Ma pratique de consultant me porte de mandat en mandat qui sollicitent plusieurs facettes de ma vie professionnelle.
Vendredi dernier, je me retrouvais en Estrie avec le personnel des douze écoles privées en mode conférence…
Cette semaine, j’accompagnais un comité qui pilote une démarche de planification stratégique. Comme c’est moi qui « tient le crayon », c’est mon esprit de synthèse et ma capacité d’écoute qui sont mis à contribution.
Ma semaine de travail a été bien remplie en rencontres, en conversations et en entrevues où il me fallait utiliser efficacement mes réseaux et mes capacités à collaborer. Du temps où j’étais directeur d’école, j’avais perfectionné l’art de travailler sur plusieurs dossiers en même temps… je ne pensais jamais autant avoir à composer avec la diversité des tâches à titre de consultant.
Devant mon clavier, à l’aide des nombreux outils collaboratifs dont le numérique a favorisé l’émergence, je m’étonne du haut degré d’efficacité pouvant être atteint sans sortir du bureau.
Il y a quand même peu de situations aussi enivrante que l’animation de groupe. Cette fin de semaine, je dois me préparer pour lundi où j’anime dans un cégep en région et j’éprouve beaucoup de plaisir à subodorer ces moments de vertige.
J’ai vécu ce vertige jeudi dernier au contact des 151 participants au Forum Connexion 2017. Nous avons parcouru ensemble un itinéraire impressionnant pour tenter de stimuler les partenariats entre chercheurs et entrepreneurs et je me considère privilégié d’avoir pu animer les 40 entrepreneurs, 29 chercheurs, 53 intervenants en innovation, 22 étudiants et 7 citoyens présents à l’évènement.
En amont, j’en avais parlé dans ce billet, la plateforme Connexion 2017 nous avait permis d’identifier les obstacles à la collaboration entre le milieu de la recherche et celui des entreprises.
La contribution des 1 612 visiteurs uniques qui ont fréquenté 11 689 fois des pages du site a débouché sur 85 contributions originales plébiscitées par 177 votes de 107 personnes qui se sont créées une identité formelle dans l’instance.
Voici les cinq thèmes sur lesquels nous avons travaillé en matinée du Forum, après avoir assisté à la dynamique présentation de Christian Dubé, le Premier vice-président Québec de la Caisse de dépôt et placement du Québec, venu nous inviter à oser le changement à la manière de l’institution qu’il contribue à diriger, citant plusieurs exemples d’investissement, dont certains ici à Québec :
- L’imparfaite prise en considération des attentes, des besoins, des expertises et des obligations des parties
- L’absence même de culture de collaboration à l’heure du changement de culture requis par la 4e révolution industrielle
- Le manque d’arrimage et de concentration des acteurs de l’innovation autour d’un même projet d’entreprise / organisation
- Manque d’accompagnement entre l’invention et le marché /vaincre la vallée de la mort
- Absence d’un écosystème de partage, de collaboration et de diffusion qui nuit au développement de projets
La belle dynamique de groupe s’est reflétée dans les présentations de chacun des porte-parole invités à nous résumer les caractéristiques de ces obstacles qu’il fallait identifier avant de passer en mode solution.
Le Scientifique en chef du Québec Rémi Quirion nous a entretenu sur l’heure du dîner de sa vision des nouveaux modèles de partenariats qu’il voit émerger ici et ailleurs dans le monde.
En après-midi, les participants se sont regroupés en atelier et quelques projets ont émergés, visant à tracer une feuille de route vers la résolution des défis que posent une collaboration plus productive.
Au sortir de la journée de travail, nous savons que beaucoup de travail reste à faire.
Il n’en demeure pas moins que le fait d’avoir pu échanger sur la base de nos différences a permis de pointer les nombreux points en commun qui peuvent nous mobiliser vers l’établissement de partenariats productifs et féconds.
L’évènement est derrière nous. Les prochains jours permettront de diffuser sur la plateforme plusieurs des traces évoquant la grande qualité du travail collaboratif accompli.
J’espère pouvoir continuer mon engagement dans ce vaste chantier qui vise à repenser, revoir et simplifier les modèles actuels de mise à profit du savoir-faire scientifique sous la gouverne de plusieurs partenaires dont le Parc technologique du Québec métropolitain, les Fonds de recherche du Québec, l’Université Laval, le Réseau Trans-tech et l’Institut de gouvernance numérique.
Tout en développant de diverses façons mes compétences professionnelles à travers ces différents mandats, je continue d’apprendre et c’est ce qui me motive le plus. Le rôle de consultant est décidément riche en expériences dans des contextes variées et stimulants.
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