Je viens de passer les deux derniers jours à Gaspé. Deux journées remplies, au contact d’une trentaine d’intervenants du milieu culturel en provenance de différents organismes qui ont à coeur de faire connaître la vitalité de leur coin de pays. Le Conseil de la culture de la Gaspésie m’avait invité à animer deux jours de formation portant sur le thème de l’utilisation du Web participatif. La première regroupait des gens du domaine des événements ou des festivals. La deuxième journée m’a permis de rencontrer des représentants du réseau muséal et patrimonial.
Dire que j’ai été bien accueilli serait en deçà de la vérité. J’ai vraiment passé de très beaux moments à Gaspé. Du chauffeur de taxi, en passant par le personnel de la restauration ou de l’hôtel où je logeais jusqu’aux compagnons de travail, le contact était enjoué et intense. Les six heures de formation par jour étaient agrémentées de bons repas confectionnés avec des produits locaux et dégustés en bonne compagnie. Je suis encore sous le charme des belles rencontres qui se sont poursuivies au-delà du strict cadre des sessions de travail.
Les enjeux sont importants. Plusieurs activités culturelles ont pris racines en Gaspésie et la couverture régionale de la part des médias est jugée satisfaisante, mais les ambitions dépassent le simple fait de vouloir bien vivre… on n’a pas peur en Gaspésie de parler de la culture en tant qu’axe de développement économique et surtout, de reconnaître la culture comme une dimension fondamentale du développement durable en accord avec la démarche d’élaboration d’un Agenda 21 de la culture pour le Québec. Si la fréquentation culturelle engendre des retombées économiques importantes (repas aux restaurants, nuitées en hébergement, etc.), on voit beaucoup plus loin. Il s’agit d’emplois se voulant rémunérateurs, d’entrepreneurship et de valeur ajoutée tant dans l’offre touristique qu’au niveau du savoir-vivre ensemble.
Évidemment, on a traité des changements dans nos rapports aux savoirs qu’entraînait l’utilisation d’un Internet devenu participatif. La possibilité que chacun puisse devenir producteur de contenu au point souvent de pouvoir agir tel un média change la donne dans les approches de mise en marché de «l’offre culturelle». Les gens présents aux formations ont remis en question certaines de leurs pratiques sur le Web, à commencer par leur site institutionnel, souvent trop statique ou optimisé de façon déficiente pour les moteurs de recherche. La disponibilité de fils de nouvelles, les questions d’ergonomie et de portes ouvertes à la conversation ou à l’interactivité ont aussi beaucoup fait jaser. Avant de réfléchir à l’utilisation de Facebook ou de Twitter, on a regardé comment on pouvait mieux capitaliser sur les possibilités qu’offre Wikipédia, par exemple. Ensuite, on a posé les jalons d’une stratégie de communication nous faisant passer de «one to many» à «many to many» autant sur le plan régional qu’institutionnel. L’idée d’agir davantage «en communauté» va faire son chemin, je crois bien. J’ai été ravi de lire en consultant le Plan d’action 2010-2013 que la mise à jour du plan de communication passe par une meilleure utilisation des nouveaux outils numériques.
Comme à l’habitude, j’ai pu compter sur mon réseau, composé de personnes généreuses, de partout dans le monde qui ont fait écho à mes «appel à tous» sur Twitter, entre autres, saluant chaleureusement les Gaspésiens et découvrant l’existence de ce bel endroit pour certains!
Je repars avec l’envie d’encourager ces organismes culturels, bien entendu. Mais ce sont les personnes qui m’importent encore plus. Je sais que pour quelques-uns le vertige est prenant et pourrait même s’avérer paralysant à court terme, tellement il y a à faire. Pour d’autres, les initiatives ont déjà commencé à prendre place. Combien de temps investir devant un écran sur le Web quand on est entouré de si beaux paysages et de gens si chaleureux? Comment se structurer pour se doter d’une veille efficace tout en brisant l’isolement qui nous guette toujours en région et profiter des occasions de s’affirmer qui s’offre par les blogues et les médias sociaux? Tant de questions qui ont fait l’objet de beaucoup de discussions et qui devront continuer de préoccuper chacun qui semble avoir quitté la tête pleine d’idées.
On reverra sans doute quelques-uns sur La Toile, Twitter ou Facebook. J’encourage chaque internaute passant par ici à porter attention à une demande de contact d’un représentant des organismes suivant…
- La maison de la culture de Sainte-Anne-des-Monts
- Le Festival en chanson de Petite-Vallée
- Livres en fête
- Maximum 90 de Carleton
- Agence-conseil MCBrière
- Ligue d’improvisation de Gaspé
- Le Parcours du point de vue
- Festival Musique du Bout du Monde
- Québec en forme
- Village gaspésien de l’héritage britannique
- Festival Bluegrass de New-Richmond
- Centre culturel Le Griffon
- Centre local de développement (CLD) de La Côte-de-Gaspé
- Musée acadien du Québec
- Le Bioparc
- Exploramer
- La Maison Tommi
- Musee de la gaspesie
- Réseau muséal et patrimonial de la Gaspésie
- Gestio Nove
Bonjour Monsieur Asselin,
Un grand merci pour le partage de vos connaissances sur les outils du Web 2.0. Par contamination, ils rehausseront les compétences de nombreux Gaspésiens afin de participer à la parrade du Web 2.0. «Une marche de 1000 km débute par un pas» (Proverbe chinois). Soyez assuré, dans mon cas, qu’il a été réalisé avec détermination et que je m’efforcerai de repartager à mon tour, le leg que vous nous avez laissé.
Salutations et au plaisir de vous revoir.
Merci de nous transmettre, non seulement votre connaissance et votre expertise, mais également votre passion! Vous nous avez transmis une belle dose d’énergie pour entrer à l’ère du web 2.0. Pour ma part, les médias sociaux offrent des opportunités pour s’alimenter de grandes tendances, tisser des liens avec les métropoles culturelles de ce monde et tenter de contaminer, nos réseaux, des innovations gaspésiennes.
Je profite de ce blogue pour transmettre aux participants de la formation (et aux autres) tout notre appui dans le développement des TI dans vos organisations. Vous avez besoins de formation? Vous voulez augmenter le positionnement touristique de votre corporation? …ou mieux encore, vous avez des suggestions à nous faire sur le développement des réseaux sociaux pour la communauté artistique et culturelle gaspésienne? Communiquez avec nous : http://www.culturegaspesie.org/fr/Equipe.aspx
À suivre sur Twitter : @Culture Gaspésie.
Laissez-moi quelques semaines pour comprendre quand même!
Je suis très heureux que vous ayez apprécié votre passage chez nous. Pour ma part, je tiens à vous remercier pour la qualité de cette formation sur le web 2.0. C’était réellement très inspirant, cela nous donne le goût d’innover, de transformer nos pratiques muséales. Merci encore.
Allô Mario,
Même si j’ai fait des cauchemards toute la fin de semaine ;0), je tiens à te remercier pour cette belle journée, que j’aurais multipliée par 2 pour être franche! J’espère un jour retrouver en moi la passion qui t’anime et sois certain que je travaille là dessus… D’ici la semaine prochaine, je proposerai un plan de match pour Exploramer à ma directrice!
Voilà! On se revoit sur le WEB! a+
Bonjour Mario,
Merci encore pour la formation.
Une petite mise à jour, je représentais les Rencontres internationales de la Gaspésie, voici le lien: http://www.rencontresgaspesie.ca
Le parcours du point de vue était la prémisse de cet événement.
À la prochaine.
J’ai beaucoup aimé la formation que vous nous avez transmise avec passion. Je suis totalement néophyte sur le sujet, mais compte bien y remédier. J’entreprends ce matin l’étude des divers outils proposés.
Merci d’avoir mentionné la démarche québécoise d’Agenda 21 de la culture (Agenda 21C) dans votre billet, M. Asselin! Vous en trouverez tous les détails ainsi que d’autres démonstrations inspirantes sur notre blogue.
Bravo encore une fois à la Gaspésie pour son esprit innovateur!
Christine Renaud
Animatrice de communauté
Agenda 21C
http://www.agenda21c.gouv.qc.ca/blogue/
Twitter: @agenda21c , #A21C
Facebook: /agenda21c