Les profs en avaient bien besoin… Une manifestation organisée par la Coalition Stoppons la Réforme se tiendra samedi à Montréal. Ce matin au Devoir, plusieurs ténors péquistes retournent leur chemise et annoncent par-dessus les épaules de Pauline qu’il faut cesser d’avancer dans l’esprit de la réforme.
Je viens d’écrire sur le blogue de M. Facal que la réforme n’existe plus. En tous les cas, pas celle que M. Inchauspé a proposée. Ce qui a existé au départ sous le leadership de M. Bisaillon et qu’il faillait critiquer parce qu’elle résonnait trop «projet» n’existe plus non plus. Ce que Mme Courchesne veut va dans le sens de la coalition, il me semble… pourquoi faire tout ce tapage?
La seule raison que je vois est qu’on a réussi à faire croire à M. Landry (et all.) que les visées de la réforme n’accordent plus d’importance aux connaissances et que les profs ne peuvent plus «enseigner» dans les classes sous les auspices du Renouveau pédagogique. D’ailleurs, il aurait fallu admettre bien avant aujourd’hui que ce terme choisi par M. Fournier pour décrire les changements à faire était malheureux. Tout comme M. Facal, je crois que nous sommes passés «d’une réforme de ce qu’il faut enseigner à une réforme du comment il faut enseigner». Pourtant, l’approche par compétence offre une valeur ajoutée et vouloir arrêter d’avancer sur cette piste va plonger le système d’éducation dans le chaos le plus total.
Il n’y a rien de rassembleur dans cette démarche.
Il faudra bien un jour que les gens s’aperçoivent que ce qu’on met en arrière du concept de réforme ne veut pas dire la même chose pour à peu près personne. La Réforme n’existe plus… et ce, depuis un bon bout de temps!
Mise à jour en P.M.: Les enseignants installent des affiches près des locaux de classe en lien avec «la manif» et la direction demande de les enlever… Cyberpresse rapporte comment ce genre de démarche divise au moment où nous avons besoin d’échanger de façon constructive. Du beau «stuff» de syndicat! Au moment où la Table de pilotage vient d’être convoquée, on sort le «so-so-so, solidarité». Il faut rappeler que la Fédération Autonome de l’Enseignement est loin de rassembler tous les enseignants du Québec… En passant, Mme Marois vient de dire à Radio-Canada que les ténors sont à l’opposé de sa position et… de la position de son parti. On en parle chez Maisonneuve actuellement.
Mise à jour de fin de soirée: Outre le billet publié au RAEQ qui avait ouvert la journée en illustrant le gâchis politique qui périclite, le billet à lire ce soir est celui du Prof masqué qui démontre que la réforme est un projet qui divise davantage qu’il ne rassemble. Ce soir, nous devons tous regarder ce que nous pouvons faire pour mieux comprendre l’autre qui ne pense pas comme nous sur ce sujet. Je ne suis pas d’accord avec la pétition de «Stoppons la réforme», mais je sais que les gens de la FAE n’ont pas tout faux non plus.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Je vous rejoins également par rapport à M. Facal. J’ai moi-même écrit et j’ai bien l’impression qu’on juge ce programme et ses résultats comme on l’a fait pour le programme cadre de 1969-1970. Comment peut-on penser que la réforme est vraiment en place ? Je ne suis pas d’accord avec l’ensemble du contenu de la réforme, mais je considère qu’il y a de nombreux points positifs et que l’arrêt de la réforme sera (j’emploie le futur, car je suis persuadée que cela va arriver, malheureusement) une catastrophe. Merci d’être intervenu également.
Ce soir, à 19h30, Dominique Poirier à RDI prépare une tribune sur la question. Leur rechechiste me disait, ce matin, qu’ils s’attendent à peu d’appels de la part des amis critiques de la réforme. Personnellement, je ne suis pas très habile à condenser des propos complexes entre deux pubs, comme a réussi à le faire JP Proulx tout à l’heure chez Maisonneuve; à chaque fois que je me suis prêté à l’exercice, j’ai juré de ne plus m’y faire prendre. Je ne sais pas si je vais tenir promesse cette fois-ci…
M. Asselin,
Vous parlez de manifestation «pro chaos». Je m’inscris en partie en faux contre cette affirmation. Puis-je vous indiquer que le chaos existe en éducation depuis quelques années, et ce, sans même que la FAE, la FSE ou les anti-réformes de tout acabit soient obligés d’intervenir?
Rendons à tout le monde ce qui appartient un peu à tout le monde en éducation depuis quelques années, voulez-vous. Des conseillers pédagogiques chaotiques, des directions chaotiques, des ministres chaotiques, des directives chaotiques, j’en ai vu plusieurs, vous savez.
En fait, certains enseignants ont peut-être besoin d’une manifestation «pro chaos» parce qu’ils estiment qu’ils n’avaient pas besoin de cette réforme chaotique pour enseigner correctement et atteindre des standards de qualité, Allez donc savoir!
Je doute qu’il y aura beaucoup de monde ce samedi dans les rues, mais il faudrait peut-être comprendre, comme l’a réalisé M. Proulx, qu’une «une portion significative et surtout organisée d’enseignantes et enseignants ont dit non à cette réforme» et partir de là pour avancer un peu dans ce débat qui s’éternise, pourrit, grangrène et compagnie.
Je me fous un peu de savoir de qui est cette réforme qui – je vous le souligne – n’a pas réussi à rassembler le monde de l’éducation. Car comme projet diviseur, on doit avouer que cela en fut un.
Par pragmatisme peut-être, je veux davantage savoir de qui sera la prochaine réforme qui pointe à l’horizon. Et peut-être y participer avec des gens de bonne volonté qui délaisseront les discours anciens.
Sauf qu’un tel projet semble bien impossible pour l’instant. Il y a trop de méfiance, trop de dogmatisme et trop d’écorchés vifs pour parvenir à un début de commencement d’amorce de dialogue, dirait Churchill.
C’est sûr que tout ça a fait bien du bruit, mais la pétition de plus de 20 000 signatures qui sera bientôt remise au Ministère sera p-e plus significative… Je me demande carrément où est-ce qu’on s’en va : la Réforme aura donc été quelques années de perdues? Aurons-nous appris de la Réforme?