Entendu ce soir au Téléjournal de Radio-Canada:
«J’étais dans un modèle pédagogique qui moi, ne me convenait pas, où on me demandait à moi de rester assis pendant des heures et des heures à écouter un prof parler, ce qui n’est pas moi, une façon d’enseigner qui me rejoint.»
Cette phrase vient de Éric Caire, candidat à la chefferie de l’ADQ. Il expliquait en conférence de presse les raisons pour lesquelles son passage à l’université n’avait pas été positif. Jusque là, pas de problème…
Il est où le problème… va-t-on me demander?
Je ne demande qu’à comprendre… Je l’ai écrit ici suite à mes rencontres avec M. Caire et quelques-uns de ses organisateurs. C’est que M. Caire approuve à 100% les positions de la coalition Stoppons la réforme qui valorise un enseignement systématique et qui lutte justement contre d’autres «modèles pédagogiques» qui auraient peut-être mieux convenu à M. Caire…
Ce n’était pas bon pour lui, mais ce serait bien pour les élèves du Québec?
J’ai sûrement mal compris.
Un détail a dû m’échapper…
N.B. À l’avant-dernier paragraphe de cet article au Devoir, la citation de M. Caire est rapportée et offre une valeur ajoutée: «Il existerait de nos jours des méthodes pédagogiques qui lui auraient permis de poursuivre plus avant ses études, a-t-il évoqué». De mieux en mieux…
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J’étais bouche-bée en entendant cela…
Si je n’avais pas lu ton blogue au cours des dernières semaines, je me serais réjouis en disant « enfin en voilà un qui comprend », mais là, disons que j’étais pour le moins mal à l’aise.
Bah, allons, c’est probablement sans conséquence… il a dit ça sans y penser… sûrement pas pour raconter n’importe quoi. Ah oui, tu crois?
Moi qui n’avait absolument aucun intérêt pour la campagne à l’ADQ, me voilà avec encore bien moins — c’est vraiment du grand n’importe quoi.
Dommage pour la démocratie.
L’ADQ, côté éducation, ils ont même de la difficulté à la rendre exacte dans leur cv. Faut pas trop en demander…
Ce que je remarque surtout, avec la citation, c’est la manière assez fouillis de s’exprimer. Mais j’espère avoir raison de ne pas douter qu’il ait fait beaucoup mieux à l’écrit…
« où on me demandait à moi de rester assis pendant des heures et des heures à écouter un prof parler »
Un bel exemple d’enseignement traditionnel… dont probablement certains membres de la coalition « Stoppons la réforme » souhaitent le retour. Mais une coalition c’est formé de gens aux intérêts fort divergents et aux vues pas nécessairement convergentes. Ce qui unit les gens dans une coalition, ce n’est pas le projet à bâtir, mais celui à défaire. On s’unit contre quelque chose, pas pour… Or, tous les gens qui appuient « Stoppons la réforme » ne sont pas pour le retour d’un enseignement traditionnel. De la même façon que tous les membres du RAEQ ne sont pas les farouches partisans d’un socioconstructivisme débridé.
Pour ce qui concerne l’ADQ, ses candidats et leurs échanges, « I don’t Caire », devoir de réserve oblige ; )