Je ne peux pas faire autrement que de constater que la décision de la CSDM de fermer ses écoles ce vendredi en pleine matinée me paraît être le symbole parfait des raisons pourquoi les intérêts de chaque communauté éducative ne sont pas bien servis. La façon unilatérale dont se prennent les décisions au niveau scolaire est en cause ici. On parle d’une mesure qui a touché directement 90 000 élèves de près de 200 écoles…
Je veux bien croire (comme l’indique le communiqué) «qu’à hiver exceptionnel, mesures exceptionnelles», mais personne ne va me convaincre du fait que toutes les écoles devaient faire évacuer leur bâtiment à 10 h ce matin. On a parlé de risques présents dans plusieurs écoles, mais je suis certain que plusieurs experts auraient pu certifier que certaines (voire plusieurs) écoles auraient dû rester ouvertes aujourd’hui à Montréal.
Dans ce contexte où le pouvoir central a décidé pour chacun, «la ville ressemblait à une immense cour d’école» aujourd’hui… La vie d’un seul enfant n’a pas de prix et je ne doute pas que la décision de fermer d’urgence fût indiquée dans plusieurs écoles, mais on parle d’enfants ici, justement. Comment vont-ils interpréter maintenant le fait que leur école n’était pas sécuritaire, alors que possiblement, dans plusieurs cas, il n’y avait rien pour susciter une telle cohue dans TOUS les milieux éducatifs de la CSDM?
Quelques blogueurs ont écrit sur le sujet aujourd’hui (1, 2) et ont émis des réserves pour une raison ou pour une autre. De mon point de vue, dans la structure actuelle, je ne peux vraiment critiquer la décision elle-même des dirigeants de la CSDM. Je dis seulement que les effets de cette décision prouvent que pour plusieurs écoles, aujourd’hui, le fait d’appartenir à cet ensemble (la commission scolaire), ne servait pas bien les intérêts de la communauté éducative locale. Et c’est le cas plus souvent qu’autrement!
Mise à jour du lendemain: L’éditorial de Jean-Robert Sansfaçon du Devoir n’est pas tendre envers la CSDM… «Urgence, vraiment?».
Mise à jour du lundi 17 mars: Voir «la liste des établissements scolaires fermés» en ce retour de fin de semaine. Suivra en P.M. aujourd’hui un point de presse de la CSDM qui devrait nous offrir un peu plus de cas par cas…
Mise à jour du lundi 17 mars, en fin de P.M.: La date où chaque école ouvrira ses portes aux élèves et aux profs est publiée sur cette page du site de la CSDM; au moment d’écrire cette mise à jour, il est question d’un minimum de 7387 écoles ouvertes, demain mardi.
Mise à jour du mardi 18 mars: Selon Cyberpresse, «16 des quelque 200 établissements de la CSDM» seront encore fermées demain… Ah oui… l’ADQ vient de faire connaître sa position dans ce dossier, quatre jours après l’annonce de la fermeture de toutes les écoles…
Mise à jour du mercredi 19 mars: Voilà que Alain Dubuc du groupe Gesca affirme que la CSDM a fait preuve «d’incompétence transversale en «fermant en panique ses 192 établissements». Ce soir, le site Web de la plus grosse commission scolaire du Québec n’affiche plus qu’un liste d’écoles; heureusement, il y en a très peu qui demeureront fermées demain…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Et le bilan, combien de bâtiments d’écoles se sont-ils écroulés, combien d’enfants sauvés d’une mort atroce ?
Faut-il aussi aussi s’interroger sur l’intelligence des toits plats au Québec ?
J’étais à Montréal aujourd’hui et on pouvait voir plusieurs hommes avec de grosses pelles sur les toits en train de déneiger. Aucun effondrement rapporté…
Toutes les écoles de la CSDM seront quand même fermées lundi…
Curieusement Laurent, il semblerait que les toits plats ne seraient pas un si mauvais choix. Au bas de cet article paru dans un journal du ROC (Rest Of Canada), on affirme que «Although most people would assume that a peaked roof is better for a snowy country like Canada, structural engineers say a properly designed flat roof is sometimes a better choice.»
« Aucun effondrement rapporté », je m’en doutais un peu 🙂
Pour le toit plat, c’est moins cher à construire, plus facile à isoler, avec des volumes plus faciles à exploiter. Dans l’habitat traditionnel en Europe, on le rencontre dans le midi de la France et dans les pays du pourtour méditerranéen, là où le gel est rare. Dans les pays à neige, les toit sont inclinés, voire très inclinés comme en Alsace.
« En général, la surchage de neige diminue avec la pente du toit; plus la pente est grande, plus il est probable que la neige glisse ou soit balayée par le vent. »
C’est le bon sens. Source CNRC-NRC, Digests de la construction au Canada > CBD-193-F. Évaluation des surcharges de neige sur les toits. http://irc.nrc-cnrc.gc.ca/pubs/cbd/cbd193_f.html
Regarder les accumulations de neige sur les toits d’une église traditionnelle pour s’en convaincre.
Le principal problème du toit en pente, c’est justement le fait des chutes de neige et de glace qui sont dangereuses dans un périmètre de 2 à 3 mètres (variant suivant la hauteur). Ces zones doivent être sécurisées (pas de circulations de piétons ou parcage de voiture par exemple).
« Les surfaces lisses, tels les tôles métalliques et le verre, ont des coefficients de frottement inférieurs à ceux des bardeaux d’asphalte ou de bois. De plus, les pertes de chaleur par le toit peuvent faire fondre la neige sur la surface du toit et en réduisant le frottement, provoquer le glissement. Le Code national du bâtiment propose une réduction linéaire à partir de la surchage de base sur les toits, avec une surcharge totale sur une pente de 30° réduite à zéro sur une pente de 70°. Bien que les toits à versants soient avantagés par des surcharges de neige réduites, la neige qui glisse de ces toits peut augmenter de beaucoup la surcharge sur un toit inférieur. Il faut aussi tenir compte des risques que présente la neige glissante pour les piétons circulant sur les trottoirs et les entrées. »