Je lis le billet de Robert à propos de l’initiative de la Commission Scolaire « Eastern Township » et il me vient une idée : répertorier une revue de littératures des articles ou billets à propos des programmes scolaires utilisant des ordinateurs portatifs. Voici une première ébauche comportant des articles parus récemment:
– L’école de l’avenir à Sherbrooke. (9 juin 2003) Texte en entier, sous l’hyperlien plus bas…
– Program providing students with laptops gains momentum. (27 décembre 2002)
– Laptops win over the skeptics, even in Maine. (4 mars 2003)
– Maine Laptop Program Shows Strong Results. (3 juin 2003)
Je complèterai cette liste à partir de suggestions de carnetiers ou de découvertes personnelles…
Liens complémentaires:
Le site du Programme de formation intégrant les nouvelles approches pédagogiques et les technologies de l’information et des communications (PROTIC) (Français). Ici, la version PROTIC au primaire (sans portable).
Le site du Collège Regina Assumpta Technologies de l’Information et des Communications (CRATIC) (Français).
Le site du programme MITIC du Collège de Montréal (Français).
Un article de l’Infobourg à propos de MédiaTIC un programme utilisant des portatifs (Français).
FAQ à propos de « Enhanced Learning Strategy » des « Townships ». (Anglais)
« Teaching and Learning Initiative« , des « Henrico County Public Schools » de Richmond en Virginie. (Anglais)
Le site du « The Maine Learning Technology Initiative » (Anglais).
Les élèves savourent la révolution du portable
André Laroche de La Tribune de Sherbrooke
À l’heure de la réforme scolaire et de la lutte contre le décrochage, la Commission scolaire Eastern Townships a présenté hier matin une première vision de l’école de l’avenir.
Dans les classes de 5e et 6e années du Sherbrooke Elementary School, tous les élèves étaient assis devant leur mignon ordinateur portable. Aucun fil ne traînait, pas de papier ni de crayon à la vue sur le pupitre. Tandis que les uns effectuaient une recherche par Internet sur Tchaïkovski, les autres travaillaient sur leur annonce publicitaire créée avec le logiciel Imovie. À côté, des équipes peaufinaient une présentation PowerPoint sur la géographie québécoise.
Expérience pilote d’abord
Tout cela n’est qu’une expérience pilote. D’ici deux ans, cette commission scolaire veut fournir un ordinateur à tous ses élèves, de la 3e année primaire jusqu’à la 5e secondaire. Inspirée par des expériences menées au Maine et en Virginie, elle a décidé de foncer dans cette voie pédagogique avec la bénédiction (mais non l’argent) du ministère de l’Éducation. L’objectif: procurer un puissant outil aux enseignants pour stimuler la motivation de leurs élèves.
Il est difficile pour l’instant de dresser un premier bilan, prévient la directrice de l’établissement, Carole Macknish. Les professeurs ont reçu leur ordinateur en mars, un mois avant les élèves. « Nous en sommes encore à l’apprivoisement technique », admet la directrice.
Néanmoins, les premiers commentaires sont positifs. « J’aime bien ça », confie Royal Soucy, un enseignant de français et de sciences humaines de 5e année. Grand néophyte en matière informatique, il admet ressentir un certain stress à utiliser cet outil qu’il connaît mal. Mais il reconnaît que l’appareil lui facilite la vie.
« Les jeunes sont plus motivés. Si je leur demande un travail écrit, ils demandent aussitôt s’ils peuvent le faire sur leur Ibook. Une composition n’est plus un fardeau pour eux. Du même coup, la gestion de la classe est plus facile. Chaque élève est occupé à sa tâche », affirme-t-il.
« J’étais souvent obligé de me rendre à la bibliothèque Éva-Senécal et d’emprunter beaucoup de livres pour mes cours. Désormais, j’ai toutes les bibliothèques et les musées à ma disposition. Et souvent, quand je cherche une réponse, un élève l’a trouvée avant moi! »
Un de ses confrères, Glen Faucher, a aussi pris rapidement avantage de la technologie disponible. Il a initié ses écoliers à un logiciel de cinéma pour créer une pub. « Ils ont travaillé ainsi l’écriture, l’oral et l’édition. Ils ont créé leurs costumes et lorsque survenait un problème, ils devaient apprendre à le résoudre entre eux. »
On s’en doute, les écoliers adorent. Facile à utiliser, l’ordinateur offre des moyens de création à la limite de leur imagination. Grâce à des antennes placées au plafond de la classe, ils se branchent sur Internet sans devoir se relier à un fil. Le traitement de texte détecte les fautes et fournit tout de suite les règles de grammaire. « Pas besoin d’attendre le professeur », fait remarquer Kathy MacDonald.
« Pas obligée d’ouvrir 10 000 livres pour trouver ce que je veux », souligne aussi Marina Vidal-Lebeau. « Là, je n’ai qu’à taper ce que je cherche et je trouve tout de suite. Sinon, je raffine ma recherche. C’est facile. Et quand j’ai terminé, j’enregistre tout dans un document. C’est ensuite plus facile de réviser avant un examen. »
Jennifer Naud avait cependant quelques bémols à émettre. Son ordinateur a brisé, ce qui lui a fait perdre ses travaux. « J’avais de belles présentations en français et en anglais », a-t-elle déploré. Elle voudrait aussi pouvoir utiliser son appareil pour écrire un journal personnel à la maison. « Mais il n’y a pas de lecteur pour l’enregistrer sur une disquette. Les professeurs peuvent lire nos affaires personnelles. »
Des écoliers auraient aussi perdu leur droit à leur portable après qu’on les eut surpris à consulter des « sites défendus ».
Jusqu’à présent, aucun parent ne s’est plaint de ne pas pouvoir aider son enfant avec l’ordinateur. Des sessions d’information ont été offertes à l’école et un livret d’activités à faire avec l’enfant a été distribué avec l’appareil. « Les enfants sont très agiles. Ils manipulent un ordinateur depuis des années », rappelle la directrice.
L’idée n’est pas de remplacer le crayon et le papier, assure-t-elle. À maturité, cette approche devrait amener les professeurs et les écoliers à utiliser l’ordinateur environ la moitié du temps.
Le coût du projet est évalué à 12,5 millions de dollars, payable sur une période de sept ans. L’argent n’est pas tout rassemblé, mais les écoles, les parents et la commission scolaire semblent prêts à gratter chaque sou. Et le ministère? « Si nous avons des résultats (concluants) dans 18 ou 24 mois, nous cognerons à sa porte pour qu’il paie », a déclaré Chantal Beaulieu, secrétaire générale de la commission scolaire.
alaroche@latribune.qc.ca
Complément d’information (du même auteur, du même journal:
La Tribune
Actualités, jeudi 8 mai 2003, p. A1
L’achat d’ordinateurs portatifs aux élèves irrite les professeurs
Le projet de la C.S. Eastern Townships s’élabore dans un climat d’amertume
La commission scolaire Eastern Townships demande à ses écoles de puiser dans leurs budgets pour doter la majorité de ses élèves d’un ordinateur portatif d’ici l’année scolaire 2005-06. Cette requête suscite des récriminations chez les enseignants.
Tous les écoliers de 5e et de 6e année, ainsi que les élèves de secondaire V, bénéficieront sans frais de cet outil informatique à compter de septembre prochain. La distribution sera étendue de manière progressive aux écoliers de 3e et 4e année, ainsi qu’à tous les élèves du secondaire au cours des deux années suivantes. On comptera alors 5500 ordinateurs en circulation.
Le ministère de l’Éducation (MEQ) a donné son accord au projet au mois de décembre. Cette orientation pédagogique s’appuie sur des expériences menées au Maine et en Virginie. La CSET compte de cette manière réduire le décrochage scolaire, permettre l’enseignement à distance dans les communautés éloignées et rurales, ainsi que faciliter l’implantation de la réforme scolaire.
« Les technologies de la communication sont très présentes dans la réforme scolaire », a mentionné Chantal Beaulieu, secrétaire générale de la commission scolaire Eastern Townships (CSET).
Le territoire de cette commission scolaire anglophone de 7000 élèves s’étend de Bury à Ange-Gardien, et de Drummondville jusqu’à la frontière américaine. Sa superficie est comparable à celle de la Belgique.
Le coût du projet est évalué à 12,5 millions de dollars, payable sur une période de sept ans. Cela comprend la location des ordinateurs Apple, le service d’entretien et la formation aux enseignants.
Or, la commission scolaire a décidé d’aller de l’avant sans prévoir les budgets nécessaires. La facture pour la première année s’élève à 1,4 million de dollars. Elle croit pouvoir rassembler cette somme par des mesures d’économie au centre administratif (400 000 $) et des contributions de la Fondation de la commission scolaire (300 000 $), du gouvernement provincial (400 000 $) et des 25 écoles (300 000 $).
La demande de la commission scolaire signifie une contribution de 3000 $ à 4000 $ pour une école primaire, et de 40 000 $ pour une école secondaire. Les établissements ont le choix de piger dans leurs budgets ou de lancer une campagne locale de financement. « Ou les deux », souligne Mme Beaulieu. « Il y a un surplus de demi-million $ dans les coffres des écoles. Si elles disent non cette année, nous reviendrons à la charge l’an prochain. »
Si certaines écoles refusent, elles ne seront pas pénalisées et elles recevront le matériel et la formation nécessaire. Mais les écoles les plus collaboratrices pourraient peut-être conserver les appareils après la période de location, a laissé entendre Mme Beaulieu.
De l’amertume
Cette demande financière ajoute à l’irritation des professeurs, déjà agacés par l’élaboration en vase clos du projet. Leur syndicat effectue un sondage cette semaine pour connaître leur opinion sur le sujet, mais déjà les réponses transmises dénotent une certaine amertume.
« Ils ne se sentent pas consultés », affirme le président syndical, Peter Langford. « La commission scolaire n’a intégré aucun enseignant dans sa visite des écoles du Maine, et il a fallu insister pour qu’au moins un professeur joigne le groupe parti voir les expériences faites en Virginie. »
Mais selon Chantal Beaulieu, les enseignants font pression pour obtenir les ordinateurs le plus tôt possible afin d’apprivoiser l’appareil avant son implantation dans les classes. « On se trouve devant une dichotomie. Les professeurs sont d’accord avec le projet, mais ils ne sont pas prêts à payer. Comme dit le dicton, mettez votre argent dans ce que vous prônez (put your money where your mouth is). »
alaroche@latribune.qc.ca
Bonjour,
il y a quelque mois, j’ai lu un article sur une clé USB qui contient un systeme d’exploitation Linux avec une suite bureautique complète, on n’a qu’à la brancher sur l’ordinateur avant de l’allumer et l’on se retrouve sur notre bureau et avec nos données qui ont été sauvegarder sur la clé. Je crois que se serait une bonne façon de diminuer les coût lier à se genre de programme. Il n’est plus nécessaire d’avoir un portable. La plupart des ordinateur que l’on trouve à 300$ étant capable de faire tourner Linux.