Demain mardi, je passe une partie de l’avant-midi à l’Institut Universitaire de Montpellier. De fait, je serai en liaison avec les organisateurs des Journées PPP dans le contexte d’une table ronde sur le sujet de l’identité numérique. Cette activité s’inscrit dans un programme complet d’activités s’adressant à des étudiants du cours sur le Projet Professionnel Personnalisé de l’IUT de Montpellier (IUT Montpellier – Université Montpellier 2).
Mes «compagnons d’arme» sont des personnes avec qui j’ai déjà discuté – en personne – de ce sujet: Christophe Batier, Pierre Bénech et Christian Mertz. D’ailleurs, si j’ai bien compris, quelques-unes de nos causeries (1, 2) ne sont pas étrangères au fait de se retrouver ensemble, à distance, à discuter avec des étudiants de Montpellier…
Voici comment Stéphanie Metz (une des personnes responsables de l’activité) résumaient le contexte de notre intervention:
«L’idée générale est de mettre en garde les étudiants sur les traces qu’ils laissent sur internet et sur le fait qu’elles peuvent être un atout mais aussi un handicap pour leur prochaine vie professionnelle».
Les pièges et les opportunités, en quelques sorte. Avant d’assister à la table ronde, les étudiants auront vécu des ateliers sur le sujet (consultation de documents, réflexion sur leurs traces existantes sur Internet, etc). On devrait aussi pouvoir échanger avec eux. Le texte de Dominique Cardon «Le design de la visibilité : un essai de typologie du web 2.0» pourrait constituer un des éléments déclencheur de notre activité:
«La manière dont est rendue visible l’identité des personnes sur les sites du Web 2.0 constitue l’une des variables les plus pertinentes pour apprécier la diversité des plateformes et des activités relationnelles qui y ont cours. Que montre-t-on de soi aux autres ? Comment sont rendus visibles les liens que l’on a tissés sur les plateformes d’interaction ? Comment ces sites permettent-ils aux visiteurs de retrouver les personnes qu’ils connaissent et d’en découvrir d’autres ?»
Au moment d’identifier ce qui m’a amené à me poser des questions sur le thème de l’identité numérique dans le premier tour de table, je risque d’avoir en tête ces premières fois (automne 2003) où des jeunes de dix ans venaient à mon bureau de directeur d’école pour me raconter comment ils étaient étonnés que leur travail scolaire dans leur blogue de classe soit aussi bien référencé par les moteurs de recherche. Ils sortaient presque toujours de notre conversation en me disant «c’est sérieux ce qu’on fait sur Internet, n’importe qui peut arriver jusqu’à nous… suffit qu’on écrive sur un sujet qui intéresse quelqu’un»!
Mise à jour du lendemain: L’activité vient de se terminer… Deux heures d’échanges qui se sont bien déroulé sur le plan technique. On peut revisiter par ici, je crois. Du point de vue «contenu», faudra demander aux étudiants… À lire aussi, ce billet de Jean-Paul Moireau, «Mufle numérique ?». Voilà aussi, une petite capture d’écran faite par Christophe:
Bonjour Mario,
Deux questions que je n’ai pas eu le temps de poser hier à la table ronde :
1. « Assiste t-on à une transformation de l’individualisme contemporain ?
2. Tu évoquais hier l’idée de construire sa « maison numérique », un lieu où on existe même si au début il y a très peu d’éléments ». Comment pourrait-on envisager cette construction en termes écologiques et ainsi évoquer peut-être l’idée d’une écologie de l’identité numérique ?
Pour prolonger le débat
Le projet gouvernemental IDéNum prévoit de créer une identité numérique qui centraliserait les identifiants des internautes. Mais la centralisation des données inquiète.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/medias/20100203.OBS5738/quand_nkm_veut_proteger_nos_donnees_personnelles.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17