Plus de trois semaines depuis mon dernier billet sur ce carnet de bord. C’est probablement l’une des plus longues pauses que je me suis offerte depuis le début de l’aventure carnetière en octobres 2002…
Il est vrai que mes efforts aient été concentrés sur la planification stratégique [en mode gouvernance ouverte] du scientifique en chef et que de ce fait, il m’est resté bien peu de temps pour objectiver ma pratique ou partager la trouvaille du moment. Mais le manque de temps est probablement un prétexte qui cache une certaine lassitude.
Une sorte de rebond consécutif à la frénésie éprouvée pendant la période où j’écrivais au Journal. Il faut dire que 656 billets ou chroniques répartis(es) sur 29 mois (plus de cinq textes par semaine, en moyenne), ça use…
Chose certaine, ce n’est pas la matière qui a manqué. Sur tous les fronts, des évènements liés à ma vie professionnelle aurait pu m’inspirer un billet.
À lui seul, le déplacement des plaques tectoniques (Ajout: Michel Hébert traite du même sujet, à sa manière) en politique aurait pu m’inciter à reprendre du clavier. Je m’en veux un peu, il y aurait eu beaucoup à écrire.
En même temps, un certain devoir de réserve me commande la plus élémentaire prudence. Étant impliqué dans le recrutement des candidats(es) pour les prochaines élections générales au Québec, qu’est-ce que j’aurais pu écrire ?
J’aurais pu aborder le sujet du dévoilement de la politique de la réussite éducative. Je me suis contenté de livrer mes commentaires à la radio. Il sera toujours temps d’y revenir…
J’écris ce billet en ayant en tête que je prends quelques semaines de vacances des quatre conseils d’administration qui occupent une large part de mes engagements professionnels (1, 2, 3, 4). Au moins six semaines sans réunion à l’agenda. Je vais avoir du temps pour le golf, la lecture, la culture et tout autre tâche connexe.
J’entreprends cette période d’oisiveté contrôlée animé par un puissant sentiment que les choses changent au Québec. Cela s’exprime de bien des manières…
Je prends à témoin l’état des lieux de la mobilité au Québec en 2016 publié aujourd’hui au Céfrio,
On ne se rend pas compte à quel point l’adoption croissante du téléphone multifonctions par plusieurs citoyens (en 2016, six adultes québécois sur dix l’ont adopté) change drastiquement le comportement des gens dans leur rapport avec l’information, la connaissance, l’exercice de la citoyenneté et le commerce. « Il est passé en quelques années du statut d’objet de luxe à celui d’extension du corps humain (source).
Je pars en vacances en me donnant le défi de réfléchir aux nombreux impacts de cette transformation en train de s’opérer. Il n’est pas tout de la constater, il s’agit d’anticiper la direction dans laquelle les changements s’inscrivent.
C’est de cette façon que le féru d’éducation et de numérique que je suis se repose et se récrée…
Je souhaite un été ressourçant à chacun des lecteurs de ce blogue.
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