Parmi les rencontres dont je me souviendrai à la suite de ma participation à la troisième Conférence nationale pour vaincre le cancer, il y a celle avec Marie-Hélène Dubé. J’avais écouté attentivement son témoignage l’an dernier à peu près à la même date lors de son passage à Tout le monde en parle et je faisais partie de ceux qui se disaient… «une autre pétition qui ne va pas changer grand-chose». La fameuse pétition cumule maintenant plus de 430 000 signatures et c’est loin d’être terminé. Je crois de plus en plus que cette pétition va devenir l’exception qui confirme la règle!
L’objectif de la démarche lancée par Mme Dubé à la suite d’une troisième récidive d’un cancer de la thyroïde est de «demander au gouvernement fédéral d’amender la loi de l’Assurance-Emploi, vieille de 40 ans (1971), afin que les personnes atteintes de maladies graves puissent recevoir plus de 15 semaines de prestations comme c’est actuellement le cas». Force est d’admettre que quinze semaines «de répit» pour composer avec le cancer, c’est bien peu. Parmi les situations où on aurait besoin de façon légitime de l’Assurance-Emploi, il me semble qu’il n’y a aucune hésitation à permettre un maximum de protection à une personne touchée par un cancer.
Marie-Hélène Dubé augmente sans cesse le nombre de ses appuis depuis quelques mois. Des gens de partout au Canada joignent son initiative et contribuent à faire pression sur le gouvernement fédéral pour amender une loi qui aurait bien besoin de l’être compte tenu des objectifs qu’elle poursuit:
«L’assurance-emploi vient également en aide aux travailleurs malades, aux femmes enceintes et aux parents qui s’occupent d’un nouveau-né ou d’un enfant adopté, ainsi qu’aux personnes qui doivent s’occuper d’un membre de leur famille souffrant d’une maladie grave qui risque de causer son décès» (source).
N’étant pas très porté sur le «mode pétition» quand vient le temps de bouger pour faire changer les choses, on comprendra que c’est après un bon moment de réflexion que je joins le groupe de ceux qui appuient Marie-Hélène Dubé. La justesse de la cause est évidente et la force du nombre me porte à penser que nous sommes en face d’une masse critique d’individus suffisante pour faire bouger le gouvernement dans le sens souhaité. Espérons qu’au lendemain des prochaines élections, la loi de l’Assurance-Emploi sera l’une des premières à faire l’objet des modifications proposées pour fournir un meilleur soutien aux gens atteints par le cancer.
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