Je l’ai mentionné dans ce billet écrit au retour de la rencontre de presse de ce matin annonçant la mise sur pied de la Coalition pour l’avenir du Québec, la couverture journalistique de l’événement était faramineuse. Ce matin, un sondage de l’Agence QMI donnait l’impression que tout l’empire Péladeau s’était rangé derrière «le plan Legault». Et je ne parle pas des «Unes» des journaux de Canoë qui étaient plutôt généreuses pour qui lance un nouveau mouvement…
Cela dit, j’ai entendu M. Legault traiter de ce sujet en scrum. De nombreuses questions tournaient autour de la fuite [des grandes lignes du manifeste] de vendredi dernier et d’un certain «traitement de faveur» reçu par les entreprises de Quebecor. Le principal intéressé était formel dans son démenti; aucune entente avec M. Péladeau et aucun coulage de document. D’ailleurs, il disait chercher d’où avait pu venir la fuite. Il s’est montré convaincant…
Nous sommes en mode « pause » au Québec
C’est sans doute l’une des déclarations la plus «retweetée» aujourd’hui pendant le point de presse, avec celle-ci: «La majorité des québécois ont perdu confiance dans la politique». De toutes les personnes qui ont pris la parole au point de presse, Charles Sirois a sûrement été le plus «malmené» par les journalistes qui l’ont pressé de questions sur l’actualité politico-financière. Avouant être «hors de sa zone de confort» dans ce genre de contexte (politique), il m’a paru très sympathique : «Il faut aller chercher et redéfinir le rôle des individus dans notre société !» C’était dans le prolongement d’une des déclarations de François Legault : «Il faut retrouver la confiance des gens envers la chose publique en misant sur ce qui nous rassemble».
Les réactions au lancement
Elles ont été nombreuses. Un feu nourri. Il y en a pour tous les goûts. Hyperlier ici les réactions des «officiels» pourraient s’avérer intéressants, mais je me contenterai de celle de la Fédération des commissions scolaires du Québec, beaucoup plus constructive que je ne l’aurais cru. J’aime plusieurs des questions posées dans le communiqué et je me demande si je ne profiterai pas de futurs billets pour offrir mes réponses. Dans le registre des analyses intéressantes, il y a aussi celle de Jean-François Lisée, «Legault, évolutionnaire». Un peu plus cynique que celle de Josée Legault, mais il faut comprendre qu’ils ne font pas partie des gens qui en ont soupé des empoignades sur «la question nationale». Je retiens cet extrait du blogueur de l’Actualité qui dit en d’autres mots qu’il est d’accord avec les Legault-Sirois, mais qu’ils ne prennent pas le «bon parti»:
Tags: "...à d'où je viens" "Administration scolaire" "La vie la vie en société" Blogueur-reporter Partageons le savoir«Les mesures de nationalisme économique qu’il avance sont largement partagées par ses ex-collègues du parti de René Lévesque, Parizeau, Landry et Marois. On en retrouve de forte (sic) traces dans l’actuel projet de programme péquiste. Sans parler, évidemment, du couplet favorable à la langue et à la culture française que le groupe entonne. Du copier-coller péquiste, légèrement édulcoré, tout simplement.»
