C’est le titre d’un panel que j’animais aux rencontres de l’ADISQ. La thématique avait été suggérée par le secteur Alliance Internet de l’Alliance numérique. La description de notre activité avait été présentée de la façon suivante:
«Il faut l’admettre : les effets du modèle numérique sur la production et la diffusion de la musique sont irréversibles. C’est pourquoi il est devenu impératif, pour les intervenants de l’industrie, d’acquérir les compétences requises pour optimiser leur présence numérique. Comment les créateurs, producteurs, promoteurs et distributeurs peuvent-ils identifier les applications utiles ou faire un diagnostic de leur présence numérique ? Comment assurer le transfert de l’expertise (technologies et savoir-faire numérique) au sein de l’industrie ? Un échange et des conseils pratiques, à mi-chemin entre l’atelier et la séance de formation pratique.»
Je rencontrais pour une première fois les intervenants au panel, c’est-à-dire, Véronique Marino (INIS), Robert Paré (Représentant du comité eLearning de l’Alliance numérique), Shanti Loiselle (Iconoclaste Web promo) et Jacynthe Plamondon-Émond (Disques Passeport).
Voici en rafale quelques éléments de contenu qui ont été présentés…
- Il est nécessaire d’apprendre de ceux qui portent le changement. La question n’est plus de se demander si le changement va avoir lieu (c’est déjà fait), mais plutôt de comprendre ce qui a changé et grâce à quoi ou à cause de quoi.
- Que nous soyons autodidactes ou friands utilisateurs de formations plus structurées, il est important de se former à l’utilisation des nouveaux moyens de publier du contenu sur le Web dans une optique centrée sur la création ou le marketing.
- Internet est une réalité qui a contribuée à l’ouverture d’une sorte de boîte de Pandore. Les gens se sont approprié ce que personne des industries en place n’avaient envisagé : la transmission et le contenu. Celui qui a le pouvoir aujourd’hui n’est pas celui qui parle (ou chante) mais celui À QUI ON PARLE. Ca change tout. Et c’est ce changement-là que l’industrie de la musique devrait redoubler d’effort à comprendre. Même le milieu du RAP connait sa révolution 2.0 en ce moment, loin des maisons de disques et des vedettes qui ont imposé ce genre. Donc, on voit que les changements ne touchent pas que les plus « tranquilles » ou les plus vieux… ils touchent TOUT ce qui n’est plus conforme à ce nouveau paradigme.
- L’engagement des artistes à se former et à ce que nous (les équipes) puissions faire du transfert de connaissances doit être au centre de nos préoccupations. L’idée que l’artiste soit au centre des gestes à poser est centrale.
- La notion de partage de connaissances qui est déficiente entre les membres de l’industrie peut être envisagée dans le modèle de la coopétition. Nous avons avantage à documenter les pistes d’action et les aventures que nous initions pour que tous bénéficient des leçons à tirer autant que des petits ou grands succès rencontrés. Au-delà d’être une industrie en compétition, nous sommes une culture.
- Souvenons-nous que chacun peut maintenant devenir producteur de contenu et diffuseur sur le Web. Les jeunes expérimentent cela dès leur plus jeune âge. Il faut se demander en quoi cette habitude prise en bas âge de « je fais quelque chose, donc je le publie » devrait influencer à la fois la création artistique et le modèle d’affaires du domaine?»
Une invitation est faite à chacun de se rendre à la «machine à café virtuelle» qu’est en train de devenir le site www.musiqcnumeriqc.ca/. Ça me rappelle quelque chose de bien ce site…
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