Charles Lowe et Terra Williams ont en haute estime l’outil des cybercarnets quand il s’agit de favoriser des apprentissages de qualité en matière d’écriture. Témoignant de leur expérience d’écriture en ligne avec des étudiants, ils affirment « qu’écrire pour un public dans un contexte de publication WEB est une expérience très formatrice ». Dans cette présentation, les auteurs affirment leurs convictions profondes sur l’utilité du « Open Source Weblog CMS » :
« Imagine building an Internet weblog community using an open source content management system instead of merely configuring a virtual classroom space in Blackboard. Many students enjoy surfing the web. By far the most active users of instant messaging, and even frequent email users, students regularly make use of electronic communication as a social medium. Weblogs, too, are inherently social. By using a weblog community, we place students in a writing context which will be familiar to them–the Internet–even if the blogging genre is not, and which, I might add, may seem to them as « not writing. » »
L’usage d’internet par les jeunes serait en train de devenir un geste « naturel » pour eux au point où écrire un courriel ou clavarder ne correspond pas à une situation d’écriture telle qu’ils la conçoivent dans une question posée comme suit : » Est-ce que vous écrivez en dehors du contexte de votre travail scolaire ? » Il semble que le réflexe des jeunes soit de répondre non, en majorité, à cette question puisqu’ils n’auraient pas vraiment « conscience » d’écrire à ces moments de publication WEB.
Cela me suggère deux commentaires… Primo, cela expliquerait pourquoi la forme d’écriture utilisée dans le clavardage s’éloigne d’un niveau de langage respectueux du code usuel. Dans la tête des jeunes auteurs, clavarder ne serait peut-être pas écrire ??? Secundo, il devient urgent d’exploiter ce mode (publication WEB) de communication dans nos écoles puisqu’il est un puissant levier qui fait écrire à répétition et avec plaisir… Actuellement, une presque totale absence de supervision (parentale ou professorale) de l’écriture sur le WEB fait en sorte que « la programmation » du jeune auteur introduit un code langagier simpliste et réducteur qui prend place plus qu’on ne le pense dans le jeune cerveau de nos élèves.
La pratique qui consiste à ignorer l’existence de ces situations d’écriture par les jeunes parce qu’elle est interdite à l’école ou parce qu’elle ne peut s’exercer faute d’accès aux ordinateurs est tout simplement IRRESPONSABLE ! Elle me fait penser à celle de nombreux éducateurs des années soixante-dix qui réagissait de la même façon avec la toxicomanie des adolescents. On ne s’occupe pas de cela parce que c’est interdit à l’école, donc ça n’existe sûrement pas ! Et pourtant, Dieu sait si ça existait !!!
L’expérience des deux auteurs précédemment cités converge dans le sens de prendre « le taureau par les cornes » et exploiter ces situations aux fins d’une meilleure utilisation de la langue dans TOUTES ses communications :
« At the same time, within the context of the classrom writers may need more private writing as protection from the teacher, the ultimate authority in a virtual or physical classroom, protection that may not be needed as much when the teacher’s authority as audience is diminished on the Internet. For many students, the Internet is a more comfortable place to be, a virtual space with which they are familiar, a place that they want to be, thus reducing apprehension about writing, normally the motivation for creating private writing spaces. But regardless of the potentials and pitfalls of public and private writing, in my opinion, I firmly believe that using a weblog community as a platform for class interaction has resulted in a more enjoyable experience, for myself and students alike. »
Je me souviendrai de ces prises de conscience au moment de parler aux parents de nos élèves lors de la rentrée scolaire du 2 septembre prochain…
Mise à jour : Voir les billets de Will et d’EBN suite à la même référence… Décidément, il faudra que je les informe de ce qu’on prépare avec l’équipe de Clément et de Carl-Frédéric !
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
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Trés intéressant, Mario, cette mise en relief… je parle de la publication et de l’acte d’écrire sur le Web pour un enfant sur médiaTIC ce jour pour poursuivre le « débat ».
Jean-Luc