En novembre 2007, j’ai blogué une sorte de duel entre Dieudonné et Richard Martineau dans le contexte du 3950, une invitation de Luck Mervil qui reçoit dans sa salle à manger et sur TV5. Mon penchant n’allait pas dans le sens du chroniqueur du Journal de Montréal, surtout à cause de ses propos sur Internet.
Avant-hier, je lisais chez Steve Proulx que Jean-Marie Le Pen avait accepté d’être le parrain de la fille de Dieudonné, dans le cadre d’un baptême catholique, ce dernier ayant toujours laissé entendre qu’il était plutôt athée. J’ai refilé l’information à quelques personnes par courriel, mais je ne l’avais pas blogué, malgré que cette nouvelle changeait ma perspective de l’homme/humoriste/polémiste… Le journaliste Proulx parlait d’une possibilité de coup monté, mais je ne pouvais y croire. Plus tard, j’ai même entendu à Radio-Canada Le Pen lui-même commenter «la nouvelle» (il l’a fait ici, avant-hier).
Le fait divers s’est répandu et, évidemment, le chroniqueur Martineau a fessé dans le tas, convaincu que le «vrai Dieudonné» était celui qui «fraie avec l’extrême droite française et les islamistes iraniens».
Aujourd’hui, encore par l’entremise de Steve Proulx (qui suit cette affaire de très près), j’apprends que Dieudonné badine avec cette histoire de Baptême, affirmant qu’il a organisé lui-même le stratagème pour mousser ses spectacles étant persuadé d’être boycotté par la Presse Française. Sur YouTube, on peut entendre (et voir) ce qu’il a à dire sur le sujet…
Coup monté… OK. Mais il entretient le doute quand même sur le fait qu’il y ait vraiment eu baptême et parrain et le tra la la… Je me trompe?
Ça me rassure un peu, d’une façon, sur les valeurs du polémiste qui semble pratiquer un humour de plus en plus difficile à suivre, mais en même temps, utiliser les médias de cette façon!?!
Je ne sais pas trop…
J’aime les gens qui heurtent les certitudes, celles que j’aurais envie d’entretenir. Mais je n’aime pas beaucoup la manipulation, surtout quand elle implique des enfants…
N.B. Sur ce thème de brasser la cage de nos certitudes, il faut lire ce billet chez Antagoniste.net, « Une image vaut mille mots».
