«Le blogue est un phénomène mondial intéressant, affirme Ryan Sparrow, porte-parole du Parti conservateur. Les gens lisent les blogues. C’est une forme d’information de plus en plus légitime.»
Ça vient du Devoir et ça concerne le fait que «la formation de Stephen Harper a choisi d’accréditer formellement les blogueurs, au même titre que les journalistes.»
Voilà une bonne nouvelle pour les blogueurs en général et pour les «Blogging Tories, en particulier!
Ta lecture de l’article est incomplète Mario. Voici aussi ce que dit le papier d’Alec Castonguay:
«Ces agents d’information — et de propagande — auront un nouveau champ de bataille dans deux semaines: le congrès du Parti conservateur.»
(…)
«Mais ne s’inscrit pas qui veut. Le parti a créé une grille d’analyse pour choisir qui aura la permission de couvrir l’événement.»
(…)
«Pour une formation politique, les blogueurs deviennent des agents d’information et de propagande», affirme M. Giasson.»
Et ça, ça veut dire, comme faire pour se servir des blogueurs comme courroie de transmission. Faudrait quand même enlever ses lunettes roses. C’est de la politique, pas Fantasy Island. Cela dit, en contre partie, il y a aussi ceci dans le papier d’Alec:
«Selon le porte-parole du PC, la grille d’analyse ne sert pas à éliminer les blogueurs qui ne sont pas de tendance conservatrice. «On veut seulement s’assurer que ce sont de vrais blogueurs. Mais il n’y a pas de volonté partisane là-dedans. Un blogueur libéral peut venir au congrès, c’est ouvert», dit Ryan Sparrow. Certains seraient d’ailleurs déjà accrédités, selon lui. »
Je n’entretenais aucune prétention de «complétude» Michel… Je n’avais que très peu de temps avant mon départ pour Montréal ce matin (d’où je poste ce commentaire puisque je viens d’arriver) et, comme je ne suis qu’un blogueur, je peux rapporter cette info en hyperliant la source et ne pas trop souffrir du choix éditorial de ce que j’ai posté.
Néanmoins, ce que tu places en commentaire est tout à fait pertinent dans cette nouvelle donne de l’accréditation de gens qui participent à l’exercice de faire circuler de l’information politique partisane
Parfait. Merci. Je considérais comme important (mais je peux me tromper) d’apporter ces bémols. Cela dit, j’ai du mal fermer mon tag HTML bold dans mon premier commentaire. Si vous pouviez corriger quand vous aurez le temps…? Massi.
Voilà! C’est corrigé Michel…
N’avais-tu pas été accrédité, en tant que blogueur, lors d’un congrès du parti québécois il y a quelques années? Y avait-il eu une grille de sélection?
Je ne sais pas si je dois me réjouir de l’association journaliste-blogueur dans le contexte qui nous intéresse, où le blogueur est sélectionné selon une grille partisane….
Bref, nous verrons.
J’ai vécu deux expériences de blogueur accrédité; une en juin 2006, dans un événement du P.Q et une autre en juin dernier, dans un événement jeunesse de l’ADQ. Dans les deux cas, j’ai moi-même fait les démarches pour obtenir une accréditation équivalente à celle d’un journaliste et je n’ai pas eu connaissance d’une grille de sélection. Je ne crois pas que les partis politiques aient avantage à utiliser une telle grille, partisane. Par contre, ce n’est pas mauvais qu’ils se donnent certains critères, car on ne s’improvise pas blogueur non plus. On pourrait peut-être les aider en les sortant ces fameux critères… et en nommant aussi, la direction à ne pas prendre!
Pour continuer d’alimenter notre réflexion, j’ajoute l’éditorial de Marie-Andrée Chouinard de ce matin qui porte sur le sujet. Le Devoir prend la chose très au sérieux, c’est le moins qu’on puisse dire…
À la lecture de l’éditorial du Devoir, j’approuve ton idée que les critères soient issu de la blogosphère. Les blogues ne sont pas un bloque monolithique, tout comme un journal n’enverra pas son journaliste sportif dans un débat constitutionnel. Cette liste pourrait même être envoyé en réaction au Devoir.
As-tu un wiki de disponible?
Je viens d’ouvrir cette page du wiki qui nous avait servi pour organiser la non-conférence «Vers l’éducation 2.0». Je n’ai pas eu le temps d’identifier les premiers critères, mais j’y reviendrai ce soir… Bonne idée Éric!
Mario, tu veux dire que le Devoir fait du « knee jerk reaction », oui!
«Well…» Geneviève, il a d’abord fallu que je décode ce qui se trouvait en arrière de l’expression que tu utilises… «Knee jerk reaction»: une réaction émotive, prévisible, voire réflexe et immédiate, produite par un événement auquel la personne est extrêmement sensible.
Tu en dis beaucoup toi en peu de mots 😉
C’était prévisible, c’est vrai.
Je ne crois pas que c’était «émotif» ou «réflexe», par contre. Mme Chouinard connaît bien l’univers des blogues, le Devoir aussi. Qu’elle «défende» la profession de journaliste est normal et va de soi. Ce qui me surprend davantage (mais me plaît beaucoup) est le fait que ce sujet mérite un éditorial et que ce dernier soit aussi «cassant». Le terme «emberlificoteur blogueur» n’est pas représentatif, j’espère, de ce que pense Mme Chouinard quand elle imagine le rôle des blogueurs. Elle qualifie de «faux pas» le fait d’installer la bibitte blogueuse aux côtés de la noble presse; j’imagine que la différence des genres fait un peu peur.
Elle donne beaucoup d’importance aux blogueurs dans ce papier… J’aime bien!
D’où l’idée, avec des critères, de préciser le rôle qu’ils pourraient jouer et le cadre dans lequel «cette couverture» pourrait s’exercer.