Beatle McCartney: bienvenue à Québec!

À ceux qui éprouvent un malaise, je dis «arrêtez de faire la baboune»…
Paul McCartney s’en vient fêter avec nous autres le 400e anniversaire de Québec. Hier soir, Ferland était sur les Plaines et Michel Rivard a chanté (karaoké, je veux dire) «Le blues d’la métropole»; personne n’a crié au scandale…
Notre monde est sur le party… Ça donne quoi, d’essayer de jouer au fin fin avec de la p’tite politique alors que la Fête est si belle?
Sir Paul, Beatle McCartney ou Monsieur «Band on the run»… Vous êtes le bienvenue!
Mise à jour de fin de journée: Pour un commentaire un peu plus documenté que le mien, il faut lire le billet de mon copain Michaël Carpentier qui, en suivi de mon billet, nous révèle que l’auteur de la pétition tient peut-être un double langage dans sa relation avec les anglophones; de plus, une cinquantaine de signataires plus tard (dont quelques clowns), on ne parle pas d’un mouvement qui risque de dépeigner quelqu’un. D’abord impressionné de la visibilité donnée par les grands groupes médias à cette initiative vraisemblablement peu supportée, je me demande maintenant si quelqu’un d’un peu plus raisonnable au P.Q. va expliquer doucement à M. Curzi (Porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de culture et communications) le statut d’artiste universel que peut représenter un musicien de la trempe de Paul McCartney. Chez Pierre Cayouette, il est question du paradoxe que peut représenter le fait d’être tricoté francophone à Québec et de se laisser aller à chanter en anglais, parfois…
Mise à jour de fin de soirée: Par acquis de conscience, j’ai écrit à M. Archambault puisque dans ma mise à jour précédente, j’insinuais qu’il tenait un «double langage dans sa relation avec les anglophones» par son site Web qui démontre qu’il tient en haute estime les anglophones quand il s’agit de vendre ses produits artistiques. M. Archambault m’a adressé cette réponse: «Merci d’avoir pris la peine de me lire et surtout celle de m’écrire votre réaction à ma proposition. Je n’ai pas de double langage, j’ai en très haute estime M. McCartney, et vous avez dû mal me lire puisque je ne lui fais aucun blâme et lui souhaite la bienvenue… Au plaisir d’en discuter plus longuement. Luc A.» Dans un autre ordre d’idée, il semble que le spectacle sera diffusé en direct et en différé.
Autre mise à jour de fin de soirée: Puisque M. Archambault m’y invite, je veux bien poursuivre la discussion… «Il me paraît évident que les souhaits de bienvenues masquent cette accusation «d’un détournement de fête» dont M. McCartney serait complice par sa présence, si je vous ai bien compris. J’ai bien relu le texte de votre lettre/pétition et je continue d’y voir une multitude de tentatives de récupérations politiques qui ne sont pas vraiment de nature à faire en sorte que notre invité se sente «le bienvenue». Pire encore, les déclarations de M.M. Curzi et Falardeau (qui ne vous appartiennent pas, j’en conviens) viennent ajouter à mon dépit face à votre démarche. Quand j’applaudirai la musique de Sir Paul dimanche soir, je continuerai de fêter la fondation de Québec, ma belle ville francophone, ouverte sur le monde, que j’adore. Votre initiative arrive à un bien mauvais moment. Votre message ne passe pas. Vous voyez dans le geste des organisateurs du 400e des symboles qui ne font pas parti de la Fête que tous ici, adorons. Personne à Québec n’a en tête que nous fêtons la fondation du Canada. Retirez-donc cette pétition qui entache le sentiment Nationaliste de beaucoup de Québécois qui ont le coeur à la fête et qui n’acceptent pas que vous teniez le langage de votre message en leur nom. Personnellement, je refuse d’être inclus dans ce «nous» du onzième paragraphe de votre lettre/pétition dans le contexte où vous l’utilisez. Merci d’avoir répondu à mon courriel.»
Mise à jour du lendemain matin: Le PQ se dissocie de Curzi, Turp et Lemay; voilà un pas dans la bonne direction.
Mise à jour du lendemain soir: Beaucoup d’action sur cette pseudo-controverse aujourd’hui… La journée a commencé avec une entrevue de Stéphane Venne qui raconte que les gens qui contestent la venue de McCartney manquent de courage. À noter que M. Venne est un Nationaliste reconnu. Sur l’heure du midi, Radio-Canada consacre sa tribune radiophonique à l’histoire et M. Falardeau, y fait un fou de lui en déclarant en fin d’entrevue «qu’il est peut-être un peu cave», finalement. Enfin, Pauline Marois doit avoir de l’ascendant dans son parti puisque Pierre Curzi a émis un communiqué à 17 h 26 faisant marche arrière et accordant son appui aux organisateurs du 400e; «Que la fête continue!», conclut-il… Pendant ce temps-là, le principal intéressé affirme: «J’aimerais que les gens disent que c’était la plus belle soirée de leur vie. Je sais, je mets la barre haute, mais pourquoi pas?» Ajout: en ce 29 juillet, j’ai trouvé un lien pour la lettre de M. Venne.
Mise à jour du 19 juillet: Demain, le spectacle… Le texte de Yves Boisvert, «La décolonisation tranquille» me paraît bien résumer la situation, entachée au niveau internationale (il faut le dire), par une rétractation trop tardive de l’auteur de la malheureuse pétition. L’événement promet d’être un succès, malgré tout… Pendant que Mme Marois apprend l’anglais en intensif à Boston, nous consacrons nos énergies à accueillir tout le monde, dans l’ordre, et dans le plus bel esprit festif possible!
Mise à jour du 20 juillet: C’est le jour «M». Sir Paul est arrivé depuis hier soir, en ville. Normand Brathwaite ayant publié sa mise au point, les médias n’ont plus personne à couvrir parmi les gens susceptibles de casser le party. Il est midi et je pars dans quelques minutes pour aller prendre place dans les différentes zones d’attentes ; déjà plusieurs milliers de fans sont sur place… Nous devrions être en mesure de voir le concert autrement que par le truchement des écrans géants dispersés sur les Plaines! Ah oui, j’oubliais; Daniel Gélinas (d.g. des Fêtes du 400e anniversaire de Québec) a été nommé «Personnalité de la semaine de La Presse et Radio-Canada»!
Mise à jour du 25 juillet: Je n’ai pas été capable de laisser passer cet article de Christian Rioux au Devoir sans réagir parce qu’il attribue du mérite aux initiatives de M. M. Archambault et Curzi pour expliquer la «bonne conduite» de Paul McCartney sur la scène du 400e. Mon commentaire vient d’être publié…

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