dans cette salle sombre du Holliday Inn d’un quartier Saint-Roch pas encore aussi beau qu’il ne l’est redevenu depuis — j’étais loin, très loin, de me douter que j’aurais la chance d’avoir l’occasion de partir à la découverte de l’Europe avec ma famille grâce à un emploi, à Paris, dans le domaine de l’édition.
Mon blog a même conservé une trace de cette journée:
http://carnets.opossum.ca/remolino/archives/2003/05/dans_quelle_vil.html
Je partage l’avis de Clément.
Quand on quitte quelque chose, c’est souvent pour mieux y revenir. Etant moi-aussi à l’étranger, je sens qu’il y a un pont qui se construit tranquillement avec ma ville natale. Sa forme et sa couleur reste à définir, mais je sens qu’il se construit.
Nul n’est prophète en son pays… Suffirait-il de quitter sa terre natale un certain temps pour pouvoir en devenir un dès notre retour ? Je le crois d’une certaine manière.
Ça fait du bien de lire l’avis de Clément. Il y a 2 ans, j’ai été invité par un des candidats à la marie à participer à quelques ateliers sur le supposé « exode des jeunes ». Ce qui j’y ai entendu n’avait rien pour me donner envie de poursuivre ma participation… Le tout a accouché d’une « journée de consultation » que tout le monde a oublié aujurd’hui…
D’abord, il n’existe pas de réel exode des jeunes à Québec. C’est ce que tout les recensements, les FAITS, nous montrent. Au-delà des impressions, des anecdotes personnelles. Évidemment, les faits sont sans intérêt quand on cherche un thème électoral porteur qui vient renforcer l’image du « Nous », comme dans « Québec (Nous, les gentils) contre le reste du monde (Eux, les méchants) ».
Ensuite, évidemment que des jeunes quittent Québec. Et j’ai envie de demander, comme Clément, mais avec l’accent québécois « Pis après? ». C’est normal, souhaitable et naturel pour une jeunesse éveillée de chercher sa place dans le monde, et quelquefois de la trouver ailleurs que dans sa ville natale.
Mais alors, cela signifie aussi que des jeunes d’ailleurs, qui quittent leurs nids, arrivent aussi à Québec. Souvent pour leurs études. Et y restent.
Québec, au lieu de se demander « Comment retenir mes jeunes? », devrait se demander « Comment attirer les jeunes d’ailleurs? » Et comme le dit Clément, pourquoi ne pas tenter de profiter de cette diaspora, au lieu de la blâmer pour ses choix légitimes?
J’ai bien ressenti l’attitude «culpabilisante» des candidats à la mairie jeudi soir dernier et je suis reconnaissant à Clément de ne pas avoir laissé passé ça!
Merci Michael et Étienne pour vos réactions. D’ailleurs, Michael apporte un très bon point: combien de jeunes d’ailleurs viennent-ils joindre nos rangs? Beaucoup je crois… Comment faire mieux pour qu’il y en ait davantage et surtout, comment garder contact avec ceux qui connaissent bien Québec et qui ne souhaitent que d’aider à partir de là où ils sont?
M. Dolbec sur ce point a au moins eu le mérite de nommer que les discours creux, les jeunes n’y croient plus et que ça prend des actions concrètes. À ce titre, beaucoup reste à faire.
J’aime bien cette idée de Clément de «créer autour de Québec une grande toile de solidarité et d’intérêts partagés, aux plans économique, culturel, éducatif». Une sorte de cercle des ambassadeurs de Québec à l’étranger. Les nouvelles technologies étant ce qu’elles sont, on pourrait travailler ensemble sans être au même moment à la même place et organiser un rassemblement à Québec une fois par année?
Une ambassade communautaire virtuelle pour Québec…
Ce qu’on peut être fou quand on s’y met!
Un Québécois, jeune ou moins jeune, qui a la chance de vivre à l’étranger c’est un actif qui se développe à une vitesse accélérée… S’il revient c’est un immense plus. S’il reste à l’étranger, c’est un relayeur précieux.
Ce soir Julie, que certains d’entre vous connaissent, est au Caire. Clément est à Paris. Je crois que nous y gagnons tous.
Le jour où nous mangerons tous le même plat à la même heure en écoutant la même musique et en lisant le même bulletin paroissial, je m’engage à déménager ! Rapidement.
Laurent
Je ne suis plus très jeune, mais je suis une migrante. Et je proviens d’une famille de migrants.
Depuis mon arrière grand père qui a quitté le sud de la France pour l’Uruguay en Amérique du sud; et de ma grand mère, qui est partie de sa région suite à la mort de son mari. Ce n’était pas jo-jo dans le temps! Tu partais à jamais. Elle n’a jamais su comment ses parents et ses soeurs ont vécu ni comment ils sont morts.
En passant par mes parents, qui ont quitté leur ville pour la grande capitale, Montevideo. Et ensuite nous.
Le famille a fini par se réunir à Québec, mais pas pour longtemps.
Ma soeur et sa famille habitent Montréal maintenant, Mon frère et la sienne à Toronto.
Je ne crois pas que dans toute cette mouvance il y aie eu de la place pour les regrets.
Mais ce qu’il faut que vous sachiez, c’est que le courage qui vous habite aujourd’hui, vous, la génération qui nous suit, en ce qui me concerne, a été décidé en même temps qu’on se préparait à vous donner la vie. Avant, les enfants apparténions au parents, et c’était lourd à porter. Nous avons décidé que vous seriez autonomes, et maîtres de vous mêmes. Parfois, il faut le reconnaître, au détriment de la sécurité. On a été chanceux, vous avez survécu à notre conception de l’enfance autonome.
Quand on vous voit aujourd’hui par monts et par vaux, je dois admettre qu’on regrette un petit peu… tout en sachant que si on recommençait, on ne pourrait pas faire autrement.
Quant à l’éléction à la mairie de Québec, mon choix est fait. Quelqu’une qui a survécu à Mme Boucher, et qui a permis à la ville de fonctionner avec une mairesse sans conceillers tout en imprimant sa vision dans les décisions, ne peut qu’être excellente sans Mme Boucher à la traîne.
Je parle, vous l’aurez compris, d’Anne Bourget.
Dans le compte rendu écrit on ne perçois pas les cris et l’agressivité de Labaume. Ils me chauffent encore les oreilles. Non , merci M Labaume.