Le ton de cette entrevue accordée par Josée Bouchard (présidente de la FCSQ) à Benoît Dutrizac du 98,5 FM montre que le débat sur la pertinence des commissions scolaires prend une autre tangente. La parution de ce communiqué de la Fédération des commissions scolaires du Québec va dans la même sens. La panique s’installe.
Attaque contre la présidente de la FQDE, réactions basées sur de fausses informations (les écoles «autonomes» de l’Alberta ne sont pas qu’à Calgary et peuvent exister sans l’aval des C.S., entre autres) et refus de considérer que les structures scolaires actuelles peuvent jouer un rôle dans la problématique du décrochage scolaire. La Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement ne semble pas beaucoup intimidée par «la charge» de la présidente de la FCSQ; à preuve son point de vue sur ces écoles dans ce communiqué.
Le Journal de Montréal publie depuis le début de la semaine des articles qui semblent démontrer que des écoles publiques autonomes «sans l’encadrement» d’une commission scolaire peuvent très bien «performer», voire, offrir un cadre scolaire où les élèves réussissent mieux. Plus la semaine avance, plus les réactions à ces articles montrent un malaise du côté des commissions scolaires. Malgré un certain appui des représentants des parents et de la CSQ, on sent que le tapis glisse sous les pieds de ceux qui croient que les écoles alternatives au Québec sont l’équivalent des écoles albertaines autonomes…
Pour le moment, silence radio du côté ministériel. Le conflit au Journal de Montréal fait en sorte que plusieurs médias ont des scrupules à relayer l’information et moi-même, je n’aime pas hyperlier vers des articles du quotidien en lock-out, autant sur mon blogue que sur Twitter. Malgré tout, il faut bien dire que ces articles font beaucoup de millage dans l’opinion publique et l’idée des écoles publiques plus autonomes ne s’est jamais aussi bien portée…
La rentrée scolaire 2010-2011 me plaît beaucoup!
N.B. Je plaide pour l’autonomie des écoles depuis que je suis sorti de l’université. Sur ce carnet, il y a de nombreuses traces de ces plaidoyers. Depuis quelques années, la FQDE est aussi un de mes clients chez Opossum. On doit lire ce billet sachant cela, mais on doit aussi savoir que j’aurais écrit ce billet de la même façon si la FQDE n’était pas «dans ma vie». Inutile d’écrire aussi que la présidente Mme Chantal Longpré a toute mon admiration pour la façon dont elle mène sa barque dans ce dossier. On ne peut pas imaginer tout ce qu’il faut comme courage et abnégation pour naviguer dans un dossier comme celui-là, surtout après que l’officier principal de la structure que tu critiques te défie «de mettre ta face sur des poteaux».
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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J’en suis venu à la même conclusion depuis quelques années, après avoir siégé sur le comité de parents et le conseil d’orientation de l’école primaire que fréquentait ma fille, ainsi que sur le comité de parents de la commission scolaire. Je n’arrive toujours pas à voir l’utilité des commissions scolaires. Je crois qu’il faudrait donner plus d’autonomie aux écoles, dans des regroupements régionaux de services auxquelles les écoles adhéreraient pour faire des économies d’échelles. Là où nous divergeons sans doute d’idée par contre, c’est que je crois que les écoles privées devraient être non subventionnées, ou alors devenir aussi « gratuites » et universelles que les écoles publiques. le Québec aurait ainsi un réseau d’écoles subventionnées par l’État et un réseau d’écoles non subventionnées par l’État. C’est ainsi en Ontario, si j’ai bien compris.
Il est triste de voir comment certains réagissent dans ce débat. Au lieu de comprendre les critiques qui leur sont adressées et de démontrer qu’elles ne sont pas fondées, on tombe dans la cheapshot politique. Si les CS sont si nécessaires, il me semble que le débat ne durerait pas si longtemps…
Et on ne parle ici que des CS. Or, quelqu’un parlera-t-il un jour du rôle des directions régionales du MELS? Il y a là un dédoublement, il me semble.
@ Luc Papineau Dédoublement certes, mais les commissions scolaires reçoivent l’argent du MELS et par la suite en font à leur tête. Résultat: le système scolaire québécois est désarticulé. Juste un petit exemple ne passant: est aussi assez incroyable qu’un professionnel ou un enseignant ne puisse pas changer de commission scolaire sans perdre son ancienneté. Les CS tiennent à leurs petits pouvoirs.
J’ai évoqué dans mon commentaire précédent la possibilité de structures régionales contrôlées par les établissements scolaires, mais une discussion avec un professionnel de CS m’a fait envisager une autre avenue: des structures régionales d’État regroupant l’ensemble des établissements d’enseignements de tous les niveaux sur un territoire donné (un peu comme les académies en France http://bit.ly/bmCFp3 ).
Mais qui va oser confronter les élites locales ?
M. Monette: dédoublement? Gaspillage d’argent et inefficacité puisque les deux strucutures sont de nature régionale. On manque de fric dans nos classes mais pas dans les officines décissionnelles. Et il y a sûrement d’autres organismes reliés à l’éducation ou aux jeunes qui pourraient être intégrés pour être plus efficaces.
L’idée que vous soulevez est aussi intéressante. En fait, le problème, c’est qu’on regarde à peine ce qui se fait ailleurs ou on se base sur le Journal de Montréal comme si c’était une analyse valide…
Vous avez tout à fait raison, nous devons cesser de raisonner comme des éditorialistes du Journal de Montréal.
Il y a longtemps que je prétends que le Québec est sur administré, autant en éducation qu’en santé. La minceur des budgets n’est pas le premier coupable dans nos difficultés. La sur administration l’est tout autant.
En éducation, quatre paliers de gouvernance c’est beaucoup trop, MELS, bureaux régionaux du MELS, CS et école. Pas mal de monde pour un système scolaire efficace.
En santé ce n’est guère mieux.