«Promoteurs et opposants de WikiLeaks partagent une même croyance en la vérité des données. Les premiers supposent qu’il suffit de lâcher des données brutes dans la nature pour renforcer le contrôle des citoyens sur leur gouvernement. Les seconds voient dans cette transgression la rupture du partage entre scène et coulisses qui les dépossèdent du magistère qu’ils exercent sur des citoyens incapables d’appréhender dans sa réalité la complexité de leurs agissements.»
Il s’agit d’un extrait de ce que j’ai lu de plus substantiel au sujet de «l’affaire Wikileaks». Dominique Cardon est un sociologue français de renom. Plusieurs de ses travaux de recherche portent sur les relations entre les usages des nouvelles technologies et les pratiques culturelles et médiatiques. Il faut lire en entier «En finir avec le culte du secret et de la raison d’État, WikiLeaks, entre déballage et démocratie»! Tant qu’à y être, à propos de Wikileaks, la lecture de «Julian Assange: l’homme traqué» de Jean-Simon Gagné du Soleil de Québec, de «Seule la blogosphère sauvera la liberté» de Thierry Crouzet (auteur et «expert de rien») et de «La tragédie wikileaks» (Christian Fauré, de Capgemini) peuvent avantageusement compléter le tableau…
N.B. Merci à Karl Dubost pour plusieurs de ces références (par l’entremise de Twitter)
Mise à jour de fin de PM: Un officiel du Département Américain dit aux étudiants du Columbia University’s School of International and Public Affairs «Talking about WikiLeaks on Facebook or Twitter could endanger your job prospects». Ce genre de message d’autorité risque de ne pas être interprété de la façon attendue par le gouvernement, de mon point de vue…
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