J’y pense

Rarement vécu une période comme celle-ci. J’ai déjà travaillé aussi fort, bien davantage, même. Le stress? On ne peut pas dire que mes journées se vivent sous tension, même au contraire. Pourtant, je termine mes journées le soir avec des neurones qui ont chauffé.
Intensité. Oui, c’est le bon mot. Découvertes aussi. Je mets à profit de nouvelles composantes de mes capacités entouré par des collègues hyper stimulants. À commencer par CFD qui fourmille de créativité autant sur la Toile qu’au bureau où règne une atmosphère bon enfant, soit, mais tellement productive. Et puis plein d’autres collègues, clients, collaborateurs, Twitter, blogueurs et partenaires qui font de mes journées des laboratoires qui me promènent de ma zone de confort à ma trampoline de pirouettes d’heure en heure.
C’est fou le nombre de paires de souliers que je chausse dans une journée. Des patins de vitesse pour les sentiers qui me sont familiers, mes pantoufles pour les mandats récurrents, un monocycle quelques minutes par jour où je dois tout apprendre sans compter mes bottes d’escalade pour surmonter quelques défis sur les chemins moins fréquentés. D’un univers à l’autre, les apprentissages, les nouvelles technologies, les réseaux, les communautés… toutes mes stratégies sont mises à contribution!
Le plus difficile demeure de ne pouvoir tout objectiver ici. Bon nombre de mes gestes de communication se passent dans les échanges courriels et en personne. Deux exemples…
J’ai écrit sur les Environnements Numériques de Travail, puis je n’ai pas fait de suivi. Pourtant, j’aurais pu/dû écrire trois/quatre billets, tellement les débats et les réflexions se sont poursuivis ailleurs sur le Web et dans les échanges courriels. Pas assez de temps pour me ramasser ici.
Et puis cette histoire de prises de présences et de réactions aux absences qui a étonné mon collègue André, par exemple; beaucoup de réactions font en sorte que ma perspective s’est considérablement modifiée depuis deux jours ayant reçu des témoignages émotifs et ayant lu des chroniques qui m’ont fait faire du pouce. Mais le sujet n’est pas assez mûr pour que je puisse bloguer là-dessus ce soir.
Parmi les autres sujets que je ne peux aborder, les élections fédérales (encore au moins 22 jours d’abstinence avant d’objectiver), un projet tout chaud qui a fait dire à certains aujourd’hui qu’on pouvait penser/craindre de se retrouver en bonne position sur Digg (la barre est-elle assez haute?) et la réapparition de note2be (je manque d’information pour commenter intelligemment). Je ne parle pas de billets formidables qui me titillent les neurones tels «Les TIC insaisissables objet du monde éducatif» de Bruno qui m’a à la fois troublé et rassuré puis ces «Facteurs influençant le déploiement des TIC» que je ne peux laisser passer tout droit.
On va finir par dire que «j’agace» pas mal, mais ce billet me permet de laisser une trace de ce qu’il ne faut pas que j’oublie.
Je manque cruellement de temps. Je ne veux surtout pas que ça change, du moins pour les prochains jours… J’aime cette effervescence qui me plonge au coeur de ma pratique professionnelle actuelle où je découvre de nouveaux leviers d’interventions auxquels je n’avais même pas espéré me colleter, dans mes rêves les plus fous.
On me pardonnera de n’écrire encore que pour moi. Force est d’admettre que la pratique du microblogue ne me suffit pas quand je regarde tout le trop-plein qui subsiste au terme de ces journées où je me couche avec la hâte d’en redécoudre au plus tôt, au petit matin.

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4 Commentaires
  1. Photo du profil de SylvainB
    SylvainB 14 années Il y a

    Tes « agaceries » m’auront permis de lire 2-3 trucs que je n’avais pas lus encore, merci 🙂 Et à + pour les détails de tes réflexions !

  2. Photo du profil de Guy Vézina
    Guy Vézina 14 années Il y a

    Cher Mario,
    Ton texte d’aujourd’hui me porte à réfléchir sur le stress; j’ai vécu cela toute ma vie parce que j’avais des responsabilités au-delà de mes capacités (je dis cela bien humblement et c’est la vérité selon ma propre évaluation suite à ma retraite d’homme de 65 ans ayant bien réussi ma vie professionnelle mais moins bien ma vie personnelle).
    À 20 ans, après mes études classiques, j’ai eu besoin de quitter mon milieu pour vivre autre chose (j’avais un réel problème avec ma mère trop autoritaire et avec mon père trop mou)! Peu de temps après (environ 8 mois) j’apprends par ma seule et unique soeur (comédienne de profession) que ma mère a un cancer mortel qui l’emportera en 1965 à l’âge de 47 ans); pris dans ce mouvement des années 60 (l’Église Catholique a encore beaucoup de pouvoir et d’influence sur la Société) je décide de devenir Trappiste (solitude et silence)!!!
    Mais un Père Oblat (O.M.I.) me convaint d’adhérer chez les missionnaires dans le Grand Nord alors que j’étais déjà là depuis un an (j’y ai oeuvré entre 1963 et 1965).
    Je suis toutefois un homme mêlé à cette époque (sans entrer dans les détails, j’étais déjà très stressé puisque j’avais déjà trop de responsabilités (chef de secteur en scoutisme—il fallait avoir 25 ans et je n’en avis que 19—etc…).
    On m’a toujours affirmé (des amis à tout le moins) que j’avais une bonne plume (mais je n’ai toujours pas confiance en moi à cet effet même si j’ai pris part à beaucoup de textes à titre de professionnel en sport étudiant); mais là—maintenant—j’ai vraiment envie de créer mon propre blogue ET DE M’EXPRIMER!!!
    Un ami va m’aider à créer ce blogue prochainement (nous avons travaillé à la TÉLÉ ensemble pendant une décennie)!
    Bref cher Mario je t’offre mes excuses de me servir de ton blogue pour m’exprimer mais je te connais suffisamment comme ami pour accepter cette étape dans ma vie!
    Amicalement,
    Guy

  3. Photo du profil de Mario Asselin
    Mario Asselin 14 années Il y a

    Mon cher Guy… Ne t’excuse pas.
    Tu nous apprends une excellente nouvelle!
    Il me tarde de te lire sur ton blogue… en autant que tu continues de me garder quelques bons commentaires pour ici 😉

  4. Photo du profil de BenoitOuellet
    BenoitOuellet 14 années Il y a

    Cher Mario,
    c’est avec plaisir que j’ai lu ce billet qui transpire l’enthousiasme et la fébrilité! Eh oui, de mon côté je ne vois pas ce débordement comme quelque chose de négatif mais d’excitant! Pour avoir déjà vécu des situations professionnelles de « stress extrême » et d’autres où les dizaines d’heures supplémentaires n’étaient motivées que par la passion de réaliser des projets enivrant, je peux te dire que la source du débordement n’est pas la même, et les impacts sont aux antipodes (négatif – positif)!
    Je te cite: « J’aime cette effervescence qui me plonge au coeur de ma pratique professionnelle actuelle où je découvre de nouveaux leviers d’interventions auxquels je n’avais même pas espéré me colleter, dans mes rêves les plus fous »
    Voilà des mots porteur d’adrénaline, celle qui met nos cerveaux en ébullition, nous excite et nous motive (mais faut prendre le temps de se reposer comme il faut par exemple… tu sais …à notre âge… 🙂 )
    Bref, ton attitude me motive et je vais lire avec intérêt les déveppements futurs de toutes tes nouvelles découvertes!
    à bientôt!

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