Un débat, ça sert à trancher. J’ai écouté attentivement tout ce qui s’est dit en notant sur mon canal Twitter le maximum des réparties des protagonistes. On peut retrouver par le «hashtag» #cgrcdjadq environ 95% de ce que j’ai gazouillé pendant le débat et pendant toute la fin de semaine, d’ailleurs!
J’ai bien senti pendant le débat qu’il n’était pas si simple pour les candidats d’afficher des points de vue très divergents. Il y a eu des moments où une belle unanimité nous empêchait d’y voir clair. Par contre, la formule a permis quelques échanges plus corsés et je suis sorti de la salle avec le sentiment d’avoir assisté à un bon débat. Plutôt que de reprendre le verbatim de mes gazouillis, je vais plutôt essayer de nommer, au terme de l’événement, ce que je perçois comme force et faiblesse de chaque candidat, au-delà de ce que j’ai pu apprendre au débat. J’ai beaucoup discuté pendant la tenu de ce congrès jeunes, avec des journalistes, avec des militants, avec les candidats eux-mêmes (sauf Jean-François Plante qui n’a été présent que quelques heures) et j’ai beaucoup lu. En passant, comme d’habitude, j’ai eu à expliquer que ce n’était pas la première fois que j’agissais à titre de blogueur-reporter et dans la page qui regroupe tous les billets de la fin de semaine, j’ai aussi nommé quelques éléments de contexte qui aideront l’internaute passant par ici à situer ma démarche d’édublogueur; «ces biais» qui pourraient, dans la tête des gens, avoir eu une influence sur «ma couverture» de l’événement ou du contenu de mes publication Web sont parfaitement assumés. C’est connu, les blogueurs ne revendiquent aucune objectivité! Par ordre alphabétique de nom de famille, donc…
Éric Caire
Les forces
Il est actuellement député et il a acquis une réputation enviable en politique active, entre autres en tenant tête à Philippe Couillard du temps où il était critique de l’opposition officielle en santé. Il a obtenu l’appui de Martin-Karl Bourbonnais, le président de la commission des jeunes de l’ADQ et de plusieurs autres membres influents de l’ADQ. Il a beaucoup d’entregent, il est réputé pour être proche des valeurs phares du parti et il est intègre.
Les faiblesses
L’antagonisme qu’il entretient avec les associations étudiantes pourrait finir par lui nuire (un exemple). Il peut parfois devenir «très cassant». Certains membres de son entourage portent haut et fort le discours du lobby «Stoppons la réforme» ce qui n’est pas de nature à me plaire compte tenu qu’il s’agit d’un des groupes les plus «nostalgiques» qui peut exister en éducation.
Christian Lévesque
Les forces
Il a un profil d’entrepreneur qui cadre bien avec les valeurs du parti. Il possède une certaine «virginité politique» ce qui fait qu’il ne peut décevoir personne. Il s’exprime bien, a une personnalité forte et n’a pas peur des empoignades. Il est le plus modéré des candidats sur plusieurs fronts, dont celui de l’éducation. Il semble bien organisé pour sa campagne. Il peut devenir, en quelque sorte, «une vedette montante» dans un parti qui, en dehors de Mario Dumont, n’a aucune vedette, il faut le dire parce qu’il est celui qui possède l’un des potentiels rassembleurs les plus forts.
Les faiblesses
Il est le moins connu des candidats et son positionnement mi-figue mi-raisin sur plusieurs questions risque de lui nuire si sa communication au moment du dévoilement de sa plate-forme n’est pas assez précise. Personne, pour le moment, ne l’imagine en «premier ministre».
Jean-François Plante
N.B. Nous avons appris au lendemain du congrès jeunes que la candidature de M. Plante avait été rejetée.
Les forces
Une frange de membres qui s’identifie à «la droite» du parti lui voue une admiration qui rayonne beaucoup; chez les jeunes, le groupe peut être qualifié «d’aile». Ses idées sont percutantes et il est perçu comme étant stable dans son biais, à droite.
Les faiblesses
Il affirme ne pas vouloir devenir premier ministre, ce qui dans une course comme celle-ci, le disqualifie d’office.
Gilles Taillon
Les forces
Ses états de services en politique et dans la société civile lui confère le titre de «plus expérimenté» du groupe. Il peut tout aussi bien jouer «la continuité» de l’ère Dumont (il était le chef adjoint de l’ADQ) que «l’effet nouveauté» (aucune de ses idées n’ont été brûlées, politiquement). Tout comme Éric Caire, en tant que parlementaire, il a offert une performance efficace à l’Assemblée nationale du temps où il était Président de la Commission de l’administration publique. Il connaît bien l’administration de l’État au sens large et le secteur de l’éducation, en particulier.
Les faiblesses
Il est une solution «court terme» pour l’ADQ et une potentielle élection dans l’Outaouais est loin d’être assurée.
Mise à jour du 24 août: Autre portrait des candidats chez Raphaël Melançon, trouvé via un article de Cécile Gladel sur le site «Branchez-vous.com».
Mise à jour du 17 septembre: Gilles Taillon annonce «sa décision de rester candidat malgré la récidive de son cancer de la prostate».
Mise à jour du 18 octobre: Gilles Taillon remporte l’élection par deux votes, au terme d’un deuxième tour. Éric Caire fait la preuve «d’un talent politique certain» en se ralliant de belle façon et Christian Lévesque, «le choix des nationalistes!» selon un blogueur, termine troisième, mais fait tout de même bonne figure au premier tour (source).
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Bon lundi Mario, je me suis longtemps demandé si j’allais ajouter ce commentaire, mais bon, puisque c’est connnu de tous…
Je crois qu’il ne faut pas passer sous silence que Gilles Taillon a été celui qui a mis le doigt sur la crise à venir au sujet des papiers commerciaux adossés à des actifs, avec une prédiction de pertes à l’époque de 13,8 G$, une différence de 200M$ au final, un an plus tard lors de la concrétisation de sa prédiction. C’est certainement, avec sa dernière négociation budgétaire où il a remporté le remboursement de frais de garde pour tous les parents québécois qui n’ont pas accès au service de garde public, l’un de ses plus grands services politiques rendus.
Je ne place que des faits ici, sans plus. Autrement, bravo pour la couverture, aussi riche qu’intense!